Le cœur de l'appel

Chapitre 26

PDV GABRIEL 

- Pour ta fête d'anniversaire, je te réserve des filles comme on les aime, c’est-à-dire avec des formes bien arrondies, dit-il avec un petit sourire en coin.

Je souffle de désespoir et lève les yeux au ciel pour montrer mon agacement. Je n'aime pas les fêtes, surtout celles qu'organise Funky. Deux heures ne se sont pas encore écoulées depuis l'arrivée de mon frère qu'il veut déjà changer mes habitudes.

- Lâche-toi un peu, lance-t-il avec une bouteille de bière à la main, tout en admirant les strip-teaseuses danser sur des barres de fer.

- Avec celle-là, c'est sûr que même les plus saints de Lagos n'hésiteront pas à entrer dans mon night-club. T'as vu les mouvements qu'elle fait avec ses reins ?, rigole-t-il en essayant de les imiter, mais avec ses reins durs comme de la glace, il ressemble plutôt à un clown.

- Ton recrutement à la con, il finit dans combien de temps ?, me plains-je, agacé de le voir concentré sur tout ce qui est inutile.

Je suis d'accord que c'est son travail, mais il y a des gens qui sont payés pour faire ce que je suis en train de subir en ce moment, alors qu'ils fassent leur boulot.

- Toi, dis-moi pourquoi toutes les filles ici ont peur de toi ?

- Je ne sais pas, dis-je tout simplement.

- Mais si, regarde bien. Elles te fixent comme si tu étais un monstre ou un truc de ce genre. Certains chuchotent et d'autres ont l'air prêts à fuir.

Il n'a pas tort. Les danseuses ont des comportements assez étranges, mais ce n'est pas étonnant vu qui je suis...

Un sourire suffisant vient étirer mes lèvres tandis que mon regard glacial balayait la pièce, faisant taire toute opposition d'un seul coup d'œil.

- Funky, tu sembles oublier que je suis un homme très puissant et dans l'ombre, le nouveau parrain de la mafia. Notre père m'a confié ce rôle. Il est donc tout à fait normal que j'inspire la crainte", répliquais-je

- Je comprends, finit-il par déclarer d'une voix feutrée, trahissant une pointe d'irritation soigneusement dissimulée.

- Mais ne t'inquiète pas. Pour l'instant, je n'ai encore rien fait qui puisse les effrayer...

Après cette conversation, j'ai passé le reste de la matinée au fond de ma voiture pour régler quelques affaires très importantes.

Je ne pouvais plus supporter d'être distrait par ces filles dangereusement sexy...

Une fois le recrutement terminé, Funky me rejoint à bord de ma Bugatti.

- Je pourrai même me prostituée pour cette caisse, S'émerveille t-il à l'intérieur de ma belle voiture

- N'exagère pas non plus

- Pour ta fête d'anniversaire ce soir, j'ai prévu les meilleures filles de la ville. Je compte sur toi pour te lâcher un peu, M'annonce t-il avec enthousiasme.

- Il n'y aura pas de fête, déclarai-je automatiquement.

- Quoi ? Pourquoi pas ?

- Je te l'ai déjà dit, il n'y aura pas de fête.

Il passe une main nerveuse sur son visage et me regarde avec frustration avant de répondre :

- Si j'avais su que tu serais comme ça toute la journée de ton anniversaire, je serais resté avec les Nigérians.

- Pour danser du shaku shaku ?

- Ouais, ça aurait été mieux que d'être ici.

- Je pense aussi.