chapitre 5

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Erra.

Il s'approche dangereusement de moi et je recule automatiquement de peur de mourir, il va me tuer j'en suis sûr. Après tout ça pourrait être une solution: mieux vaut mourir que de rester souffrir ici.

Je ne connais rien de cet homme ni de sa vie mais son orra ne dégage que du danger et de la violence. Une chose est sûr je le déteste déjà d'avance. En tout cas si j'ai l'occasion de le faire avant qu'il me tue.

Se fut un plaisir d'être ta conscience Erra.

Je vois la haine qui émane de son corps et chaque seconde semble à présent durer des heures,  les veines rouges dans ses yeux sont tellement prononcées qu'on peu croire qu'elles vont explosée à tout moment. Il continu d'avancer a mesure que je recule. Mon dos heurt le mur du fond de la pièce. Des larmes chaudes menacent sérieusement de couler de mes yeux mais je me retiens.

Il s'avance toujours plus lentement comme le prédateur qu'il est et dans un élan brusque il emprisonne entre ses mains ma gorge si petite face à lui.

-Que fait tu ici, tu as cru que tu étais chez toi c'est ça ?

Ma respiration se fait de plus en plus difficile, à mesure que je pense au fait que si il décide de serrer ne serait-ce qu'une petit peu sa poigne ma vie ne serait plus qu'un lointain souvenir pour ce monde.

- Je ...

- Tu la ferme !

Un sanglots m'échappe sous la pression de sa voix féroce.

- Erra, souffle-t-il dans un soupir presque effrayant, écoute moi bien, si tu es chez moi aujourd'hui ne crois pas que c'est par ce que je l'ai décidé. Alors retiens simplement ces simples mots : ce n'est pas ta maison tu ne fais pas ce que tu veux et ne remets jamais au grand jamais les pieds dans cette putain de pièce !

Mon corps commence à trembler de plus en plus fort à mesure qu'il parle, que son ton augmente et qu'il déchaîne sur moi toute sa colère.

Malgré tout une pare de moi refuse les airs supérieurs qu'il se donne. Alors avec tout le courage qu'il me reste -ou du moins la folie- je me redresse ravale les quelques larmes et plonge mon regard dans le siens comme pour me convaincre moi même qu'il ne m'intimide pas.

Ho je crois que Mr n'apprécie pas trop.

Je sens ses mains se resserrer autour de mon cou et pourtant je ne baisse pas les yeux, victime de ma propre folie.

- Tu veux jouer avec moi mon  cœur ? Sache alors que tu as déjà perdu. N'ose plus jamais, maintenir ton regard face au mien. Une créature aussi faible que toi ne peux que perdre ne l'oublie pas, fini-t-il simplement.

Mon cœur...

Ses mots sont crus et douloureux autant que son calme est faux et flippant. 

Il resserre encore sa prise sur ma gorge et semble comme hypnotisé par sa main autour de mon cou. Plus ça va plus il sert fort, il semble ailleurs et continue de fixer ce point alors que je suffoque sous ses mains sales. Tandis que je sens déjà mon âme partir je regarde une derrière fois Kaden dans les yeux sans succès, son regard trop amadoué par mon cou. Même si il ne me rend pas mon regard ses yeux sont toujours aussi remplis de haine qu'il y a quelques minutes, les miens finissent par se fermer lentement et quelque chose en moi le remercie de m'avoir laisser partir tandis qu'une autre lui en veux de m'avoir arrachée à une vie qui ne pouvait que s'améliorer. Je ne verrai donc jamais ce que j'aurai pu devenir et c'est ça que je lui reproche.

Le cris d'une femme me fait rouvrir les yeux.

- Kaden!! Que fais-tu !

Une fraction de seconde plus tard je me retrouve au sol les mains sur la gorge en toussant à la mort.

Seule avec luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant