Astal
Nous arrivons rapidement à la maison où nous attendent les garçons qui sont tous assis sur le canapé de la pièce centrale, Peter les empêche de s'approcher de moi par peur d'empirer les blessures, qui sont minimes. Layla m'emmène dans ma chambre suivie par Lydia et Peter mais lui reste à l'extérieur. Je retire le haut avant de m'allonger pour qu'elles puissent regarder et évaluer les différentes blessures. Des côtes meurtries, des plaies pas très profondes qui ne laisseront certainement aucune cicatrices et des hématomes bleus qui disparaîtront d'ici quelques jours. Quand Layla touche l'une des plaies en particulier, celle qui saignait le plus un effet de brûlure apparaît. Je me mord l'intérieur des joues pour m'empêcher de montrer ma douleur.
— Il ne t'a pas rater. lance Lydia en surveillant mes moindres gestes.
— A bon ? demandais-je avec sarcasme. Je ne savais pas.
— Pourquoi tu m'a poussé ? demande ma collègue en fronçant les sourcils.
— Tu es une Fae, capricieuse et qui faut se le dire pas du tout sportive donc le choix était rapide Lyd, je cours plus vite et je suis plus petite que toi. Je pensais pouvoir le semer, mais à ce que je vois et ressent, les ombres ne sont pas comme les garçons.
— Un choix ridicule. ronchonne Layla en appuyant sur l'une des plaies.
— Aïe ! dis-je en me rasseyant en lui lançant un sale regard qu'elle me rend au centuple.
— Tu sais que c'est dangereux autour du royaume des Faes, pourquoi prendre une décision aussi ridicule ?!
— Je préfère courir le risque que de voir l'une de mes meilleures amies mourir !
— Tu n'es qu'une enfant Astal !
Je me relève et met un bandage non sans grincer des dents dû à la douleur. Je couvre le haut de ma poitrine et les côtes avant de sortir de ma chambre sous les regards des deux Faes et de Peter. Je traverse le couloir et arrive à la pièce centrale, j'observe les garçons qui me regardent avec hontes, et voilà ils s'en veulent.
— Arrêtez de me regarder comme ça. dis-je en allant dans la cuisine pour récupérer une tasse. Ce n'est pas de votre faute.
— Nous sommes désolés ! dirent-ils en s'agenouillant à même le sol. On est désolés !
Je pousse un soupire et prend dans l'un de mes placards d'infusion spécial, l'un des bocals où à l'intérieur se trouve diverses plantes séchées. J'en prend une grosse poignée et la mets dans ma tasse, avant de me retourner vers eux. Peter à déjà la bouilloire sur le feu dans la cheminée. Lydia et Layla sont assises sur les tabourets du bar qu'elles ont offertes à Peter il y a quelques années.
— Une enfant ne saurait pas comment préparer des pommades de guérison, ni être l'une de t'es apprenties Layla. dis-je en souriant avant de m'asseoir sur le tapis à côté de la cheminée.
— Oulà. soufflaient les garçons en se lançant des regards affolés.
— Astal, tu es une enfant même si tu n'aimes pas cette idée. C'est une réalité. explique plus calmement ma figure "maternelle" en me lançant un regard ferme.
— Layla, nous sommes tous des enfants. lance Cam en me souriant légèrement.
— Vous êtes surtout des êtres insouciants du danger !
— Ce que font les enfants Layla. intervient Peter en mettant dans mon verre l'eau bouillante.
Au contact de l'eau les plantes séchées laissent échapper une odeur délicieuse qui embaume la pièce. Peter repose ensuite la bouilloire en hauteur dans la cuisine avant de me rejoindre et s'asseyant à mes côtés. Il observe le bandage que j'ai mis.
— Je vais bien Peter. dis-je en souriant avant de prendre une minuscule gorgée de ma tisane.
Cette tisane est faite avec des plantes qui vont booster mon système immunitaire au maximum. Elle à toujours été l'une des seules que je puisse prendre sans problème quand j'était encore qu'une minuscule petite fille. Je sens le regard de Peter et des garçons sur moi, comme à leur habitude ils s'inquiètent pour moi.
— Arrêtez de me regarder bande de débiles. grognais-je en essayant de leur jeter mon regard noir. Je ne suis pas faite de sucre, je ne risque pas de me briser.
— La ferme, la sauvage. lance Léo en me jetant un oreiller.
L'oreille vole dans ma direction, mais ne rentre pas en collision avec mon corps. Peter l'attrape avant et lui renvoie. Léo le reçoit en pleine tête sous les rires des autres. Mais mon regard est bloqué sur la main de mon meilleur ami, celle-ci est remplie de sang séché et des croûtes commencent à se former.
— Crétin. soupirais-je en posant ma tasse sur le sol pour lui prendre sa main. Tu étais vraiment obligé de frapper encore une fois dans un arbre ?
— Tu n'avais qu'à pas me mentir. rétorque-t-il en essayant de retirer sa main de mon emprise.
Je regarde attentivement les différentes plaies et lance un regard à Lydia qui comprend tout de suite ce que je souhaite. Elle quitte la pièce pour rejoindre le couloir menant à ma chambre. J'entend vaguement les garçons parler entre eux pour essayer de faire disparaître le stress dû aux ombres. Layla part dans la cuisine sûrement pour se préparer une infusion aux roses qu'elle laisse toujours ici quand je cite "nous lui causons des maux de tête d'énervement". Lydia reviens en un temps record, me donne ma trousse de soin avant de s'asseoir avec les garçons.
— Bois et tiens toi tranquille. ordonnais-je en lui donnant ma tasse.
Il prend ma tasse sans rétorquer, et moi commence à prendre ce dont j'ai besoin pour retirer les échardes de bois des ses plaies, pour bien désinfecter sa main qui est dans un piteux état. Quand je retire un bout de bois ou une écharde, il ne bouge pas, mais est attentif à chacun de mes gestes.
— Tu devra faire attention jusqu'à la cicatrisation complète, tu à réussie à te déglinguer les tendons. expliquais-je en appliquant sur les plaies une pommade faite par mes soins pour aider à la cicatrisation et apaiser toute sorte de douleur.
— D'accord ma sauvageonne. soupire-t-il en prenant une gorgée de ma tisane.
— File moi ça. dis-je en reprenant ma tasse de sa main.
Je prends une gorgée de cette boisson chaude qui me réconforte dans un sens, je savoure le goût sucré de ma langue et redonne la tasse à Peter qui boit après moi. J'en profite pour ranger mon matériel avant de m'appuyer contre Peter, qui met l'un de ses bras autour de moi. Comme quand j'étais en demande constante de câlin.
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Pays imaginaire : La seule fille perdu (En cours de réécriture)
ParanormalCe retrouver dans un monde qui n'est pas le sien, c'est étrange. Mais apprendre que l'on est une enfant particulière par ses origines, en est une autre. J'ai grandie entourer des garçons perdus, et j'ai été élevée par le roi du pays imaginaire lui...