Chapitre 3

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𝘔𝘢𝘪 2017

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𝘔𝘢𝘪 2017

𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦

— Merci ma puce pour cette sortie, je prends Dorota dans mes bras.
— Avec plaisir mamie. Tu sais bien que j'adore les sorties avec toi, tu es comme ma mamie.
— Oh Maeleen ça me touche ce que tu me dis, tu es comme ma petite fille aussi tu sais ma chérie, je la reprends dans mes bras, touchée par ce qu'elle vient de me dire.

Comme je lui avais promis, dès que j'ai réussi à avoir un peu de temps libre, je l'ai emmené au restaurant. En ce beau mercredi après-midi, nous avons été manger en terrasse dans Paris sous le beau soleil que cette journée de mai nous offre.

— Leen, on sort ? Mathieu arrive derrière sa mamie que je viens de lâcher.

— Oui si tu veux Mathieu, Dorota nous laisse après un dernier bisou et j'attends Mathieu qui enfile ses chaussures.

— Vas-y c'est bon je suis prêt, il sort de l'appartement et je le suis dans les escaliers.

— On va où ?

— Sur Paname ça te dit ?

— Je viens d'y revenir mais oui si c'est toi qui conduis.

— Vous avez été manger où avec mamie ? 

— On a été dans un petit restaurant pas loin de ma fac, j'y avais déjà été plusieurs fois, je me suis dit que ça pouvait lui plaire, ça a pas loupé. Je monte côté passager de sa voiture.

— Cool, sinon tu as fini le clip ? Il démarre la voiture avant de prendre la route.

— Oui enfin, je te le montre quand on rentre si tu veux et s'il y a des choses que tu veux modifier tu me dis. Je l'ai envoyé ce matin à krisy, il m'a dit que pour lui c'était ok, il me manque plus que ton avis.

— J'ai hâte de voir le résultat, si ça lui plaît, c'est que t'as fait un bon travail.

— T'es toujours sûr que c'est bon pour que je le présente à mes profs et ma classe ? Parce que sinon j'ai fait autre chose à côté au cas où.

— Oui leen je suis d'accord, je veux grave qu'ils voient comment je suis beau gosse, je lève les yeux face à son narcissisme.

— Tu prends tes rêves pour la réalité Poussin.

— J'écoute pas les rageuses comme toi désolé. Je pouffe de rire.

On continue de parler et de se taquiner durant le trajet. Mathieu se gare sur un parking presque vide qui donne une vue parfaite sur la dame de fer.

— Comment tu connais cet endroit ? Je tourne la tête vers lui après m'être détachée.

— Je viens là quand j'ai envie d'être seul ou que j'ai envie d'écrire en paix, il y a jamais beaucoup de monde. Il regarde devant lui quelques secondes avant de tourner la tête vers moi.

— Tu emmènes des filles ici aussi ?

— Non, tu es la première, je souris et lui aussi.

— J'espère que je serai la seule. Je sais qu'il est en « couple » mais je me sens obligée de le chercher.

— Pourquoi tu devrais être la seule ?

— Car je suis unique poussin. Il ne répond rien, sa main vient attraper une mèche de mes cheveux et il joue avec. Après quelques secondes, il passe mes cheveux derrière mon oreille et approche sa tête de la mienne.

— Mathieu, tu as une copine, on peut pas faire ça.

— Tu sais très bien qu'elle compte pas pour moi. Je le regarde dans les yeux.

— c'est pas bien pour elle, tu vas regretter après.

𝘛𝘢 𝘨𝘶𝘦𝘶𝘭𝘦, 𝘵𝘶 𝘦𝘯 𝘢𝘴 𝘢𝘶𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘦𝘯𝘷𝘪𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘶𝘪 𝘥𝘦 𝘤𝘦 𝘣𝘢𝘪𝘴𝘦𝘳, me crie pas conscience. Entre lui et moi il y a toujours eu de la tentation, mais je n'ai jamais voulu me l'avouer. Puis, j'ai aussi toujours un peu cru que je me faisais des films, que c'était que dans ma tête, parce que en réalité, Mathieu m'a toujours attiré et ça personne ne le sais, même pas Ormaz. Donc c'est pour vous dire, c'est quelque chose de très personnel. J'ai toujours essayé d'enfouir les sentiments que j'ai développés pour lui au fil des années au plus profond de moi, j'ai réussi une fois, à le regarder et ne rien éprouver, mais ça n'a pas duré bien longtemps, quelques mois pas plus. À chaque fois qu'il était avec une fille en couple ou qu'il parlait de ses conquêtes d'un soir, j'ai toujours eu ce sentiment de jalousie, mais je ne l'ai jamais montré, et je ne le montrerai jamais.

— Mathieu on peut vraiment pas faire ça, on est amis toi et moi. Il recule sa tête et avale bruyamment sa salive.

— Ouais pardon je sais pas ce qu'il m'a pris. Il regarde devant lui et je regrette déjà de l'avoir repoussé.

— Mathieu, c'est pas que j'en avais pas envie mais tu as quelqu'un et puis on va regretter après et j'ai pas envie que notre amitié change. Il hoche la tête.

On reste un peu dans le silence et il finit par redémarrer. Il m'informe qu'on rentre je ne dis rien, hochant simplement la tête. Quand il se gare, je descends en même temps que lui, on se retrouve face à face, je suis gênée, je n'ose pas le regarder et lui non plus.

— Euh, je t'envoie le clip par mail, si tu as des choses à modifier tu me le dis et je le ferai, merci pour cette petite sortie.

J'attends pas de réponse et fonce vers ma tour, trop gênée par la situation. J'ai peur que ça change quelque chose entre nous, Mathieu est aussi l'un de mes meilleurs amis, je n'ai pas envie de le perdre, il compte beaucoup pour moi. Outre mes sentiments envers lui, il est l'un de mes confidents, l'un de mes acolytes, je n'ai pas du tout envie que ça change. Pourtant tout va changer. Quand j'arrive dans mon appartement, je vais me servir directement un verre d'eau, je le prends avec moi et je vais dans mon canapé. Posant mon verre sur la table basse, j'attrape mon ordinateur qui était à côté et l'ouvre. Je transfère le clip sur le mail que j'adresse à Mathieu et lui envoie directement. Il a suffit d'une dizaine de minutes, alors que je traînais sur les réseaux pour que je reçoive sa réponse.

De : 𝘗𝘳𝘶𝘴𝘬𝘪𝘮𝘢𝘵𝘩𝘪𝘦𝘶92@𝘨𝘮𝘢𝘪𝘭.𝘤𝘰𝘮
Le clip est parfait, c'est propre je suis content que ça soit toi qui me l'ai fait.

Désolé pour tout à l'heure Maeleen vraiment, je veux pas que ça change entre nous...

Je souris devant la fin de son message. Il pense donc comme moi, je suis rassurée qu'il n'y ait pas de gêne.
Après avoir répondu à quelques autres mails, je pose mon ordinateur et file à la douche puisque qu'il est déjà dix-huit heures passées. Quand l'eau chaude rencontre ma peau je soupire de bonheur, c'est à chaque fois mon moment préféré de la journée. Je savonne bien mon crâne et me fais un massage avec mes longs ongles fraîchement manucurés.

Je baille de fatigue devant mon ordinateur, je suis dans mon lit, j'étais encore en train de travailler. Faut dire que j'adore ça, faire des montages vidéos, retoucher des photos ect. C'est pour ça que je veux en faire mon métier. Je pose mes lunettes sur ma table de nuit tout comme mon ordinateur et me mets bien sous ma couette pour essayer de trouver le sommeil mais je suis perturbée en entendant mon téléphone vibrer. Je l'attrape pour voir qui me dérange.

De Ormaz' : Mae vient m'aider, Mathieu s'est battu contre une bande de mecs, il est pas bien.

Chouchou | PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant