Astal
J'apparais dans le laboratoire de Layla et Lydia, celle-ci est justement en train de préparer d'après les ingrédients sur son plan de travail, un potion de chaleur. Pour les garçons ou pour la tribu de Pogo, qui ont souvent besoin de cette potion, si le temps se refroidit d'un seul coup.
— Bonjour la prodige. lance Lydia en levant les yeux vers ma direction.
Les yeux de Lydia sont d'une bleu intense, des tâches de rousseur sur sa peau de porcelaine, des cheveux gris qui ressortent le bleu de ses yeux. Elle est l'une des seules Faes à avoir accès à ce laboratoire qui appartient à Layla.
— Hey toi. dis-je en retirant la vieille veste de Peter avant de regarder sa potion.
L'odeur de chêne et de la terre trempée est celle qui m'accueille, ce qui est gênant sachant qu'il manque un ingrédient.
— Tu as oublié le charbon. dis-je en récupérant cet ingrédient en question sur l'une des étagères derrière nos plans de travail. C'est ce qui va activer la potion Lydia. expliquai-je en ajoutant le bout de charbon.
La potion autrefois verte devient gris foncé et une odeur délicieuse de nature, le bonus de cette potion est qu'elle à la faculté de nous faire sentir une odeur que l'on adore. Donc facile à faire prendre aux garçons qui sont difficiles.
— J'oublie toujours le charbon, je ne vais jamais réussir à être une Fae guérisseuse. soupire mon amie en tapant son poing contre son plan de travail.
— Dit pas ça, tu penses vraiment que Layla a réussi à avoir ce niveau en quelques années ? demandais-je en posant ma veste sur l'une de mes étagères. Arrête de te dire ça, tu sais que si tu n'avais pas les facultés pour, Layla ne t'aurait jamais prise.
— Tu as une façon très particulière de me réconfortée, la prodige. souffle–t-elle en touillant la potion.
— Je sais, mais vous m'aimez tous pour qui je suis. dis-je en prenant dans les étagères de l'argile verte, beurre de noix de coco, larmes de Fae. Et même je ne vous laisse pas le choix de m'apprécier comme je suis.
Elle rigole avant de se concentrer sur sa tâche. Je mets un chaudron sur mon plan de travail.
Je mets deux cuillères d'argile et trois de beurre de noix de coco, puis remue doucement. Avant de prendre mon chaudron et le mettre au-dessus du point de chaleur. J'observe le beurre fondre pour se mélanger à l'argile verte. Ce n'est que quelques secondes plus tard que je rajoute quelques gouttes de larmes de Fae. Au contact des ces quelques larmes la texture de couleur verte clair devient blanche.
La magie des Faes est stupéfiante, mais leurs larmes encore plus. Les Faes ne pleurent pas facilement, d'après des vieilles légendes les cœurs des Faes sont entourés de ronces ensorcelées qui empêchent la tristesse de le pénétrer. En dix ans sur l'île, je n'ai jamais vu Lydia ou Layla pleurer, jamais.
— Alors la soirée ? demande-t-elle en me lançant un regard insistant.
— Ca à été, du moins jusqu'à ce que Lily ne vienne montrer sa face. explique la prodige en potion. Puis notre chère roi à failli perdre le contrôle.
— La vache une soirée charger donc.
— Ouaip. Mais bon, Peter m'a promis que demain nous irons chasser ensemble ! dis-je avec un grand sourire avant de retirer mon chaudron du point de chaleur. Pour ensuite le mettre dans un récipient refermable.
Le liquide coule doucement à l'intérieur, je vais devoir la laisser reposer au moins deux heures. Pendant le temps de repos, je peux continuer à faire mes tâches. Donc au boulot.
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Voilà quatre heures que je bosse sur les pommades, potions, infusions et j'en passe. Lydia est en train de ranger son espace de travail, comme moi. Normalement les garçons devraient déjà m'attendre à l'extérieur du territoire Faes. Dû moins normalement, si ils ne m'ont pas encore une fois oublier.
— A ton avis, tout ce que l'on vient de préparer va tenir combien de temps ? demande mon amie en s'approchant de moi.
— Je pense que ça va durer un mois, voire deux si ont à de la chance... soufflais-je en récupérant ma veste. Mais avec les garçons nous sommes sûrs de rien, comme toujours.
— C'est fou combien vous utilisez de potions et de pommades pour les blessures. s'estomaque Lydia en me suivant vers le portail pour quitter le royaume.
— Je te rappelle que nous sommes pratiquement toujours à l'extérieur. dis-je en me retrouvant dans l'une des parties de la forêt où doivent normalement m'attendre les garçons.
— Ils ne sont pas là. soupire Lydia en mettant un bras autour de mes épaules. Je te ramène, connaissant Peter si je ne le fais pas je passerai un mauvais quart d'heure.
— Peter va vraiment finir par les tuer. dis-je en roulant les yeux. Il les avait prévenus ce matin encore.
— On les connaît, ils ne changeront jamais.
Nous traversons la forêt en direction de ma maison, l'arbre de vie du pays imaginaire. Mais pour y arriver il nous faut plus de 30 minutes de route. Nous discutons de tout et rien, jusqu'à arriver dans le croisement où des chemins se croisent. L'un en direction du campement des indiens, un autre vers la lagune des sirènes, la forêt interdite, la partie de James Crochet où moi et les garçons avons interdiction d'aller. Etrangement je ressent un sentiment de peur incontrôlé prendre possession de mon corps tout entier. Je me fige d'un coup et mon regard se tourne vers le chemin qui mène à la forêt interdite. Les arbres morts et vivants me regardent, une ambiance terrifiante en sort. Mais dans l'ombre des arbres, un silhouette se démarque.
J'attrape doucement le poignet de Lydia, tout en fixant cette silhouette qui s'avance en notre direction, en ressentant ma main attraper son poignet, Lydia arrête de parler. Pour regarder dans la même direction que moi. Je recule, vite suivie par la Fae derrière moi. Je fixe cette forme, qui avance doucement.
— C'est quoi ? demande la jeune fae en s'agrippant à mon bras.
Je ne répond pas et fixe la silhouette, elle continue d'avancer en notre direction. Je ressens un élan de peur résonner dans tout mon corps. Je lance un rapide regard à Lydia avant de prendre une grande respiration.
— Tu ne me lâche à aucun moment. dis-je avant de reporter mon attention sur cette ombre.
Elle me donne sa réponse en serrant mon bras. Mon cœur bat la chamade dans ma cage thoracique. Du sang pulse dans mes tempes en réponse à la montée d'adrénaline qui prend possession de mon être.
Je compte jusqu'à trois dans ma tête avant de prendre une grande respiration, rapidement je tourne le dos à l'ombre et tire Lydia, nous courons en direction du campement indien. Peter y est. Il saura nous sauver de cette silhouette remplie d'obscurité. J'entend derrière nous des branches et brindilles craquer sous des pas. Des pas qui se rapprochent de nous.
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Pays imaginaire : La seule fille perdu (En cours de réécriture)
ParanormalCe retrouver dans un monde qui n'est pas le sien, c'est étrange. Mais apprendre que l'on est une enfant particulière par ses origines, en est une autre. J'ai grandie entourer des garçons perdus, et j'ai été élevée par le roi du pays imaginaire lui...