Le cœur de l'appel

Chapitre 32

PDV ISIDORE 

13h40 ✨

Sur la tombe, ces mots sont gravé « Reposes en paix DOGBO PABLO JOACHIM ».

Je suis confus au dedans de moi. Je ne sais pas quoi penser ni même comment réagir.  C'est la première fois que je perd un ami et pas n'importe lequel, le seul que j'avais. 

Autant éphémère qu'une étoile filante, cette amitié m'a apporté beaucoup de joie avant de me remplir de tristesse. 

Voilà ce que je mérite, une vie sans saveur et de solitude. En plus qui accepterait d'être l'ami d'un loup ? Tout ce que je connais, c'est détruire tout sur mon passage. Rendre des familles malheureuses, voici ce que je fais tout le temps.

Mais, je ne savais pas que ça faisait aussi mal de perdre quelqu'un. Je ressens maintenant ce que beaucoup d'autres personnes ont une fois ressenti ou ressentiront plus tard parce que la chose la plus sûr dans cette vie c'est la mort.

Les souvenirs de nos moments passés à nous chamailler me reviennent brisant mon cœur en milles morceaux.

J'ai besoin que d'une seule chose, qu'il m'appelle pour me dire que c'était une mauvaise blague et même si je ne manquerai pas de lui dire qu'il est un  idiot, je retrouverai mon frère d'une autre mère. 

Je me souviens encore de ses bras qu'il passait autour de mes épaules avant de m'entrainer dans un de ces petits restaurants de Yopougon réputé pour leur délicieuse viande de porc. Il commandait toujours un grand plat pour nous deux, savourant ainsi le plaisir d'avoir maintenant assez d'argent.  

Oh, qu'est ce que je dirai à ceux qui nous voyaient toujours ensemble. Que Pablo est mort dans un accident de voiture ? Ça n'a aucun sens ! On était ensemble la veille.

Comment pourrais-je dire aujourd'hui qu'il est mort et que parce qu'il fait parti d'une confrérie satanique, ses funérailles ont été précipités. 

- Isidore ! Viens on rentre, Me dit un de mes confrères.

- Non, je ne rentres pas maintenant allez y sans moi, répondis-je avant de marcher vers une destination inconnue.

Je marche sans savoir où je vais. 

En haut le soleil brille fortement, j'en ai des céphalées à force de rester en bas mais cette douleur n'est rien comparé à ce que je vis en ce moment alors qu'elle aille se faire foutre cette sale merde ! 

[...]
18h10

- Pardonne moi je ne vais plus recommencer, Crit un gamin en pleurs pendant qu'il se fait fouetter par une dame en colère.

- Tu ne vas plus recommencer à l'avenir après cette correction, sale petit vaurien, rugit t-elle en continuant de le fouetter de toutes ces forces.

Mais elle est folle ou quoi cette dame ?

- Madame,  vous voulez le tuer ?

J'interviens alors qu'elle allait lui asséner un autre coup. 

- Mêles toi de ce qui te regardes, peste-t-elle en me voyant m'approcher  d'eux. 

- Je suis désolé mais je ne peux pas vous regarder battre un enfant et me taire 

- Cet enfant que vous voyez ici est mon neveu et c'est un voleur,  dit-elle.

- Mais pourquoi vous le frappez comme s'il était complice de l'adultère de votre mari ? Gérez votre colère, ce n'est pas votre rivale.

- Oh toi là, enlèves ta bouche dans mon affaire.