Chapitre 17

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Malgré le fait que son estomac se révulsait à avaler quoique ce soit, Noora mordit quand même dans une cuisse de poulet. Quant à nana Ukha, elle dégustait avec appétit le saltimboccas aux tomates cerises que Noora lui avait préparé. Marimar et Giulia étaient sorties en ville pour les boutiques et elle y passerait la nuit car Giuila devait aller voir une tante. Georgina n'avait pas prit grand chose à part un verre de vin et une pomme. Elle comptait garder sa ligne.

Après ce dîner tardif, nana Ukha leur raconta divers anecdotes afin de détendre l'atmosphère. Elles étaient assise dans le grand salon luxueux,  chacune un verre de Champagne près à la main.

Nana Ukha parlait de ses origines indigène.

Elle leur raconta comment sa mère, une française qui adorait les randonnées et les excursions assez dangereuses avait rencontré son père qui était de la tribu de Tikuna au Brésil. Sa mère avait chuté le long d'une cascade et a été recueillie puis soigné par son père. Ils étaient vite tombés amoureux l'un de l'autre.

Bien entendu, ils eurent de nombreux problèmes car la mère de nana Ukha était une étrangère.

Malgré cela, ils purent vivre leur amour et donnèrent naissance à nana Ukha qui a été élevé selon les coutumes. Elle avait pu combiner ces deux mondes opposés pour avoir son équilibré à elle.

À son tour , elle eut trois enfants dont deux fils , l'un âgé de quarante trois ans, archéologue, avait trois enfants,  l'autre âgé de trente-sept et médecin avait deux filles, puis une fille âgée de vingt-neuf ans qui était écrivain et exploratrice. Elle n'était ni marié ni engagé dans aucune relation. Elle voulait voyager et accomplir de nombreuses choses.

- Il y a une variété de richesse dans cette tribu. Tient, si on prend la production artistique; c'est une façon pour la tribu d'exprimer sa résistance et d'affirmer son identité. On peut compter les masques de cérémonies,  de bâtons de danses sculptés, de peinture sur écorce, de statues zoomorphes, de vaneries,  de céramiques,  de textiles, de la musique ainsi que les innombrables histoires qui composent son héritage littéraire.

Elle prit une pause dans laquelle elle but un peu de son verre. Nana Ukha était âgée de soixante-sept ans et était très vivante malgré tout.

- Si on prend par exemple le tissu, il est intimement lié à la femme en question.

- Pourquoi ? Demanda Georgina intriguée.

- La fabrication du fils est donc la première tâche à être développée par les filles. Au fur et à mesure qu'elles grandissent, en atteignant l'adolescence, cela devient un rituel.

- C'est intéressant. Dit Noora.

- J'ai appris à connaître les autres tribus et à en apprendre beaucoup sur eux. Mais j'apprenais aussi dans l'autre monde, c'est à dire à propos de l'origine de ma mère. Je connaissais ces deux mondes et cela me permettait de gérer l'équilibre. Et ça marchait parfaitement bien. Jusqu'à présent d'ailleurs.

Il y eut un silence. Georgina baillâ.

- J'espère que je n'ai rien rater !

C'était Alonzo qui venait arriver.

- Dío! Nana Ukha !

- Mon petit Tigre adoré.

La vielle femme alla prendre dans ses bras le mafieux. Elle arrivait à peine à sa taille.

- On dirait que tu ne cesses de grandir à ton âge !

Le mafieux émit un cruel sourire.

- Comme ça,  mes ennemis trembleront encore plus devant ma face.

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