Romance Cinq ❤ Luana (Umbrella Academy) Tome 3

Chapitre 6

On arrive devant la boule de laine et je vois qu'on a fait un pataquès pour un énorme truc. J'aime Cinq mais là, il est dans l'excès pour cette chose.
« -Alors c'est ça, dit Klaus. Je ne sais pas pourquoi mais je pensais qu'elle serait plus grosse.
-Je la trouve déjà grosse, moi, rétorque Cinq.
-Ouais.
-Mais voilà la vraie question : comment sais-tu que ta mère biologique est en Pennsylvanie ?
-Alors parce que je venais de me faire deux semaines complète de défonce et je n'ai pas la date exacte parce qu'on s'envoyait du Xanax dans le trou du cul et tout le bordel mais Amy Winehouse passait en boucle à la radio. Alors on devait être quoi au milieu ou à la fin des années 2000 ? Bref, je m'étais faufilé dans le bureau de Papa. Je cherchais sa clef de son coffre-fort parce qu'il avait demandé à Pogo de ranger tous ce qui pouvait se voler. Mais au lieu de ça, j'ai trouvé une mine d'informations sur notre famille sous la forme de talon de chèque. Et j'étais trop perché pour en faire quoi ce soit et trop peureux pour la chercher mais dans un coin de ma tête, je me suis toujours demandé pourquoi elle m'avait vendu pour 3000 dollars ? Sérieux, elle n'aurait pu négocier pour 5000 ou 6000 ?
-T'as vu quelque chose sur ma mère à moi ou celle de Luana ?
-Oui, c'est vrai, je veux savoir pourquoi Luciana dit que j'ai fait du mal à ma mère, m'exclame-je.
-Non désolé, s'excuse Klaus. Mais si je savais sur ta mère Luana, je te l'aurais dit direct.
-Merci.
-Mais pourquoi maintenant, demande Cinq.
-A ton avis, Papa nous a renié, explique Klaus. Grace n'est pas Grace. Ben est parti. Alors je me suis dit que c'était un moment comme un autre pour découvrir qui j'aurais pu être si je n'avais pas grandi dans cette famille débile.
-Et encore t'es sûr qu'on peut appeler ça une famille.
-Ouais, j'avoue c'est plutôt...
-Quoi, une institution pour délinquants râleurs et une mauvaise institution avec ça.
-Mais c'est quoi une famille ? Hein c'est quoi ?
-Peut-être des personnes liées par de l'amour, constate-je.
-Non, je pense que c'est une espèce de pelote de laine géante qui ne peut jamais être démêler.
-Une pelote géante d'obligations qu'on se trimballe comme un boulet toute notre vie, continue Cinq.
-Plus on vieillit, plus elle grossit. Plus on essaye d'avancer, plus elle grossit encore et encore jusqu'à nous empêche de bouger, disent Cinq et Klaus en même temps.
-Super métaphore, complimente-je.
-Cinq, Luana, je suis content que vous soyez venus, remercie Klaus. Vous savez que vous êtes de bons frères et sœurs. Bon allez, c'est à votre tour de dire des trucs gentils sur moi maintenant.
-Allons-y, on va trouver ta pauvre mère, déclare Cinq.
-Au fond, il t'aime tout comme moi, mon frère, souris-je.
-Oh, je t'aime ma chère sœur et toi aussi, mon cher prépubère de frère, dit Klaus.»
Je rigole face à cette discussion. On monte en voiture et on roule jusqu'à un village. On descend de la voiture.
« -Putain de merde, balance Cinq. Klaus était Amish.
-Mdr, me marre-je.
-Ça explique beaucoup de choses, s'exclame Klaus.
-Comment ça peut expliquer quoi que ce soit, répond Cinq.
-Mais si, regarde. Regarde autour de toi. C'est tout ce qu'il m'a toujours manqué quand j'étais enfant.
-Klaus, ton double peut-être pas loin alors je veux m'assurer d'un truc. Tu ne ressens rien de particulier ? Démangeaisons, sueurs, gaz, ce genre de choses ?
-Non, je me sens bien à part mes bonnes vieilles rougeurs sur le paquet mais bon, ça je ne peux rien y faire.
-Quel horreur, dégoute-je.
-Désolé, Lua.
-Ok, bonne chance, souhaite Cinq.
-Quoi, vous ne venez pas avec moi ?
-Non, sur ce coup-là, t'es tout seul.
-Tout seul ? Bon, d'accord. Je vais y arriver.
-Klaus, on reste ici, annonce-je. On ne bougera pas. »
Il part dans le village en nous laissant moi et Cinq, seuls.
« -T'es sûr que ça va aller pour lui, demande-je.
-Oui, j'en suis sûr, se moque Cinq. »
J'ai des doutes, on parle de Klaus quand même. Cinq s'assoit sur le siège passager et je le rejoins sur ses jambes. On met la radio, je me pose ma tête sur son épaule pour me reposer. Ça fait du bien du calme dans la campagne avec les vaches et les bruits des oiseaux. Cinq chante en lisant le plan des sites touristiques et je vois qu'il porte des lunettes. Ça lui va bien et il chante comme un dieu. Je comprends pourquoi j'en suis amoureuse. D'un coup, moi et Cinq, on sent une secousse qu'on regarde dans le champ. Les vaches ont disparu. On sort de la voiture.
« -C'était quoi ça, questionne Cinq. C'est trop demandé de passer une journée peinard ?
-Malheureusement non, réponds-je. Ça n'existe pas dans ce monde mais je veux savoir ce qui s'est passé ? Elles sont où, les vaches ?
-Je vais faire des calculs et il faut que tu m'aides.
-Pas de problème, mon chéri. »
On ferme la portière de derrière et on commence les calculs. Je vois ses calculs mais on dirait qu'il manque une inconnue dans ses calculs. D'un coup, j'entends Klaus nous appeler en hurlant.
« -Cinq, Luana, démarre, crie Klaus. Oh, ce qu'ils courent vite. »
Je me retourne et je vois Klaus courir dans le champ et il est poursuivi par une bande d'Amish en furie. Mais qu'est-ce qu'il a fait ?
« -Cinq, le préviens-je.
-Attends deux secondes, dit Cinq. Ça n'a aucun de sens
-Cinq, démarre la caisse, continue Klaus. Luane, dis-lui de se bouger.
-Cinq, retourne-toi, ordonne-je. »
Cinq se retourne et il est choqué de ce tableau.
« -Je savais qu'il y aurait une merde, râle Cinq.
-Cinq, démarre la caisse, hurle Klaus. Allez, allez, dépêche.
-Pourquoi t'énerves toujours les gens comme ça ?
-Je ne sais pas. Pourtant, j'ai fait un effort. »
Je monte côté passager et Cinq va derrière le volant. Une femme appelle Klaus et il va la voir. Je n'entends pas leur conversation mais je lis dans les pensées de la femme que la mort de la mère de Klaus est liée à quelque chose et elle lui donne un journal.
« -Dépêche-toi, monte dans la voiture, Klaus, s'énerve Cinq. Klaus, c'est maintenant ou jamais. »
Klaus remercie et ouvre la portière de derrière, et Cinq démarre la voiture. On sème juste à temps la foule en furie d'Amish.
« -Ouf sauvé, souffle-je.
-Cette ligne temporelle bug complètement, balance Klaus. Regardez ça, ma mère est morte avant même que je sois venu au monde. »
D'un coup, Cinq s'arrête d'un coup que j'ai failli me prendre le tableau de bord dans la figure.
« -Cinq, plus doux la prochaine fois, me plains-je.
-Désolé, Luane, s'excuse Cinq. Klaus, qu'est-ce que tu viens de dire ?
-Ma mère est morte le 1er octobre 1989, le jour de notre naissance, explique Klaus.
-Quoi, m'étonne-je.
-Il y a eu d'autres femmes dans la même situation qu'elle.
-Qu'est-ce que ça veut dire, Cinq, panique-je.
-On retourne à l'hôtel et on en parle aux autres, dit Cinq. »
On roule direction l'hôtel et je panique fort que Cinq pose sa main sur ma cuisse. Ça me rassure mais comment ça se fait qui se passe ça ?