Fever - Angèle & Dua Lipa AU

19 - (2/2) - Car dans mes yeux, oui ça se voit.

Chapitre précédent : Le "yes man challenge" se déroule à merveille, le jeu des bracelets est très amusant, Angèle s'apprête à faire quelque chose, inspirée par une vidéo qu'elle a vu sur internet dans son passé.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Rasputin avait pris fin depuis quelques minutes mais Dua et Sarah étaient restées sur la piste de danse pour hurler les paroles de chaque chanson qui suivirent. Alors qu'elles fut leur déception lorsque la musique s'arrêta net, que les lumières s'éteignirent, et quelle fut leur surprise quand elles réalisèrent que la seule source de lumière restante fut un spot de lumière directement posé sur elles. Elles qui avaient d'abord pensé à une panne de courant et qui étaient prête à huer se retrouvèrent muettes, observées de tous.

Un grand cercle se forma autours d'elles, comme lorsqu'un enfant de 5 ans, lors d'un mariage, veut montrer à sa famille la chorégraphie de hip-hop qu'il a appris à l'école, sauf que Sarah et Dua savaient pertinemment que le public n'attendait pas qu'elle fasse des toupies avec leurs jambes. Elles attendirent simplement que quelque chose se passent pour qu'elles puissent enfin comprendre.

- Mesdames et monsieur, celle-là est dédiée à une certaine Dua Lipa, annonça une voix dans les enceintes de la boîte de nuit.

Jupiter devait avoir compris le plan d'Angèle, car il sprinta sous le projecteur, attrapa le bras de Sarah et l'éloigna du centre du cercle.

« SLOW DANCING IN THE DARK » de Joji retentit dans toute la salle, et dès qu'Angèle fit son apparition, une grande majorité des spectateurs sortirent leur téléphone de leur poche et le brandirent devant leur visage, prêts à filmer ce qu'ils pensaient avoir deviné à propos de ce qui allait se passer devant eux.

Angèle marcha tout doucement, elle regarda Dua droit dans les yeux et essaya d'ignorer tous ces regards et caméras posés sur elle. Quand leurs regards se croisèrent enfin les deux filles se mirent à sourire jusqu'aux oreilles, toutes deux tentèrent de contenir un fou rire naissant en se mordant la joue et en déviant le regard à des moments stratégiques.

Angèle arriva enfin au niveau de Dua. Maintenant qu'elle était elle-aussi éblouie par le spot de lumière, elle se rendit compte qu'il était impossible pour elle de faire machine arrière, elle se demanda qu'est-ce qu'il lui avait pris de se lancer dans cette idée aussi dangereuse et potentiellement humiliante. Mais maintenant qu'elle était là elle ne comptait plus partir.

Une fois arrivée en face de sa soit-disant petite-amie, Angèle plaça ses mains sur les hanches de Dua. Quant à Dua, elle posa ses avants bras sur les épaules de sa partenaire. Les deux danseuses balancèrent leur corps de gauche à droite tout en douceur, sur le rythme de la musique. Elles gravitèrent autour d'un tâche sur le sol qui leur servait de repère, et bientôt, au dessus de cette tâche, les fronts d'Angèle et de Dua entrèrent délicatement en collision.

- T'es une grande malade toi, chuchota Dua de sorte de ne pas être entendu par le public.
- J'sais pas ce qui m'a pris, répondit Angèle avec le même volume sonore.
- C'est quoi l'expression déjà? L'élève dépasse le professeur.
- Ah bah là je lui ai mis une longueur d'avance.
- Tu voulais nous crédibiliser? demanda Dua qui ne comprenait pas forcément l'objectif d'Angèle de les faire danser un slow au centre d'une foule curieuse.
- Non, c'est pas que ça. Tu verras.
- Tu me fais peur.
- T'es pas prête.
- Je dois fuir?
- Tu peux.
- Non, je suis bien là. C'est toi qui aime pas être le centre de l'attention.
- Je déteste.
- T'es une grande malade.

Angèle n'avait pas eu beaucoup d'occasion de danser des slows, et encore moins d'être observée par autant de personne durant sa performance, alors de peur de faire des bêtises elle tenta de se rappeler des slows qu'elle avait pu voir dans les scènes les plus romantiques des comédies les plus cuculs. Elle se disait que ses mains étaient sans doute mal placées alors elle les déplaça tout en bas du dos de Dua, puis elle attrapa son propre poignet pour maintenir la posture en place.