Les Horizons Du Cœur

Chapitre 37

Plusieurs semaines s'étaient écoulés durant l'assaut sanglant que le cheick avait préparé. Le peuple était heureux d'être enfin délivrer du joug de la servitude. Cependant, Egzhar ressentait un profond vide. Il lui manquait quelque chose, ou plutôt quelqu'un.

Noora.

Ce nom résonnait en continue dans sa tête. Plusieurs dossiers l'attendait , il devait participer à de multiples réunions. Mais il n'avait qu'une seule personne en tête, c'était cette jeune femme aux yeux verts. Il s'était battu pour leur amour, afin qu'il puisse vivre en paix. Mais, il craignait  un peu sa réaction.

- Majesté! Les ministres du parlement souhaitent vous voir. Dit Hílal en s'inclinant.

Ce dernier était devenu son conseiller à présent et prenait à cœur son métier.

- Faites les donc entrer.

Egzhar essaya de mettre de côté ses pensées pour se concentrer sur le travail. C'était en partie grâce à cela qu'il ne sombrait pas dans la folie.

Comment allait t'elle ? Avait t'elle rencontré quelqu'un d'autre ?

A cette pensée, Egzhar poussa un juron.

Il ne se voyait pas supporter ce genre de situation. Et il était hors de question que quelqu'un d'autre prenne sa place.

Les ministres venaient de pénétrer son bureau et le regardait avec une certaine crainte.

Cette boucherie qu'il venait d'effectuer avait boulversé le monde entier. Toute la presse, locale et intenationale ne parlait que de ça.

Il était surnommé le monstre du désert, l'arracheur de cœur, le boucher désertique, l'âme sans pitié des sables. Les noms pleuvaient partout.

Il se demandait également que pouvait bien penser Noora de cela. Le verrait t'elle comme un monstre ?

Son cœur se serra douloureusement. Il ne pourrait en aucun cas supporter du dégoût venant de la femme qu'il aimait comme un malade.

Egzhar invita les hommes à s'asseoir. Le palais était en pleine réparation. Plusieurs jours avaient été consacré à un nettoyage complet des lieux. Les jeunes femmes qui étaient retenues prisonnières dans un harem avait été remises à leurs parents . Egzhar avait veillé à ce qu'elles consultent des psychologues. Son oncle ne s'était pas contenté de transformer le palais en bordel, il dépouillait également le peuple.

Mais tout ceci était terminé. Le roi , le vrai roi était de retour.

- Alors messieurs, vous vouliez me voir ?

- Oui votre altesse, nous sommes extrêmement heureux de votre retour.

Egzhar hocha la tête tout simplement.

- Rentrons donc dans le vif du sujet. Vous n'êtes pas sans savoir que votre....que l'ancien cheick Zayar dirigeait assez mal le pays.

- Et je suis également au courant des escroqueries qu'il a pratiqué avec l'aide de son fils ces dernières années. Ce que j'aimerais savoir, c'est dans quoi avait t'il investit tout cet argent.

En pensant à son cousin, Egzhar eu un rictus de dégoût sur les lèvres. Il avait trouvé ce dernier deux jours plus tard après l'assaut en cavale au nord de la ville. Ce dernier l'avait provoqué en duel et il avait périt dans une chute en fuyant l'ennemi, à bout de force.

Une vrai tragédie !

Les ministres exposèrent à Egzhar les nombreuses plaies de l'ancien gouvernement. Le cheick les écoutait avec attention. Il avait un lourd travail à accomplir afin de remettre sur pied son royaume cassé. Il aurait tant voulu que son père soit encore là pour lui demander conseil comme il aimait bien le faire autrefois.