Chapitre précédent : Après un accident de voiture sur le retour d'une soirée d'anniversaire, Angèle et Dua se retrouvent à l'hôpital. Claire aussi, le pronostic vital est engagée.
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La gorge sèche, le crâne tapant, le front en sueur, il fallut quelques secondes à Dua pour avaler la pilule d'un réveil désagréable. Elle pensa d'abord à une énième gueule de bois, mais elle ne se rappelait pas être sortie en boîte la veille. D'ailleurs elle ne se rappelait plus de grand chose, mais là n'était pas sa préoccupation. Son esprit se penchait surtout sur ces bruits des machines tout autour d'elle qui ne lui étaient pas familiers. Ils sortaient tellement de son quotidien qu'elle finit par ouvrir les yeux pour en trouver leurs sources. Si son ouï avait été remis en question, lorsque la lumière du jour atteint ses pupilles, sa vue lui joua également des tours. Elle ne reconnut pas sa chambre, et pour cause, des murs blancs et vierges l'encerclaient.
Il n'y avait qu'un seul endroit sur terre où l'on pouvait trouver ces murs avides de chaleurs et d'âmes. Dua les connaissait. Et pour cause, elle avait accompagné sa mère tant de fois à l'hôpital lors de ses crises les plus douloureuses qu'elle en venait à se demander si elle ne s'était pas endormie dans le lit de sa maman. Pourtant aucun membre de sa famille n'était là. Elle se trouvait même seule dans cette pièce froide. Même le lit en désordre sur sa gauche était inhabité.
Dua n'avait qu'une envie : sortir de ce lit pour récupérer ses affaires et retrouver sa vie normale. Mais elle savait bien que ce n'était pas une bonne idée. Si elle se trouvait ici, à ce moment précis, c'est que quelque chose de plus ou moins grave lui était arrivée. Et le fait qu'elle soit dans un lit, devenu si rare, et non sur un siège dans les longs couloirs, ne présageait rien de bon. D'ailleurs, en voulant se redresser, elle sentit qu'un poids clouait son pied au lit au lit. Tant pis, elle attendrait l'arrivée d'un médecin ou d'une infirmière.
Dua scannait la chambre à la recherche d'indices sur sa présence dans cette pièce. Rien. Sa bouche devint pâteuse, elle devait boire rapidement. Pourtant, sur sa table de chevet, aucun verre d'eau. Elle se redressa sur son lit avec l'espoir d'attirer l'attention d'un personnel soignant qui passerait devant sa chambre. Personne. Juste son mal de crâne qui tambourinait depuis l'intérieur. Conséquence de son mouvement brusque, ou peut-être d'une surconsommation d'alcool. Oui, ça devait être cela, elle a dû faire un coma éthylique. Elle n'y voyait pas d'autres explications possibles. De plus, elle avait fait un rêve étrange durant son sommeil, comme après chaque nuit bien trop arrosée. Un poids inconnu sur son ventre, un échange farfelu avec des personnes en uniforme, une envie de dormir sur l'herbe, ses genoux explosés sur le rebord d'une fenêtre de voiture. Un rêve qui n'avait aucun sens. Et pourtant, elle se rappelait ne pas avoir consommé beaucoup d'alcool la veille. Elle voulait justement garder ses capacités pour pouvoir être une bonne co-pilote et pour mieux profiter de l'anniversaire d'Angèle. Son rêve commençait à faire sens. Il y avait beaucoup de facteurs communs : la route, la nuit, les amies. Le doute. Étrange rêve qui venait même à lui faire ressentir la douleur sur ses genoux.
J'ai pas bu hier. C'est pas possible que je sois là pour cette raison. Quand on a pris la route j'étais quasi sobre. Je crois? Est-ce qu'on a bu dans la voiture avec Sarah ? Je pense pas. Je m'en souviens, elle écrivait sa lettre. Elle buvait pas, moi non plus.
Loin, enfoui dans son inconscient, ne demandant qu'à en sortir, Dua cru entendre un cri. Le sien. Le prénom de sa copine résonnait dans un voiture abandonnée. Il résonnait dans un camion remplit d'inconnus. Elle voyait des néons rouge tournoyer autour d'elle. Elle pouvait presque sentir l'odeur de l'essence. Et lire sur les visages au-dessus du sien l'inquiétude grandir.
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Fever - Angèle & Dua Lipa AU
FanfictionDans cette fiction partez à la découverte de l'histoire fictive inspirée du clip FEVER où Angèle est une jeune bruxelloise de 22 ans venue faire ses études à Paris dès l'âge de 18 ans et menant une vie des plus banale (cours magistraux, métro, boul...