Pays imaginaire : La seule fille perdu (En cours de réécriture)

Chapitre 23

Astal

Je coupe différentes sortes de viandes sous les regards appuyés des hommes de la tribu, comme d'habitude depuis maintenant un an. Evana est en face de moi en train de tresser un panier pour la pêche que devront effectuer les jeunes hommes. Pendant que les plus vieux iront à la chasse. Comme le veut leur tradition, pendant que les jeunes filles et femmes préparent tout pour le feu de camp.

L'étrangère, elle parle avec Lily dans le coin de la hutte, pendant qu'elles coupent des plantes aromatiques. Deux garces ensembles comme c'est étrange...

— Lily, emmène notre invitée dans la hutte de couture, lance Evana sans même quitter des yeux son travail. Et reste donc avec elle, j'ai l'impression d'étouffer avec cette énergie néfaste.

— Envoie plutôt la gamine, ricane Lily en me jetant un regard amère.

— Dit celle qui est en sursis depuis maintenant 3 ans pour haute trahison, chantonnais-je en coupant la viande en ne la quittant pas des yeux.

Elle grimace à ce rappel encore si amère pour elle, l'étrangère elle nous regarde toutes les deux sans comprendre. Elle ne doit très certainement pas connaître notre passif.

— Astal, termine de couper cette viande, ordonne Evana en me lançant un regard suppliant. Lily fait ce que je t'ai dit, sans discussion.

Elles quittent la hutte, me lançant seule avec la femme du chef Pogo. Evana est l'une de mes personnes qui m'est le plus chère dans ma vie. Elle est l'une des femmes qui à appris différentes coiffures à Peter. Elle m'a appris à cuisiner, du moins en partie.

— Ton énergie est au négatif depuis quelques jours, mais l'obscurité transpire de tes pores.

Evana et ses énigmes, super.

— Evana, s'il te plaît pas d'énigmes aujourd'hui, soupirais-je en mettant la viande dans un sac de toile pour y mélanger des herbes aromatiques.

— Tu transpire de mauvaises énergies. Et ça depuis l'attaque de l'ombre.

Comment est-elle au courant au juste ? Peter et Layla n'en ont parlé à personne, du moins à ma connaissance.

— Comment ça ?

— Un blessure créée par une ombre ne disparaît pas facilement, en effet elle crée une fissure dans ton âme.

— Comment sait tu cela Evana ? demandais-je en me concentrant sur elle.

— Les énergies ne mentent nullement, chantonne-t-elle doucement en quittant son lissage des yeux pour m'observer. Je te l'ai pourtant appris, mais tu caches des choses Astal.

— Arrête.

Elle me sourit avant de reprendre son tissage de panier. Mon cœur bat la chamade à présent, elle à réussie à me faire perdre mes moyens...

Doucement je me relève et quitte la hutte, sans même demander l'autorisation. L'air frais me caresse le visage, me donnant de quoi prendre de bonnes grandes respirations. Je ferme les yeux, pour les rouvrir aussitôt.

A chaque fois que mes yeux se ferment, je vois des flashs de créatures monstrueuses qui me donnent envie de hurler.

Et ça depuis l'attaque de l'ombre.

Je revois absolument toute l'attaque, cette créature en avait après moi. Elle ne s'intéressait absolument pas à Lydia. Mais à moi uniquement....

J'entend des rires, plus loin. Quand je me tourne vers les rires, j'admire les femmes du camp me regarder de haut en bas. Me jugeant comme d'habitude, quelle honte de voir une jeune fille en short et en chemise au lieu d'une robe ou une jupe.

Je suis une anomalie pour elles, qui sont soumises à leur maris et hommes en général.

— Quoi ? demandais-je en avançant de quelques pas. Vous n'avez jamais vu une fille s'habiller de la sorte et cela vous amuse de voir une curiosité ?

Elles écarquillent les yeux, outrée par mes questions.

— Allez faire à bouffer au lieu de me regarder.

Elles baissent la tête puis partent toutes enfermées dans leurs huttes. Qu'elle horreur de voir des femmes aussi soumises.

Je prends une grande respiration puis prend mon arc et ma sacoche de flèches, appuyés contre la hutte de Evana, je prend la direction de la forêt tout en sentant sur moi les regards appuyés des indiennes encore présentes. Il reste encore quelques hommes, ceux qui doivent défendre le camp en cas d'attaque qui m'observent, mais je m'en contre fou et m'avance en direction de la forêt.

— Une fillette ne devrait pas avoir d'arme entre ses mains, lance l'un des hommes en me détaillant avec aucune gêne.

— Les cons ne devraient pas pouvoirs dire de la merde, mais bon, le monde est ainsi faite.

L'homme me lance un regard empli de haine grâce à cette répartie du tonnerre.

Pauvre loulou, j'ai blessé son égo ?

— Un jour, commence-t-il en me pointant du doigt.

— Attaque ! hurle une voix de l'autre bout du camp.

Les femmes et enfants quittent les huttes puis cours ce mettre au centre du campement, comme le veut le protocole, des cris de terreur ne tardent pas à résonner.

Nous sommes attaqués.