20 - I don't wanna cool it down

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Chapitre précédent : Angèle et Dua se retrouvent seules sur les toits de Paris après une soirée "Yes man challenge" intense. Elles sont sur le point de s'embrasser pourtant Angèle panique et accuse Dua de joueur avec elle. Angèle part donc, laissant Dua sur les toits avec un employé qui débarque non contant de voir les lieux occupés. 

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- Attendez, interpella une voix féminine loins derrière Dua.

Dua reconnaissait cette voix parmi des milliers, elle pouvait l'identifier à des centaines de mètres ou parmi une foule de personnes bruyante et bavarde, pourtant, à ce moment précis, le doute l'habita. Elle se disait qu'elle devait rêver, que l'espoir la faisait halluciner, et que cette voix n'était qu'un mirage pour ne pas sombrer. Cependant Dua n'avait aucune envie de lutter contre ces pensées pessimistes, alors elle jeta un coup d'oeil à l'endroit d'où provenait le son, quitte à ralentir son pas. Lorsque son regard se posa sur l'échelle, elle ne regretta pas avoir prit le risque de faire perdre patience à l'homme qui l'attendait de pied ferme, car au sommet de l'échelle apparut Angèle, plus déterminée que jamais, ignorant son manque d'air après un tel effort physique.


- J'arrive, prévint Angèle, essoufflée.
- Donc vous étiez bien deux, ça me rassure, commenta l'homme en voyant Angèle s'approcher à vive allure.

Ce soir Dua avait emprunté les montagnes russes des émotions. Elle avait encore les yeux rouges et la dernière larme roula le long de sa joue, pourtant elle affichait un large sourire sur son visage, un sourire de délivrance et de soulagement. Quelques mètres les séparaient, et durant ces derniers instants à distance, Dua et Angèle ne se quittèrent pas des yeux, de peur que l'autre disparaisse si elle détournait le regard.

- T'as fait demi-tour, chuchota Dua lorsqu'Angèle arriva enfin à son niveau, presque incrédule.
- Bon allez, suivez-moi, ordonna l'homme qui avait trop attendu.

Dua et Angèle suivirent l'homme par les escaliers intérieurs, elles utilisèrent le son des pas de ce dernier pour se guider, car leurs yeux étaient trop occupés à contempler ceux de l'autre, car si leurs cordes vocales ne pouvaient pas exprimer la multitude de choses qu'elles avaient à se dire, leurs iris pouvaient bien le faire.

Quelques étages plus bas, l'homme ouvrit la porte de son bureau et demanda aux deux hors-la-loi de bien vouloir s'assoir sur les chaises en face du bureau. À cet instant Dua et Angèle se lâchèrent du regard pour la première fois depuis leurs retrouvailles. Angèle manqua terriblement de repère dans ce bâtiment qui lui était inconnu, alors elle était à la recherche du moindre indice qui pouvait lui indiquer où elle se trouvait. Après une étude rapide de la pièce elle comprit qu'elles étaient toujours dans le bâtiment qui avait accueilli l'évènement de Jupiter mais dans les bureaux interdits au public, et par un rapide coup d'oeil par la fenêtre elle réalisa que ce bureau se trouva au rez-de-chaussée. Lorsqu'elle termina son analyse elle se rendit compte que Dua se trouva debout derrière une chaise qu'elle avait tiré par galanterie, Angèle prit alors place sur cette chaise, offrant un sourire presque timide comme guise de remerciement.

- Je vais vous demandez vos cartes d'identités s'il vous plait, exigea l'homme pendant que Dua prenait place sur la seconde .
- On risque quoi? demanda Angèle avant de sortir quelconque document de son sac.
- Tous ceux que j'ai attrapé s'en sont sortie avec une amende, informa-t-il.
- Est-ce qu'on peut s'arranger? On peut faire quelque chose pour rendre service comme faire du ménage par exemple et en échange vous nous laisser partir sans porter plainte? tenta de négocier Angèle.
- C'est pas comme ça que ça marche. Vous avez fait un choix, vous assumez les conséquences.
- S'il vous plait monsieur, on est toutes les deux étrangères on savait pas que c'était interdit en France sinon on l'aurait pas fait, argumenta Dua.
- Il faut se renseigner sur les lois d'un pays avant de s'y rendre, je vous l'apprend pas j'espère.
- Mais monsieur on est étudiantes, on a pas les moyens de payer d'amende, expliqua Angèle.
- Ça fallait y penser avant de monter sur le toit, c'est pas mon problème, résista-t-il. Alors comment ça va se passer, je vais prendre vos cartes d'identités, prendre vos informations, et dans quelques semaines vous recevrez une jolie enveloppe avec toutes les informations sur les amendes.
- Les amendes? commença à s'inquiéter Angèle.
- Oui, les, pluriels. C'est pas parce que vous êtes deux que vous allez vous partagez l'amende en deux, c'est pas Tricount ici, une amende par personne c'est la loi.
- Je sais, j'ai cru qu'on allait avoir plusieurs amendes. Mais pour de vrai, vous voulez pas nous laissez partir? On reviendra plus promis.
- Vous êtes quand même un mystère pour moi, vous avez toutes les deux eu l'occasion de vous en sortir avec aucune amende en fuyant là-haut, mais yen a une des deux qui est restée et qui s'est sacrifiée pour l'autre sans savoir si elle allait finir au poste, mais elle l'a pas dénoncé même si elle pouvait finir sacrément mal, et la deuxième elle a remonté l'échelle alors que clairement elle pouvait fuir paisiblement, et maintenant les deux sont dans mon bureau et elles se plaignent de recevoir une amende. Généralement quand je surprends des personnes sur le toit ils font tout pour partir sans se préoccuper de leurs potes, mais vous deux vous avez fait complètement l'inverse, vous vous êtes d'abord préoccupées de l'autre et maintenant vous essayez de fuir. Vous êt-

Fever - Angèle & Dua Lipa AUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant