Chapitre 25

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Astal

— Un merci me suffirait, lançais-je en lâchant légèrement Peter, qui garde ses bras autour de moi.

Elle me lance un regard ahurie avec de lancer un œil en direction du reste du campement. Je suis son regard pour voir des cendres et de la fumée, le vent nourrit le feu qui détruit tout autour de lui. Tout s'est passé d'une vitesse impressionnante. En quelques secondes les créatures sont arrivés de tous les côtés. J'ai seulement eu le temps de sortir Evana de la tente avant que celle-ci soit détruite par une des flammes. J'ai couru rejoindre l'entrée du village pour récupérer mon arc et mes flèches puis tout à accélérer.

— Tu aurais pu mourir ! s'écrit cette conne de Wendy, en s'approchant.

— Tu serais morte avant bouffonne, si je n'avais pas été là ! m'écria-je en prenant mon poignard, le pointant vers elle. La moindre des choses serait un merci !

Elle s'avance, la tête haute. Layla nous regarde, la mine déconfit. Peter me serre contre lui. J'entend en arrière-plan des pleurs, des cris. Cela annonce qu'une seule chose, il y a eu des pertes.

Wendy se met devant nous, lançant un regard glacial à Peter, qui la fixe sans rien dire. Mon poignard toujours en main, je pousse doucement Peter, me mettant devant lui. La pointe de mon arme touche la gorge de la femme. En sentant le bout de métal, ses yeux se concentrent sur moi, à l'intérieur immergé de la peur. Un délice pour ma partie sadique que m'ont donné les années d'entraînement des garçons.

— Recule, ordonnais-je en appuyant mes paroles en coupant légèrement sa peau.

— Astal, souffle Layla en s'approchant de quelques pas. Calme toi.

Mais je ne fais pas attention et reste attentive sur cette étrangère. Dont la pâleur me donne le sourire, la prise de Peter se resserre sur ma taille.

— Elle doit du respect aux gens qui lui ont sauvé la vie, dis-je avant de retirer la pointe du poignard de sa gorge. Des personnes ont été tuées et elle ose se préoccuper de choses inutiles.

— Ta vie n'est pas inutile, soupire Peter en appuyant son front contre l'arrière de ma tête.

— Une vie contre plusieurs vaut moins.

— Pas la tienne, soupire-t-il en me retirant des mains le poignard.

Layla s'approche de nous, poussant Wendy derrière elle. Sachant que je ne lui ferait absolument rien, comparer à l'étrangère. Elle continue de m'observer, mais je lui tourne le dos. Pour mettre ma tête contre la poitrine de Peter qui m'entoure de ses bras. J'entend vaguement les indiens demander à Peter ceux qu'il faut faire. Il leur répond tout en resserrant sa prise sur moi. Layla leur ordonne de mettre les blessés à l'abri et qu'elle va chercher au plus vite des faés pour aider.

— Je peux m'en occuper, soupirais-je en me séparant de l'étreinte de Peter pour me retourner vers Layla qui me regarde de haut en bas.

— Repose-toi, me dit-elle avant de me tourner le dos, continuant de donner des ordres.

Wendy aide les blessées à se déplacer, il y en a déjà un certain nombre.Je me sépare de Peter et observe autour de moi, prenant connaissance des niveaux de blessures de chacune des personnes. L'un en particulier attire mon regard,un homme d'une trentaine d'années, cheveux noir, yeux brun foncer, peau oranger, ses yeux tournes dans tous les côtés, à la recherche d'un regard, de ses lèvres sort un léger filet de sang. Sa respiration est paniquée, mais ce qui me perturbe le plus est la transpiration coulant de son front.

Je cours vers lui, faisant attention à tout. Je glisse à ses côtés, mes genoux me brûlent au contact du sol, mais je me concentre sur l'homme.

Je prends son pouls en posant deux de mes doigts sur son cou, son cœur bat à tout rompre. J'ouvre légèrement sa bouche d'où en sort une grande quantité de sang. Ma respiration se stoppe légèrement, autant de sang n'est en rien normal. J'entend derrière moi un hoquet d'horreur, mais je n'y fait pas attention.

En soulève le haut de l'homme, et une nausée m'envahit. Un torse violet apparaît des coins sont plus sombres. Hémorragie interne.

Ce cas est à prendre avec des pincettes, prêt de moi, une ombre apparaît. Celle de Peter, en quelques secondes il me tend mon poignard, mais reste près de moi. Derrière nous, des soins commencent à divers endroits, des renforts arrivent. L'odeur de souffres ne se fait que plus forte. Je prend dans ma sacoche, une herbe qui à comme bien fait de désinfectant. Je passe la lame de mon arme dessus, rapidement. Doucement je pose ma main sur le torse de l'homme, évaluant sa respiration, et les mouvements de sa cage thoracique.

— Hémorragie interne, prévins-je Peter avant d'appuyer sur l'estomac.

La victime crache du sang, j'ai trouvé le point.

— Va chercher des fils et une aiguille, ordonnais-je à mon protecteur.

Il part, rapidement. Me laissant avec cet homme à l'agonie. Si je ne fais rien, il mourra, dans une souffrance atroce. Je lève doucement mon poignard au-dessus de ma main sur son estomac. Je dois être rapide. Je n'ai qu'une seule chance. J'ouvre l'estomac, du sang chaud coule entre mes doigts, éclabousse mes vêtements. L'odeur métallique du sang monte à mes narines, mais je continue à plonger la lame. Quand j'observe une résistance, je plonge ma main libre à l'intérieur de lui.

Il crie, mais je me concentre sur les sensations de ma main, le liquide épais et chaud qui la recouvre. Je trouve facilement l'intestin. Il est perforé. Je resserre ma prise en attendant le retour de Peter.

— Ça va aller, tu vas survivre, lui dis-je en essayant de paraître sur de moi.

L'ombre de Peter réapparaît près de moi, sa main me tend un aiguille et un fil. Je lui arrache des mains puis me mets au travail. Je me concentre un maximum, j'avale ma salive, ma gorge me brûle. Mais je reste concentrée.

Les minutes passent, le silence m'entoure. L'aiguille rentre dans la chaire puis ressort, ainsi de suite. Mes mains sont pleines de sang, l'odeur me serre l'estomac.

— Allez encore quelques secondes.

J'ai terminé de recoudre l'intestin, je recoud le reste. Le soleil me brûle le dos. Mais je reste sur mes gardes, l'homme c'est évanouis de douleur. Ce n'est qu'une fois le fil coupé, que je recule légèrement.

Je me retourne pour voir Layla, Peter et l'étrangère me fixer avec intérêt. Ce n'est pas la première fois que mes modèles me voient sauver une vie. Mais l'étrangère, elle, m'observe avec une expression effondrée.

— Il me faudrait un désinfectant et un sérum de guérison, ordonnais-je en me relevant la tête haute. Envoyer également des hommes pour le mettre à l'abri du soleil.

Layla hoche la tête avant d'ordonner que cela soit fait. Avant de rejoindre les autres Faés guérisseuses. Me laissant avec Peter et Wendy. Ils me fixent tous les deux. Je vois bien que mon gardien souhaite me parler. Mais les cris des garçons perdus, l'interrompt.


Pays imaginaire : La seule fille perdu (En cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant