Fever - Angèle & Dua Lipa AU

14 - Mon coeur se serre

- Hm, grogna Angèle.

Angèle ouvrit difficilement les yeux. Elle avait la tête qui tournait pourtant elle reconnu son environnement immédiatement.

Comment j'ai fait pour rentrer?

Angèle se redit compte qu'elle gardait très peu de souvenir de la veille, par exemple celui du trajet retour avait complètement disparu de sa mémoire. Elle ne voulu pas trop forcer ses capacités mentales pour ne pas intensifier son mal de crâne, le principale était qu'elle était rentrée saine et sauve chez elle. Pour le moment elle se concentra sur son état de santé plus que déplorable. Elle s'était réveillé la bouche à demi ouverte et un filet de bave coulait le long de sa joue. Elle rentra son poing dans la manche de sa veste et utilisa le tissu pour essuyer la moindre trace de son sommeil profond. En baissant son bras elle se rendit compte qu'elle portait toujours les vêtements de Dua. Les mêmes vêtements de la veille qu'elle ne devait surtout pas abimer car ils coûtaient les yeux de la tête.

Merde, merde, merde.

Angèle se précipita dans sa salle de bain. Elle ignora les symptômes de sa gueule de bois, elle ignora les tambourinements occasionnés par son mal de tête, elle ignora ses mains tremblantes, elle ignora sa sensation de nausée. Pourtant, une fois arrivée dans sa salle de bain, elle ne pu ignorer une seule seconde de plus. Elle n'eu même pas le temps d'enlever ses vêtements qu'elle tomba à quatre pattes sur le sol de sa douche et régurgita les décalitres d'alcool qu'elle avait bu la veille.

Angèle n'arriva pas à se relever, elle n'avait plus de force. Chaque membre de son corps la faisait souffrir et elle ne se sentait pas à l'aise dans sa propre salle de bain. Elle n'avait pas le courage de se remettre debout, mais rester immobile, assise contre le carrelage froid de la douche, n'était pas la meilleure idée non plus. Elle ne savait plus quoi faire. Son impuissance et son inconfort la gênaient tant qu'elle tapa du pied à plusieurs reprise comme pour faire disparaître ses souffrances. Sa colère se transforma rapidement en tristesse et les larmes dégringolèrent de ses joues.

Angèle entendit des coups sur sa porte mais elle soupçonna les symptômes de sa cuite comme étant responsable de ces mirages sonores. Cependant quelques secondes plus tard elle entendit la poignet s'enclencher et son prénom résonner jusqu'à ses oreilles. Après une seconde et demi d'intense frayeur elle fut soulagée de reconnaître la voix d'Océane.

- Putain Angèle, lâcha Océane en entrant dans la salle de bain. Tu peux bouger?

Angèle fit « non » de la tête, puis elle posa son front sur ses avant-bras croisés, dont ses coudes reposèrent sur ses genoux. Alors Océane enclencha son plan de sauvetage. Elle ouvrit les deux fenêtres de la chambre étudiante, passa un coup d'eau sur le sol de la douche pour nettoyer les rejets de son amie, et se dirigea vers le frigo.

- T'as du jus de tomate? demanda Océane depuis l'autre pièce.
- Pourquoi j'aurai ça?
- Ya pas mieux pour soigner les gueules de bois, informa Océane.
- Tu rigoles j'espère? Ça me dégoute, ça me donne encore plus envie de vomir là. Nan mais tu me donnes rien à manger s'il-te-plait, râla Angèle.

Océane respecta le souhait de son amie et revint dans la salle de bain avec un grand verre d'eau dans la main qu'elle lui administra. Angèle fut contrainte de boire la totalité du verre à contre coeur, mais elle savait qu'Océane agissait avec bienveillance.

- Elles sont où les clés de ta chambre? Questionna Océane, inquiète.
- Je sais pas moi.
- La porte de ta chambre était ouverte, ça serait quand même cool de retrouver tes clés.
- Elles doivent être sur ma table de chevet, expliqua Angèle en faisant comprendre à son amie qu'elle n'arriverait pas à se lever.