𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟎: 𝐑𝐨𝐚𝐝 𝐭𝐫𝐢𝐩

897 39 3
                                    








TW: Armes, violence,

























10 : Road trip















Rhéane














FROID







C'est le seul et unique sentiment que je ressens à l'instant même, j'ouvre subitement les yeux, la haute silhouette de Warren se trouve au-dessus de moi un verre d'eau vide à la main.

Le bâtard

Il a osé, me réveiller en me jetant un putain de verre d'eau glacé à la figure. Je vais le buter.

- Pourquo- commençais-je énervée en me relevant précipitamment près à en découdre avec se petit con

- Tu faisais trop de bruit lance-t-il en retournant s'allonger sur le canapé, comme si de rien n'était

Je ne prends même pas la peine de me battre avec lui, et regarde l'heure sur l'horloge, qui est accrochée sur le mur tapissé de papier peint, elle indique 04h06.

Mon sommeil évaporé, je prends et enfile rapidement mon pull puis sort en prenant bien soin de claquer la porte en bois, manquant de décrocher la poignée en laiton.

L'air frais de la nuit me revigore, une nuit sans nuages, des milliers d'étoiles scintilles, le croissant de lune blanc pale illumine cette obscurité.

Je sors une cigarette de mon paquet et l'allume, avec un briquet trouvé dans le tiroir de la table de chevet.

J'inhale cette fumée mortelle et la recrache, la laissant monter au ciel sombre, en boucles grises.

Un soupir de bien-être s'échappe de ma bouche.

Je ne fume que très rarement, et sincèrement, j'aimerais savoir m'en passer. Mais, je suis légèrement addict à cette substance fatale.

La température basse de la nuit me donne des frissons, le long de mes bras, ma clope au coin de mes lèvres, je lève les yeux au ciel, mes bras croisés contre ma poitrine et les mains rentrées dans les manches de mon sweat, pour tenter de me réchauffer, un maximum.

Et je repense à ce foutu cauchemars.

Même mort, il continue de me hanter, même après lui avoir fait vivre tout ce qu'il m'a fait, même après l'avoir criblé de balles, même après lui avoir planté des couteaux dans le corps, même après lui avoir arraché un œil et le rendre borgne, à vie.

Il continue encore et encore, une boucle sans fin, un éternel cauchemar, des démons infinis.

Mon visage se tord en une grimace, pour m'empêcher de pleurer, car c'est interdit, il me l'avait interdit, et, j'ai comme l'impression d'être encore sous son emprise, comme avant, avant de me rendre compte que tout cela, n'est vraiment pas normal.

Putain, mais quelle vie de merde.

J'écrase ma clope contre le mur décrépit du motel, en rentrant dans la chambre, je prend 50 dollars et par chercher de la monnaie à l'accueil, pour le distributeur, sans faire attention au bouffon étalé dans le lit.

Les yeux ouverts, il ne semble pas dormir.

De toute façon, j'en ai rien à foutre.

Avec l'argent, je prend un sandwich au poulet ainsi qu'une bouteille d'eau et ressort à l'extérieur.

HEARTLESSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant