CHAPITRE 37

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Le matin, je suis réveillée par le bruit des croquettes dévorées par des goinfres. Mes yeux papillonnent pour s'adapter à la lumière du jour qui inonde la pièce. Étant encore nue sous les draps, des frissons de froid me prennent et me poussent à me retourner, à la recherche d'une chaleur corporelle. Mais je ne tarde pas à constater que le lit est vide. Un grognement digne d'un homme de cro-magnon sort alors de ma bouche tandis que j'enfonce ma tête dans l'oreiller.

Je suis tellement fatiguée et mon corps courbaturé fait souffrir des muscles dont je ne soupçonnais même pas l'existence.

– Debout, Tigresse. J'en ai marre de t'entendre ronfler.

Je relève la tête à temps pour voir Nash sortir de la salle de bain et s'affaler sur moi dans le lit. Son corps englobe aussitôt le mien et je manque de m'étouffer sous son poids. Son initiative me surprend tellement que je ne sais pas quoi faire d'autre que le repousser jusqu'à ce qu'il tombe du lit dans un grand boom.

Oups...

– Tu te laisses aller Nash. Tu pèses une tonne, je râle de ma voix encore endormie.

Je dois mordre ma lèvre pour ne pas sourire bêtement. Ce type de réveil brutal nous ressemble bien plus que le réveil après-sexe cucul des films et des livres. Malgré tout, je n'aurai pas dit non à un petit-déjeuner au lit.

Comme si je ne venais pas de le pousser du lit, Nash pose son menton sur le matelas tandis que je prends soin de cacher ma nudité avec le drap.

– J'étais prêt à continuer l'exercice, mais tu t'es endormie comme une larve.

– Une larve très sexy, je le corrige.

– Une larve très sexy qui bave dans son sommeil.

J'aurai été étonnée qu'il se contente de me dire que je ronfle.

– Une larve très sexy qui bave dans son sommeil, mais qui t'a fait monter au rideau comme jamais.

Son regard se voile de désir et me voilà fière de l'effet qu'ont de simples paroles sur lui. J'ai l'impression d'être devenue une professionnelle de la drague et de la séduction en quelques heures à peine. Je suis aussi très soulagée de constater que notre manie de toujours rendre l'autre dingue n'a pas cessé après cette nuit torride.

– De manière incroyable, dit-il les yeux plein de flash de cette nuit torride.

– Tu es en train de baver.

Je lève les yeux au ciel et lui fais une place dans le lit tandis qu'il s'allonge à côté de moi, plaçant innocemment sa main sur mon ventre.

– Que puis-je faire de mieux devant une Déesse ?

Un rire profond m'échappe.

– Pitié, Nash, cesse de sortir des phrases aussi niaises, ça ne te va pas au teint.

Il fait mine d'être vexé par ma remarque en exorbitant les yeux et en plaçant sa main sur son cœur comme si ce dernier venait de se briser.

Quelle drama-queen !

– T'es méchante, Discorde.

Je laisse échapper un petit rire puis me penche vers lui.

– Laisse-moi me faire pardonner.

Avec une douceur exquise, je cèle nos lèvres dans un délicat baiser.

Lorsque je vais pour m'écarter, Nash me retient et approfondit le contact en titillant ma langue. Il n'a visiblement pas peur de ma mauvaise haleine matinale.

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