chapitre 4

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Erra.

Nous entrons dans le domaine. Tout est réellement immense, c'est très beau, en tous cas vu de l'extérieur.

Nous remontons le petit chemin et la maison se dessine peu à peu au bout de l'allée, du moins la villa. Il y a des sortes de tours comparables à celles d'un petit manoir sur chaise extrémité et la maison est comme un immense arc de cercle fait de grands murs blancs. L'intérieur doit être sublime.

La voiture se carré juste devant l'entrée, sur le côté et Kaden me fait signe de sortir. Ce que je fais sans broncher.

Il ouvre la porte de la maison et sans surprise l'intérieur est aussi beau que ce que je pensais. Dans le hall trône un très grand et luxueux lustre de diamant, au milieu se trouvent deux grands escaliers de marbre noir qui se rejoignent en leur sommet. En haut des escaliers se trouvent de jolies balustrades dévoilant une partie de l'étage en bas le sol était également en marbre noir il y avait d'un côté la cuisine et le salon. Tous est beau et moderne ici.

Sa vois rauque me coupe dans ma contemplation.

- Suis moi je vais te montrer ta chambre.

je le suis donc en veillant à garder une distance raisonnable entre nous, je ne supporte pas que l'on m'approche où me touche depuis déjà petite. Évidemment ça n'a pas toujours été comme ça, avant j'appréciais le contact, j'était d'ailleur très tactile. Mais cette époque est révolue depuis que je suis revenue de ma très chers famille d'acceuil, tous n'était pas rose avec eux. loin de là.

Il monte le grand escalier principal à une vitesse que je peine à suivre jusqu'à ouvrir une des chambres. Il m'invite toujours avec si peu d'amabilité à entrer et mes yeux se mettent automatiquement à briller devant la pièce . Il y a au fond un grand lit blanc, sur le côté y est rangées de grandes armoires transparentes à travers les quelles je pouvais apercevoir des tonnes de vêtements en toutes sortes. Cette chambre, on dirait un rêve de gamine avec tout les vêtements et toute la place disponible, la moi ados en aurait rêvé.

Le toi ado avait d'autres priorités...

Seulement le retour à la réalité m'est toujours fatal : je suis seule avec un meurtrier

J'entends la porte se fermer et dédui sans trop de difficulté qu'il vient de partir, alors je posais les quelques affaires que j'avais pu prendre sur le lit et m'assis en tailleur sur celui-ci. Le temps m'avait été restreint donc je n'avais pris que très peu de chose; J'avais pris un doudou, c'était un petit foulard qui était à ma grand mère avant qu'elle ne se volatilise. J'avais également pris un shampooing. Et un collier qui appartenait à ma mère cette fois-ci.

En réalité je ne sais pas réellement à qui il appartenait mais ce que je sais c'est que grand-mère m'avait dit que ce collier était celui de ma mère.

C'est un magnifique collier argenté, un sorte de médaillon. Il y a en guise de pendentif une espèce de petite boîte verrouillé dans la quelle on pourrait a peine glisser un morceaux de papier. J'ai toujours senti que quelque chose était dans ce pendentif. Mais quoi? L'espèce de petite boîte était verrouillé et jamais je n'avais trouvé la clef. Je ne veux pas l'ouvrir de force de peur de l'abîmer alors je me suis juste dit que le jour où une clef ouvrira mon collier le moment sera venu d'en découvrir le contenu mais avant que ce jour n'arrive je me contentrai de le garder précieusement autour de mon cou.

~~

Il est tard et cela fait au moins trois heures que je fixe le sol de la chambre sans aucun intérêt à essayer encore une fois de me rendre compte de la situation. Bizarrement je n'ai pas peur je suis plutôt sereine mais je sais aussi que cela ne durera pas très longtemps. Et pourtant je ne comprends encore pas bien pourquoi mais je me sens comme en sécurité. Cependant l'appréhension et l'angoisse restent toujours présentes en moi, après tout je suis
dans la maison d'un violeur, tueur, chef de gang.

La journée avait été longue et surprenante, il faut  que je me douche histoire de laver mon corps et par la même occasion mon esprit, je marche alors vers l'armoire en quête d'une serviette que je trouve assez facilement d'ailleurs.

J'ouvre délicatement la porte de ma chambre et longe le couloir. Je suis sortie de la chambre déterminée à aller me doucher mais je me rends rapidement compte que l'emplacement de la salle de bain m'est inconnu. J'ouvre donc un porte au hasard a quelque mètre de ma chambre et BINGO, j'ai trouvé la salle de bain !

Petite j'avais développé mon intuition et j'avais fini par devenir très forte pour déchiffrer mes intuitions et les suivre ou non. Cela m'aidait beaucoup car comme j'avais vécu seule face a moi même il fallait bien que je me défende et que j'avance dans la bonne direction pour ne pas sombrer à nouveau...

Je me déshabille et veille a bien fermer la porte de la pièce. La salle de bain est belle et couverte de marbre blanc et doré cette fois ci pour changer du noir dans le reste de la maison.

Je fini ma douche relativement vite. L'eau chaude avait rougi mon corps et ma cicatrice en était d'autant plus violacée.

J'enroule mes cheveux dans une serviette et mets la grande serviette autour du corps. Je sors donc de la salle de bain en direction de ma chambre mais je reste planté au milieu du couloir me maudissant de ne pas avoir retenu où se situait ma chambre. L'étage est rempli de porte blanches identiques et même mon intuition s'y perd à présent. Comment savoir où est la mienne ?

Je décide pourtant de suivre mon instint  et marche en direction d'une des portes. Je l'ouvre sans trop de conviction et pénétre a l'intérieur.
Ce n'est clairement pas ma chambre.

Je fais demi tour mais avant que je ne sorte complètement la curiosité me rattrape, je referme la porte et décide de rester après tout qui sais ? Peu être que je vais trouver certaines informations ou réponses à mes questions.

Autour de moi les murs sont sombres, et les rideaux fermés, il y a des affaires partout. Des vêtements de femmes semblent être rangés dans les tiroirs d'un petite commode. Je ne vois pas grand-chose mais la pièce ne paraît pas très propre.

Un détail attire mon attention la pièce est  rempli de tableaux certes déchirés mais bien présents.
Les questions se bousculaient dans ma tête :
Une femme avait vécu ici ?
L'avait-il tué ?
Pourquoi il gardait ses vêtements alors ?
Et pourquoi la pièce était-elle plongée dans le noir?
Que signifiaient ces tableaux?
Pourquoi étaient-ils détruits?
Avait-il déjà tuer une femme ?

Tuer une femme...
Peut-être que tu sera la prochaine qui sais ?
Arrêt ça.

Une chose est sûre cette pièce a connu la violence et pas qu'une fois.

-  Tu cherches quelque chose ?

Je me retourne précipitamment, appeurée par la présence de Kaden devant moi. Rien qu'à son regard je comprends rapidement que je ne devrais pas être ici et qu'il est sur le point de me l'expliquer, cordialement ou... Violemment...

Tu es la prochaine...

Seule avec luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant