Seule avec lui

chapitre 10

Erra.

Ma vie va changer ?

Ma vie a changé ?

J'avale ma salive en réfléchissant aux sens de sa phrase sans être réellement sûre de bien le comprendre.

Il rit, un rire viril avec sonorité fausse et presque forcée.

- Tu ne fais plus partie du monde d'avant, a présent tu fais partie du miens, tu es à moi.

- Je n'appartiens à personne espèce de fou.

Pas même à une famille...

Encore une fois il émet ce son forcé.

- Tu mériterais avenue te punisse pour que tu comprennes une jon fois pour toute à qui tu as à faire mon coeur.

Mon cœur.

- Je sais déjà qui tu es et de quoi tu es capables, même si toutes les informations sur toi le sont, ta réputation elle, n'est inconnue pour personne.

Je sais pertinemment que plus je parle plus je m'enfonce dans ce gouffre qu'il appelle "son monde" mais est plus fort que moi je ne peux pas rester muette. J'en ai marre de me taire, je me suis toujours tue. Aujourd'hui les choses ont changé, ma vie a changé, les choses aussi.

Et c'est devant lui, l'homme le plus craint que tu décides de mener ta petite rébellion...

Son expression tique à l'entente de ma phrase et son regard se fait tout à coup plus interressé.

- Et que racontent les gens de chez toi ?

- Beaucoup de choses, tenté-je, et qui visiblement ne suffit pas à le rassasié alors je poursuis comprenant que c'est ce qu'il attend, tu... es un tueur, tu es dangereux, sans pitié, tu es un bourreau, un tortionnaire...

Chaque mot résonne un peu plus fort dans ma tête à mesure que j'en capte leur gravité.

- Et penses - tu que c'est la réalité ?

- Ce que j'en pense ? Moi je crois que les rumeurs sont bien trop douces par rapport à ce que tu es capable de faire.

- Tu n'as pas tort au fond, me dit-il en resserrant les bandelettes autour de ses mains veineuses.

- Tu vas me faire du mal à moi ?

-Peut être bien, son calme déconcertant me file des frissons. La question c'est surtout comment penses-tu que je peux te blesser ? 

Je m'assois au milieu du ring sur le quel nous sommes et regarde autour de moi les différents éléments qui nous entourent. La salle que je croyais petite est un immense temple du sport. Il y a plein de machines et de tapis unpeu partout.

- Quand j'y pense je me dis que tu pourrais me tuer, se serait plus simple pour nous deux je pense.

- Comme tu l'as dit c'est trop simple et je ne fais pas dans la facilité alors au lieu d'essayer de te prendre pour ma psy lève toi mets toi en place.

Quand je lui ai dit que je ne savais pas me battre je disais vrai mais le fait que je ne souhaite pas le faire non plus est d'autant plus vrai.

- j'attends.

Dans le silence je me lève et une fois debout je sens déjà mes jambes trembler un petit peu. Il se tient à deux mètres de moi il observe mes mouvements cherchant sûrement une quelconque hésitation, appréhension mais je ne suis pas là pour lui montrer qu'il me fait peur alors je garde la face.

- Pourquoi au juste ai-je besoin d'apprendre à me défendre ?

- Car à partir de maintenant j'ai besoin de toi.