avant/pendant/après

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Les pneus.

Crissent sur le goudron creusé.

Dissipent la brume chaude.

Flirtent avec les lampadaires filiformes.

Témoignent des sons de vaisselle sur les tables en plastique des vérandas, des sons de conversation filtrant à travers la moustiquaire constellée, des sons de ballons qui sont gonflés, qui sont noués, qui sont frappés - qui crissent sur des graviers et traînent dans des flaques.

Des rangs de maison pour trouver celle-ci.

Celle où s'amassent des ballons.

Des décorations ou des indices pour trouver la fête.

Pressés, les pneus s'arrêtent.

La portière de droite crisse.

Les sons se dissipent.

La lumière flirte avec l'habitacle.

Il y a des traces de pneus dans le tapis de pierre, il n'y a aucune trace de pied.

L'essence

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L'essence.

Se déverse sur les lattes sales.

Se traîne jusqu'aux marches cireuses.

Se démarque sur les brins verts.

S'imbibe de l'effluve d'agrume sur les tempes de la jeune femme, de l'effluve de terre retournée à travers l'humidité de la rosée, de l'effluve de métal qui a coulé, qui a bullé, qui a embaumé - qui empourpre le gazon et sèche sur une pelle.

Des rangs de maison pour trouver celle-ci.

Celle où ont disparu les ballons.

Des décorations ou des indices pour trouver le corps.

Pressée, l'essence disparaît.

La fenêtre de gauche crisse.

Les effluves se dissipent.

L'herbe flirte avec le zippo.

Il y a des lampes dans la maison, mais aucune ne brille comme le feu qui dévore jusqu'à la brume.




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