Chapitre 20

1.2K 115 4
                                    

Nana Ukha venait à peine de quitter la chambre du cheick. Alonzo y pénétra,  mains dans les poches tout en faisant des pas lents.

- Comme je suis ravi de revoir mon vieil ami. Lança t'il dans un arabe parfait.

Egzhar cessa de respirer un moment.

Alonzo ?

Il n'arrivait pas à croire à cela.

Étant de dos, il se retourna au ralenti vers la provenance de la voix. Il aurait tout donné pour pouvoir revoir cet ami de longue date que la vie lui avait permis de rencontrer.

- Alonzo...

- Comment ça va depuis le temps Egzhar?

- Comme tu peux le voir, je suis un peu amoché. Mais alors....je suis donc dans ta demeure ?

- Non, mais dans celle de ma tendre et douce cousine.

- Pardon ?

- Oui oui, je sais. Elle a un cœur en or!

- Elle a bien grandit et en plus, elle a un salle caractère.

- Ça, tu la dis. En plus de ça elle est têtue. Mais c'est un vrai cœur d'or ma principessa.

Egzhar souria.

- Je sais que tu ne peux pas voir pour le moment mais ça ne saurait tarder. Mais, il faut que l'on parle de chose sérieuse Egzhar.

Alonzo avança dans sa direction et prit une chaise avec lui. Il s'assit en face de lui et croisa ses pieds.

- J'ai cru comprendre que ton oncle était devenu instable.

Egzhar ferma les yeux en repensant aux horreurs qu'il avait du subir dans ces montagnes. Il avait passé six ans dans une prison ferme. Pendant ce temps il s'était entraîné durement et musclé de plus en plus. Puis, un an de tortures psychologique; mais il n'avait pas craqué pour autant. L'autre année avait servit à le torturer physiquement.

Il n'oublierait jamais la haine qu'il avait vu dans les yeux de son oncle à ce moment précis lors de sa blessure dans le dos. C'est d'ailleurs cette blessure qui l'avait affaibli le plus.

- Il voulait le pouvoir.

- Ce vieux shnoc?! Dío! Il s'enrichit de plus en plus en dépouillant des personnes fortunés aveuglés par la cupidité. Ce que je vais te dire est horrible mais une grande partie de ton peuple souffre énormément. Et ton oncle est un ordure de premier rang.

- Je le sais. Tout a été bien planifié. Il voulait le pouvoir depuis longtemps. Il n'a pas supporté ma place sur le trône. Il a tué mes parents par pure jalousie. J'ai un plan en-tête depuis ces huit années.

- Charmant. Le trio sera ravi.

- Le trio? Tu veux dire...

- Isoumawou,  Yamada et Aghaki seront là dans pas longtemps.

- Pourquoi ?

- Noora t'as trouvé près des vagues. Ceux qui t'ont laisse ici ne vont pas tarder à s'apercevoir qu'il s'agissait d'une île habitée par des êtres humains.

- Je vois. Ta cousine est en danger par ma faute. Se maugréa t'il.

- Ce n'est pas de ta faute.

- Je la protégerai ne t'inquiète pas.

- Pour l'instant tu es amoché amigo.

- La douleur est supportable Alonzo. Cette douleur n'est rien face à celle qui me ronge l'esprit. Mon oncle a fait de ma patrie un enfer. Les gens pensent que je suis mort!

Les Horizons Du Cœur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant