Chapitre 3

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On marche jusqu'à un hôtel. Un endroit inaperçu, c'est à voir mais au moins pour venir nous chercher, il faudra fouiller tout l'hôtel donc ça prendra du temps. Je rentre en première dans le tourniquet. J'en sors et le hall a l'air spacieux. Je me tourne la tête, je vois tous mes frères et sœurs se pousser comme s'ils se font un combat de lutte. Parfois, je me dis que je voudrais être dans une autre famille ou partir loin avec Cinq.
« -Oh, Hôtel Obsidian, tu m'as manqué espèce de vieille salope, se jouit Klaus. Imprégnez-vous d'elle. Accueillez-la dans votre petit cœur. Vous savez pendant son âge d'or, elle a tout de même abrité des dirigeants mondiaux. Roosevelt, Gandhi, Staline, Gorbatchev, Castro, Olaf V le roi de Norvège, un des Kim Jong, Tito, le Dalaï-Lama, Elvis, et non pas une mais deux Kardashian enfin à ce qui parait. »
Allison part en nous laissant en plan.
« -Où tu vas comme ça, demande Klaus.
-Passer un coup de fil, répond-t-elle.
-Aujourd'hui, elle n'est plus qu'un hôtel sordide, une vulgaire salle de fête ou une vieille âme désireuse de ne pas être jugée selon les règles des normes de la société.
-En gros c'est la planque idéale, s'exclame Luther.
-C'est ça. Elle est parfaite et ce qui est vraiment chouette, c'est qu'elle veillera sur nous sans que personne ne nous demande rien. Rien de tout le séjour. C'est cool, hein ? Vous venez. »
On va vers le guichet et je sens que des personnes nous jugent. Depuis qu'on est parti du manoir, j'ai peur des gens me reconnaissent parce que j'étais une grande chanteuse en 61 donc cela veut dire que les personnes vont se demander pourquoi je n'ai pas vieilli depuis ce temps. Donc je me mets à coté de Cinq et Cinq voit que je ne suis pas bien qu'il me serre la main. Klaus sonne à la sonnette et le réceptionniste vient nous voir.
« -Chet, mon frère, s'enthousiasme Klaus. Ça me fait tellement plaisir de te voir. Je voudrais la même suite que d'habitude, por favor.
-C'est la première fois de ma vie que je vous vois, déclare le réceptionniste.
-Je vous l'avais dit, discrétion assurée.
-Arrêtez de faire peur à mon chien, ordonne le monsieur à Luther et Diego.
-Il nous faudrait des chambres, demande Vanya.
-Super, puis-je savoir comment vous comptez régler ?
-Tout le monde vide ses poches, déclare Luther. »
Les autres sort des capotes, des bonbons mais pas d'argent. Tout le monde se tournent vers moi. Je sors des poches et de mon manteau une liasse d'argent.
« -J'ai environ 30 000 dollars sur moi donc c'est possible 3 chambres s'il vous plait, questionne-je.
-Oui bien sûr mademoiselle, dit le réceptionniste.
-Ok, j'espère que ça ne vous dérange pas d'être serré, balance Allison.
-Bien, rendez-vous au bar dans deux heures, déclare Cinq. Il faut qu'on parle stratégique.
-Moi, j'en ai déjà une, propose Diego. On attaque les Sparrows, on récupère notre baraque et on tabasse notre père jusqu'à qu'il dise qu'on est les meilleurs et qu'il nous aime plus. Boum. Là, je vous fais gagner du temps.
-Oh relax, d'accord, répond Klaus. T'en fais pas, ces gros enfoirés risqueraient ne pas bouger tout de suite. Je suis sûr qu'ils sont claqués que nous.
-Ah ouais ?
-Ouais, tu sais, c'est fatiguant de mettre une branlée.
-Je ne pense pas qu'ils font ça et info, Diego ne prend pas tes rêves pour de la réalité, balance-je. »
On prend l'ascenseur. Mes frères et sœurs vont dans leur chambre, Cinq reste un peu avec moi avant que je vais dans ma chambre.
« -Si tu as un problème, tu m'appelle, ordonne Cinq.
-Je te promets mais j'ai besoin d'être seule cinq minutes pour digérer tout ça, dis-je.
-Je t'aime, tu le sais.
-Oui, je t'aime, mon Cinq. »
Il part avec nos frères et moi, je vais au fond de l'étage. J'ouvre ma chambre, elle est spacieuse. Il y a un lit double très grand. Je vais vers la salle de bain, elle est immense et en plus une baignoire aussi grande qu'il y avait au manoir. C'est cool, c'est bien d'être célèbre. Je m'allonge dans le lit et je pense aux paroles de cette Luciana et si j'ai fait quelque chose de mal pour qu'elle me déteste et que ma maman lui arrive quelque chose. Je suis perdue.

PDV Cinq :

Je rentre dans la chambre et Klaus s'extasie sur la chambre qui ressemble à une chambre de colonie.
« -Vous voyez, le paradis sur Terre, sourit Klaus. Bonne hauteur sous plafonds, de la place et ça sent bon, en plus.
-C'est quoi ce bordel, se plaint Diego. C'est où les chiottes ?
-Dans le couloir et sinon il y a toujours les toilettes naturelles.
-T'es dégueulasse.
-Mais fidèle à moi-même.
-Allez, on défait les valises et on s'installe, déclare-je.
-Pardon, quelles valises, on est venu les mains dans les poches, s'exclame Luther.
-Je sais, Luther. C'est libérateur, non ?
-Tu t'es cru dans un camp de scout ou quoi, se moque Diego. Si j'ai voulu dormir dans un lit superposé et avoir des douches communes, je serai à l'asile. Au moins, il y avait des desserts gratuits là-bas et Lila. »
Je suis exaspéré, tu as Klaus et Luther aussi content comme si on était en colonie et l'autre râleur qui me pompe le système, je pense que je vais dormir avec Luana.
« -Ecoute, Diego, je viens de passer 20 jours d'affilée à sauver le monde, deux fois, m'énerve-je. J'ai le droit de prendre cinq minutes pour me détendre avant de réfléchir à notre nouvelle situation ? Merci bien.
-Quand je pense que Papa disait que je ne partirais jamais en colonie, déclare Luther. C'est génial.
-Bon, je me fais chier, s'exclame Klaus. Quelqu'un veut un cocktail, Cinq ?
-Je ne dirais pas non un scotch et après je vais voir Lun, dis-je.
-Attends, tu vas dormir avec elle ?
-Oui comme ça je n'ai pas le râleur et en plus il manque un lit. De plus, elle ne sent pas bien donc je vais la voir. »
Je sors loin de ces abrutis, je vais vers la chambre de Lun. J'ouvre la porte et je la vois allongée à regarder dans le vide. Je la prends dans les bras.
« -Ça va, demande-je. »
Elle hoche la tête. Quand elle me hoche la tête, ça veut dire qu'elle ne veut pas parler. Je la serre dans mes bras, je la sens vraiment triste. Je pense que les dires de sa soi-disant cousine l'affectent beaucoup. On s'allonge dans les bras et on s'endorme dans les bras de l'un de l'autre.
Après environ 3 heures, on se réveille. Je la sens encore dépitée, une idée me vient en tête.
« -Ça te dit de faire un sauna avec moi, propose-je. »
Elle me sourit alors je lui prends la main et la guide au sauna. On se met en sous-vêtement, et ensuite, on se pose dans une cabine tranquille et seuls. Ça nous fait du bien. D'un coup, elle se lève et se met sur mes jambes. Elle me sourit diaboliquement.
« -Je sens que tu as une idée dans ta petite tête, déclare-je.
-Oui, mi amor, me répond-t-elle. »
Je la prends par les hanches et elle m'embrasse avec fougue et sauvagerie. Je crois que le sauna lui donne de l'euphorie et j'adore ça. Elle met ses mains dans mes cheveux. Elle me fait un suçon que ça m'excite alors après qu'elle m'a fait un suçon, je lui descends un peu le soutif et je lui suce la partie sensible de ses seins. Je continue jusqu'à qu'on est en euphorie. Je l'arrête et lui chuchote :
« -Ce soir, on continuera mais là, j'ai un peu faim.
-Oui, t'as raison, je meurs de faim depuis des jours, déclare-t-elle.
-Tu me fais rire. »
On se sort du sauna et on met des peignoirs de l'hôtel. On retourne dans la chambre pour poser nos affaires puis on va au bar de l'hôtel et on retrouve nos frères en train de manger des nouilles.

PDV Luana :

On rejoint nos frères, je me sens mieux après ce sauna sexuel et cette sieste.
« -Qu'est-ce que vous avez, demande Luther. Vous avez l'air satisfait.
-Très, nous avons fait une sieste et un petit sauna, répond Cinq. Il ne nous faut rien de plus.
-Donc après une partie de jambe en l'air dans le sauna et pourquoi vos frères qui ne mangent pas comme des gros porcs, balance Klaus.
-Ça n'arrivera jamais ça, Klaus, dis-je.
-J'ai pas mal repenser à notre petit souci de cours du temps et j'ai le plaisir de vous annoncer après expertise professionnelle que nous ne risquons rien, annonce Cinq.
-Génial, s'exclame Klaus. Bonne nouvelle.
-Ouais.
-Alors tout va pour le mieux, questionne Luther.
-Si on veut. Enfin, il y a un couac. Il n'a pas de quoi s'inquiéter, rien qu'on serait géré.
-Bon, t'accouche boomer, s'énerve Diego.
-Ça vient, Diego. Voilà le délire, Papa ne nous a pas adoptés petit mais cela ne nous empêche pas qu'on est existé. On a grandi ailleurs dans des familles différentes, c'est tout.
-Et donc ?
-Donc où est-ce qu'on est de nos jours ? Il y a de grandes chances que chacun d'entre nous est une autre version de lui-même qui se baladent dans le coin à vivre une vie totalement différente.
-C'est nos doppelgänger, s'exclame Luther.
-Ce n'est pas un vrai mot, ça, déclare Klaus.
-Si, si, au Texas, on a parlé de nos sosies. Faut que tu leurs expliques la psychose du paranoïaque, Cinq.
-Oh là, attends deux secondes, dit Diego. Je croyais qu'il n'y avait aucun problème.
-Oui, bon c'est vrai que techniquement si on reste trop longtemps avec son sosie, on devient cinglé, explique Cinq. Donc si jamais vous croisez le vôtre...
-On le tue, répond Diego.
-On se le tape, continue Klaus.
-Non, bande de débiles, m'énerve-je.
-Evitez-le, finit Cinq.
-C'est quoi votre problème, balance Luther.
-S'il te plait, tu ne grimperais pas le mont Luther, peut-être, se moque Klaus.
-C'est dégueu, dégoute-je.
-Attends, comment on fait pour ne pas croiser notre double dans ce monde exactement, demande Diego.
-Facile, on incarne la diversité des super-héros puisque Papa nous a ramené des quatre coins de la Terre sauf ici à l'évidence, explique Cinq. Si ça trouve, ils sont dans un autre fuseau horaire.
-Ce n'est pas faux, affirme Luther.
-Mouais, dépite-je.
-Ne t'en fais pas, les propos de ta cousine sont peut-être faux, me rassure Cinq. Luther, tu passes le moo shu ?
-J'ai des doutes quand même, dit Klaus. Ce n'est pas abusé que le fait que Papa ne nous ait pas adoptés et ça n'a rien changé du tout. Moi, ça m'a vexé.
-Je n'ai jamais dit ça, Klaus.
-Je reviens, préviens Diego en partant dans le hall.
-On fait comment pour savoir comment ça a changé, déclare Klaus.
-Qu'est-ce qu'il y a changé, demande Luther.
-Tout ce qui compte, c'est qu'on a réussi, dit Cinq. On a sauvé le monde, on a arrêté l'apocalypse et on est rentré à la maison, sain et sauf et en temps et en heure. Peu importe ce que Papa a changé ou même le monde dans lequel on est tombé, on est capable de le gérer. On a gagné.
-On a gagné, confirme Luther.
-Ouais, à la nôtre, déclarons-nous. »
On trinque nos bouteilles de bière. Mais dans ma tête, je me sens qu'il y a un problème qui va nous tomber dessus.  

Romance Cinq ❤ Luana (Umbrella Academy) Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant