Avertissement : Ce chapitre contient des scènes matures explicite et est destiné à un public averti (18+)
Point de vue de Madrec
*
Le village de Cosuria baignait dans une tranquillité nocturne, ses habitants ignorant nos murmures dans la nuit.Profitant de l'absence prolongée du forgeron, parti négocier des équipements au lointain marché de Xpars, je guidai discrètement Émilie vers la demeure de mon oncle. Je veillai avec soin à ce que notre passage reste inaperçu.
Dans l'intimité de la maison, j'allumai une flamme dans l'âtre, chassant le froid qui enveloppait la silhouette tremblante de mon invitée, encore secouée par les événements récents. Avec des mots doux, je tentai de l'apaiser, et, dans un geste de prévenance, je préparai un repas réconfortant.
Alors que nous prenions place près de la cheminée, je remarquai que la cape que je lui avais passée pour la couvrir glissait légèrement de ses épaules, révélant de nouveau le tissu de sa robe abîmé lors de son agression. Le déchirement au niveau de sa poitrine était visible, et je savais qu’elle se sentirait plus à l’aise dans un autre vêtement. Sans insister, je me levai pour fouiller dans un coffre dissimulée dans ma chambre.
Après un moment, je revins vers elle avec la seule robe que j’avais à lui offrir : un modèle léger et un peu trop élégant pour la circonstance, mais qui avait au moins l’avantage d’être en bon état. En lui tendant le vêtement, je lui expliquai, un peu embarrassé :
— Je n’ai que ça sous la main… ce n’est peut-être pas le plus approprié, mais j’espère qu’elle te conviendra.
Elle observa la robe un instant, un sourire amusé s’étirant sur ses lèvres, avant de me lancer un regard taquin.
— Merci. Je suppose que tu as dû passer de très bons moments ici avec de jolies femmes pour avoir ce genre de robe en réserve.
Je sentis une chaleur monter à mon visage malgré moi, et un sourire gêné se dessina sur mes lèvres. Je ris doucement, cherchant une réponse, mais préférant ne rien dire. Mon silence en disait probablement bien plus qu'il ne l'aurait fallu, et son regard taquin ne quittait pas le mien. Elle avait visé juste, l’amusement dans ses yeux me fit comprendre qu’elle le savait parfaitement.
Elle décida de se changer aussitôt, posant la robe sur le dossier d’une chaise et retirant la cape sans même attendre que je quitte la pièce. Elle tourna le dos, me laissant juste assez de temps pour remarquer son mouvement avant de détourner le regard vers l'âtre. Je fixai les flammes, concentré sur leur danse, en essayant de laisser à mon invitée toute la discrétion possible.
Après un moment, elle annonça qu’elle avait terminé, et je me tournai à nouveau. La robe lui allait à merveille, ses courbes mettant en valeur sa silhouette de façon captivante. Malgré la simplicité de la situation, je restai un instant sans rien dire, un sourire léger aux lèvres. Mon silence trahissait un mélange d’embarras et d’admiration retenue, mais je finis par détourner à nouveau le regard pour qu’elle ne se sente pas trop observée.
Alors que les effluves du plat en préparation se mêlaient à l'air de la pièce, je saisis l'occasion d'aborder le sujet épineux des bandits avec mon invitée. Je sortis le brassard que j'avais récupéré sur le cadavre de leur chef, marqué du numéro 45, et le tendis vers la lumière vacillante.
— Regarde ça, un symbole étrange. Une idée de sa signification ? interrogeai-je, scrutant son visage pour y déceler une quelconque reconnaissance.
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Funeste Origine - Tome 1: Des hommes et des monstres
FantasyMadrec Marca, un jeune homme marqué par une tragédie, se lance dans une odyssée sombre pour découvrir les mystères qui entourent son existence. Dans sa quête, il se confronte à d'anciennes entités malveillantes, tapis dans l'ombre, qui manipulent la...