Chapitre 15

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Astal

Je suis dans ma seconde pièce, où je peux créer des baumes, potions ou autre, cette pièce à été faite par Layla et Lydia pour mon sixième anniversaire. Je suis en train de faire une potion pour que cette étrangère puisse comprendre Layla. Quand j'entend des choses se briser dans la salle principal. Mon cœur se fige, si cette inconnue s'en prend à Layla ou Peter, elle ne verra jamais la fin de cette journée. Elle subira la colère et la haine des enfants perdus.

Les bruits continuent pendant plusieurs secondes, avant que des cris ne soient entendus. J'entend la voix de Layla, Peter et de cette bonne femme. Je les entends s'insulter et se dire des choses, qui ne sont pas dans leur habitudes.

Mon regard se tourne sur l'un de mes poignards qui se trouve sur la table, cet élan de protection qui est en moi depuis des années résonne dans mon corps. Les savoirs avec cette femme étrange, me donne la nausée, même si je sais qu'ils sont capables de se défendre.

— Tu ne l'emmèneras jamais ! crie la voix de Peter, remplie de colère.

— Peter calme toi ! rétorque Layla avec un grognement, comme si elle le retenait.

Peter est plus fort au niveau physique, Layla ne pourrait pas le retenir durant une grande durée. Il est en train de perdre le contrôle.

— Tu n'as pas le droit ! s'écrie à son tour la femme hors d'elle.

Je me mord la lèvre, puis pousse un soupir. Je prend mon poignard et doucement m'avance vers la porte qui relie mon laboratoire et ma chambre. Je longe les murs, jusqu'à arriver devant ma porte. Je colle mon visage à celle-ci, l'aspect du bois et de la mousse caresse ma joue, ma tempe.

Des bruits de verres brisés se font encore une fois entendre, puis des grognements d'effort venant de Layla. Peter doit être dans un état pas possible pour qu'elle le retienne.

J'ouvre la porte doucement, en espérant qu'elle ne grince à aucun moment, sous risque de me faire remarquer. Je longe le couloir en me collant au mur, doucement.

Peter est retenue par Layla, qui le tient du mieux qu'elle peut, en vue de sa posture qui est fragile elle pourrait le lâcher à tout moment.

La femme elle le regarde avec colère, elle qui avait le teint pâle est à présent rouge écarlate. Sa respiration est rapide et sa posture droite signale qu'elle ne craint pas l'affrontement.

— Jamais, je n'accepterai cela Wendy ! lance le roi hors de lui en se débattant comme un diable.

— Tu n'as rien à accepter Peter ! rétorque-t-elle en se rapprochant de lui d'une façon déterminée.

Mon poignard vole jusqu'à se planter dans le mur derrière elle. En vue de ses yeux écarquillés et à son corps figé, celui-ci à dû passer à quelques centimètres de son visage. Peter en voyant cela se retourne d'un seul coup et m'observe avec crainte, Layla elle me regarde avec les larmes aux yeux. Je suis au centre de l'attention, mais je m'en moque.

— Ne t'approche pas de Peter ni de Layla, si tu veux rester en vie, dis-je de ma voix froide qui terrifie souvent les garçons.

— Ma puce, je t'avait dit de préparer une potion, me dit doucement Layla en lâchant Peter pour me rejoindre, mais je ne quitte pas cette femme des yeux.

— La potion est en train de reposer, et j'ai entendue de la casse.

— Ce n'est rien, retourne dans ta chambre.

Mais je n'ai pas le temps de répondre que Peter me prend dans ses bras, doucement. Il pose l'une des ses mains sur l'arrière de mon crâne et la seconde autour de mes épaules. Il me serre contre lui, dépose des baisers sur le haut de ma tête. Comme quand je ne voulais pas qu'il me quitte quand il allait à la chasse quand j'étais plus petite.

Je lance un regard à Layla, d'incompréhension, Peter à toujours été tactile avec moi et les garçons, mais de là à me prendre dans ses bras face à une inconnue. Je met mes bras autour de lui, le serrant également, sans vraiment comprendre.

— Ma puce, ne t'inquiète pas. Peter et moi avons des choses à régler avec Wendy et ensuite nous allons préparer de quoi faire un feu de camp, ça te dit ? lance Layla en s'approchant de nous doucement avec un sourire qui se voulait rassurant.

Peter me serre encore plus, Layla pousse un soupir avant de se tourner vers Wendy qui nous observe les yeux plein de tristesse. Mais mon regard est attiré par les garçons qui se pensent cachés dans le couloir menant à leur chambre. Ils sont inquiets, jamais nous n'avons entendu Peter cassé des choses dû à de la colère. Peter n'est pas du genre à être colérique. Layla est celle qui s'énerve plus facilement.

— Peter, il faut que nous parlions, souffle Layla en posant une main sur son épaule.

Mais il ne répond pas, et me lâche avant de me pousser doucement vers le couloir. Il m'emmène dans ma chambre, il est étrange. Son visage est un mélange de diverses choses, il me regarde avant de déposer un tendre baiser sur mon front et referme la porte derrière lui, sans rien me dire.

J'entend Layla dire aux garçons de me surveiller, puis la porte d'entrée s'ouvre et se refermé. Je cours jusqu'à ma fenêtre pour les voir quitter le périmètre de l'arbre. Nous laissant seuls dans la cabane.

J'entends les garçons parler dans la pièce centrale, par rapport au comportement plus qu'étrange de Peter.

Moi, je retourne dans mon labo. La potion est en train de refroidir. Il faut encore attendre, quelques minutes avant qu'elle soit prête.

Je suis tellement perdue dans mes pensées que je n'entend pas les garçons rentrer dans ma chambre. Je ne les remarque seulement quand ils m'appellent, d'une façon particulière. Comme s' ils hésitaient à me "déranger".

— Astal, ça va ? demande Léo en s'approchant de moi, doucement, ne faisant aucun geste brusque.

— Aussi bien que possible alors qu'une inconnue est chez nous et se croit tout permis.

— Ma belle, Wendy, n'est en rien une inconnue ici, explique Jake en croisant les bras contre sa poitrine. Elle est venue ici, il y a des années avant que tu n'arrives.

— Exactement, elle est venue ici avec ses deux frères grâce à Peter, continue Shaun en lui lançant un regard. Elle est devenue comme une mère pour nous, elle nous racontait des histoires d'aventures.

— Wouah, fantastique des histoires ! m'exclamais-je faussement. Tout le monde peut faire ça les garçons.

— Elle nous à aider à battre les ombres, rétorque Cam, les sourcils froncés et dans sa voix résonne de la colère à mon encontre. Comparé à toi, Astal tu n'as jamais vécu la guerre des ombres, et ça grâce à Wendy. Tu ne dois pas te comporter de cette manière avec elle, elle nous a sauver.

— Attends, donc maintenant ça va être de ma faute, mon comportement ? demandais-je en m'approchant de lui, n'en croyant pas mes oreilles, jamais encore Cam ne m'avait parlé de la sorte. C'est elle qui débarque d'un seul coup et le problème c'est moi ?

— Oui c'est toi le problème.

Je lance un regard à tous les garçons sauf Cam, tous ont la tête baissée. Ils sont donc tous contre moi ?! C'est quoi ce bordel ?!

— Très bien, dans ce cas, commençais-je en prenant la potion avant de m'avancer vers eux. Prenez ça et démerdez vous bande de cons !

Cam me prend la potion des mains, un duel de regard démarre directement. Jamais les garçons n'ont agi de cette façon envers moi.

— Arrêtez vous, lance Jake en s'avançant.

— La ferme ! criais-je en fixant encore Cam. Sortez tous, tout de suite.

Cam est le premier à quitter notre duel, il pousse un grognement et quitte mon labo. Vite suivi par Jake, Shaun et Léo. Me laissant seule dans ma pièce. Un sentiment amère me prend à la gorge, jamais encore ils n'ont eux ce genre de comportements avec moi.

Je me dirige vers ma fenêtre, pour les voir quitter la cabane. Potion en main, me laissant seule, préfère cette Wendy de malheur qui, je le sais, n'est pas là pour rien, elle est apparue mystérieusement, quelques jours après l'apparition de ces ombres de malheur. Comme par hasard.

Les garçons sont sûrement naïfs, mais pas moi.

Je ne te fais pas confiance Wendy, reste sur tes gardes, car je vais te surveiller.

Pays imaginaire : La seule fille perdu (En cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant