Egzhar essayait de trouver rapidement un plan pour se sortir de ce pétrin. Il doutait fort que les dizaines de gardes au service de Noora aient survécu à cet assaut. Car, il avait conclu que ces types devaient être au moins une vingtaine.
Il espérait cependant que la pauvre Marimar n'ait pas laissé sa peau elle aussi. C'était lui que l'on voulait, c'était donc lui que l'on allait recevoir.
Egzhar se faufila lentement vers un couloir, se guidant de ses oreilles très aiguisées. Il avança non sans guetter les alentours. Il respirait à grand coup pour cerner les odeurs autour de lui.
Tout à coup, une ombre passa près de lui. Au moment où un coup allait être porter à son encontre, Egzhar maîtrisait sa cible et lui cassa les deux bras. Son sens du combat ne s'était guère émoussé malgré les années. Il était plus alerté que jamais.
- Combien êtes-vous ? Lui demanda t'il en italien.
L'homme lui répondit avec un fort accent que le cheick connaissait;
- Vingt-sept.
Egzhar lui rompit le cou et se redressa. Il fut glacé en constatant que l'homme qu'il venait d'étouffer était armé d'un sabre; ce qui voulait donc dire que certaines personnes de la garde royale de son pays avaient été payé exprès pour cette mission.
Son oncle était donc aussi tordu et puissant ?
Egzhar s'empara du sabre, une nouvelle arme qui allait lui permettre de mieux se défendre.
Il remercia secrètement son défunt père pour l'horrible entraînement qu'il avait dû subir au milieu du désert, les yeux bandés. Il avait passé trois mois à s'entraîner durement à seulement quinze ans. Et maintenant des années plus tard, il allait encore ce servir de cet apprentissage pour battre ses nouveaux ennemis.
Le cheick se dirigea vers un autre couloir pour tomber dans une pièce. D'après l'odeur, il devrait être dans la bibliothèque de la maison. Il entendait des pas se rapprochés et brusquement, trois hommes lui firent face. Il s'était débarrassé de son bandage afin de ne pas alerter l'ennemi sur sa faiblesse.
Dehors, la pluie tombait sauvagement. Les vagues étaient plongés dans un concert enragé, mettant en avant la force destructrice de la mer. La nuit était en apparence très calme mais dégageait une odeur de sang.
Egzhar fit craquer sa nuque et se mit en position d'attaque. Ceux qui étaient venus le combattre n'avait pas encore vu son visage. Il s'était mis dans une pénombre et seul ses vêtements étaient éclairés par les yeux de la lune.
L'un des hommes fonça sur lui pour lui donner un coup de sabre. Le cheick l'évita de justesse et se jeta sur lui, entraînant dans leur chute plusieurs livres. Les deux autres essayèrent de se jeter sur lui pour l'immobiliser. Mais avec sa force, Egzhar les repoussa, jusqu'à les faire buter contre la baie vitrée qui donnait sur le jardin. Ezhar entendit le bruit de la fissure de la vitre qui tenait encore malgré le choc.
Le combat se poursuivit sabre contre sabre. Egzhar magnait son arme avec une aisance propre à lui. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas touché d'épée. Il était surnommé autrefois l'épéiste du désert.
L'homme qui se battait avec lui n'était pas loin d'atteindre ses limites. Egzhar sût tout de suite qu'il s'agissait d'un novice. Les deux autres qu'il avait envoyé balader étaient encore dans les pommes. D'un coup de sabre, le jeune homme le toucha à l'épaule. Egzhar n'abandonna pas pour autant. Il alla le coincer contre un bout de bois écrasé.
- Qui vous envoie? Demanda t'il même s'il connaissait déjà la réponse.
Le jeune homme lui répondit en arabe.
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Les Horizons Du Cœur
RomanceNoora Bartolozzi, jeune femme de 24 ans, pdg d'une entreprise de marque de beauté et de vêtements, vit une vie physiquement paisible et sans contrainte en plus d'être une veuve depuis 3 ans en Espagne, dans son pays natale. Même si parfois le passé...