Chapitre 15

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Bonjour à vous.

Je voulais laisser un petit mot de soutient aux Congolais qui font face à ce génocide, complètement impuissants. C'est super dure de voir ses frères et sœurs périrent dans d'affreuses conditions. Nous même en Haïti on vie également des horreurs. Mais en attendant, c'est encore pire au Congo. Cela me fait vraiment de la peine. J'ai comme l'impression que l'on m'arrache les tripes en regardants ce genre de méchanceté.

J'espère que tout ce sang verser ne restera pas impunie. Continuons de garder tous ceux qui souffrent dans la prière, et espérons qu'un jour, le malheur changera de camp pour enfin venger ces âmes victimes de l'atrocité d'un monde cruel.

#freeCongo🕯

Pluie d'amour sur vous♥️

~

Egzhar se sentait étrange. Depuis des semaines qu'il luttait pour ne pas mourir. Au fait, la mort l'avait même accompagné durant tout ce périple et désastreux voyage.

A présent, il se sentait peu à peu revenir à la réalité.

Malgré les douloureuses blessures qu'on lui avait infligé, Egzhar avait tout en encaissé avec pour seul objectif de se laisser mourir volontairement. Ou du moins, de le paraître pour mieux se venger.

Depuis au moins cinq ans qu'il se trouvait en plein enfer. La vie lui avait donné une petite chance de remonter la pente et de repenser ses erreurs de jugement.

Son pays lui manquait terriblement. Cette guerre sans fin qui prenait de l'ampleur sur les terres d'Helazahar ne pouvait être stopper que par lui.

Lui seul avait les stratégies nécessaires pour mettre fin aux souffrances de tout un peuple.

Mais le piège qu'on lui avait tendu avait gâcher tous ses plans.

Il se souvenait assez bien, le jour de son vingt-septième anniversaire, comme d'habitude, il s'était rendu en plein désert pour se retrouver seul, loin de toute pression et réfléchir.

Mais cela avait viré au cauchemar.

La tente dans laquelle il siégeait avait pris feu et on lui avait asséner un coup violent qui l'avait plongé dans un trou noir.

Soit deux jours plus tard, il se réveillait dans un enfer qui avait duré au moins huit longues années.

A présent, Egzhar se trouvait dans un lit , sûrement à l'hôpital. Ses yeux étaient bandés ainsi que son front.

Ah, son front, il se souvenait de cette entaille fait de la main de son propre cousin qu'il considérait comme son frère. Il maudissait tous ceux qui avaient contribué à sa souffrance perpétuelle.

Mais il y avait plus important.

Egzhar n'avait pas oublié cette douce voix de la nuit derrière qui avait essayé de le calmer. Il était revenu à lui non sans trembler de fièvre et de douleur et une charmante voix, provenant du paradis arrosait son âme meurtrie par les flammes de l'enfer de mélodie apaisantes.

Egzhar avala difficilement sa salive. Sa gorge était sèche. Son dos lui faisait atrocement mal. Il se souvenait de chaque détail de ses huit dernières années. Il n'avait rien oublié. Il n'avait pas oublié les circonstances de sa captivité dans ces montagnes reculées d'Helazahar , là où sa misère avait débuté.

Son oncle avait gagné la bataille. Durant huit ans, Egzhar apprenait par la bouche de ses tortionnaires l'état dans lequel se trouvait sa patrie. Des gens mouraient par milliers; les femmes étaient asservies sexuellement et son jeune cousin en profitait amplement. Son oncle, Zayar, grand guerrier et frère de son père était un jaloux aigri qui avait voulu prendre les commandes à la mort de son frère. Mais Egzhar était un élément gênant pour lui. Ce dernier avait été aveuglé par la compassion familiale et s'était laissé avoir bêtement.

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