𝕷𝖔𝖛𝖊 𝕸𝖊 𝖔𝖗 𝕶𝖎𝖑𝖑 𝕸𝖊

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- JAX -

Violet est devenue une obsession. Dès que je ferme les yeux, je vois son joli visage et ses yeux pleins d'amour me supplient de la baiser. Ma queue se dresse rien qu'en pensant à elle et même si je ne me masturbe pas, je finis par jouir dans mon froc.

Je ne l'ai toujours pas tuée. J'avais prévu de le faire la nuit dernière, mais m'en suis trouvé incapable. Encore une fois, je l'ai laissée filer. J'ai cédé face à sa docilité et me suis promis de lui faire découvrir plus de plaisir avant de la priver de son bonheur.

Violet mérite ma patience. Elle ne croit pas mériter mon attention, mais je compte bien la lui accorder et lui prouver que je suis son sauveur. Je suis le seul qui comblera ses désirs et qui saura faire renaître un sourire perdu. Elle m'aimera plus fort que tous ceux qui ont un jour posé leurs yeux sur elle, et lorsqu'elle acceptera enfin d'être heureuse, je l'arracherais de cette terre.

Je veux l'égorger. Lentement, elle réalisera que tout n'était que mensonge et qu'elle avait raison depuis le début : sa vie ne vaut rien, même pour moi. Elle ne sera qu'une victime de plus, que je regarderais mourir avec une lenteur insoutenable. Elle se noiera dans son propre sang et regrettera de ne pas s'être suicidée avant de m'avoir rencontré. Ainsi, elle aurait évité une vie illusoire et se serait épargné les souffrances d'un cœur brisé.

Mon couteau est encore imprégné de son odeur. Quand je lèche ma lame, j'ai l'impression de lécher sa chatte. Il se réchauffe sous ma langue et se souille de bave. Je le retourne dans ma bouche avec tellement d'envie que j'en oublie sa dangerosité et me coupe la lèvre. Je le retire et pose ma main dessus.

Je saigne. Je me suis ouvert assez profondément et le sang tombe à moitié sur mes doigts et à moitié dans ma bouche. Je l'avale pour me délecter de son goût de ferraille. Il est bien moins bon que celui de Violet, qui me revient en mémoire comme un flash.

À l'heure qu'il est, Violet doit déjà être réveillée, et a réalisé que ce n'était pas un rêve. Je suis bien entré chez elle pendant la nuit. Au contraire de ce qu'elle pourrait penser, la porte était bien verrouillée. J'ai dû la crocheter pour m'introduire dans son appartement, mais elle n'a pas besoin de le savoir. Violet vit dans une angoisse permanente. La laisser penser que tout peut lui arriver est encore plus amusant. Elle va devenir paranoïaque et ne sentira plus en sécurité nulle part.

Je sais où elle habite, je sais où elle travaille, je sais qui elle fréquente et je connais ses secrets. Elle m'appartient déjà sans le savoir, et continuera de penser que personne ne s'intéresse à elle. Violet réclame de l'attention mais ne pense pas la mériter. Elle a raison, elle ne la mérite pas. Pourtant, je vais quand même lui donner, afin qu'elle se détache de ses idées noires et croit enfin au bonheur. Un bonheur que je lui volerai aussitôt qu'elle le saisira.

Pour le moment, je suis dans une traque, une chasse à sa confiance. Je dois faire beaucoup d'efforts pour lui montrer que je ne la lâcherai pas, pour la posséder complètement et qu'elle trouve la sécurité uniquement auprès de moi. Si je la laisse trop longtemps avec ses pensées, elle va se poser mille questions et se sentir abandonnée. Elle a besoin d'être rassurée, enchaînée, forcée pour admettre qu'elle est importante aux yeux de quelqu'un. Elle l'est pour moi, et je me dois de le lui montrer.

Le Music Shop n'est qu'à une dizaine de minutes de chez moi. Je m'habille de mon jean noir troué, de ma chemise à rayures verticales et de mes rangers à semelle épaisse. C'est une matinée un peu fraîche, j'enfile ma grande veste en cuir, qui descend jusqu'à mon genou, que je ne ferme pas. La ceinture pend dans le vide et comme à mon habitude, je me contente d'humidifier mes cheveux pour les peigner en arrière. Ainsi, ils retombent naturellement et donnent un effet de coiffé-décoiffé. Ma première copine m'a montré comment faire, juste avant que je lui ouvre le ventre et la jette dans une poubelle à l'extérieur.