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Novembre 2022

Quatar

PDV ANTOINE

-Vous regardez le live? demande Olivier.

-Ouais.

-Cool.

Victoire fait des lives Twitch ou elle interview certains de nous. Ce soir, c'est son premier et c'est Hugo qui ouvre le bal. On est presque tous entassé dans la chambre de Kylian pour regarder la diffusion.

-Je vous ai chercher partout. dit Didier. Faites moi une place.

-Tu regardes twitch toi? demande Ibahima amusé.

-C'est ma fille, donc oui.

Le compte à rebourd s'arrête et on voit nos deux amis arrivé sur l'écran. Kylian règle le son, on a râler n'ayant pas le début.

-Merci Hugo d'ouvrir le bal.

-C'est une honneur. il sourit. Mes filles vont être fière.

Victoire sourit.

-Comment ça va?

-Ca va.

Ils se regardent et rigole.

-On ne sera jamais sérieux. elle dit en riant. On se connait trop bien.

-Il faut.

-On va y arriver. elle répond. On commence par une question facile, fait moi ta bio.

-C'est dans mes cordes.

Hugo raconte son parcours et elle le coupe à certains moment pour poser des questions. On assiste à une vraie discussion entre yeux, ce qui est très agréable à regarder.

-Pourquoi le foot.

-Waw, tu poses des colles dès le début. rigole Hugo.

-Mais tu sais que je ne sais pas pourquoi le foot. Que ce soit pour toi et les autres, pourtant je vous fréquente depuis tes années.

-Ce sont mes grands parents qui m'ont inscrit au camp d'été de l'OGC Nice. Au début c'était l'été, et puis c'est devenu important. C'est totalement le club qui m'a fait tomber amoureux de foot. Et eux m'ont offert l'opportunité de me former chez eux.

-Grace à un camp d'été.

-Ouais.

-Et tu n'as jamais eu envie d'arrêter?

-Non. Une fois que j'étais lancé, c'était un peu comme une drogue. J'aimais le foot, et j'avais besoin d'être sur le terrain.

-Ta famille t'a poussé?

-Ouais. Une fois que j'étais dedans, mon père à toujours fait pour m'aider à progresser. Maman aussi, elle a...

Hugo prend un temps.

-Tu sais que ça j'en aurais pas parler avec quelqu'un d'autres. il sourit. C'est parce que je sais que c'est toi et que tu sauras bien retranscrire tout ça.

-Ma maman elle était malade, un cancer du sein. C'était à l'époque ou j'allais être transférer à l'OL et de ma première sélection en bleu. Je me suis posé la question d'arrêter à ce moment. Le foot m'a pris mes derniers instants avec ma maman. Et j'avais mon père et mon petit frère qui avaient besoin de moi. Tu ne dois pas te rappeler, mais c'est grâce à toi que je n'ai pas arrêter.

-A moi?

Je fronce les sourcils, personne n'était au courant de cette anecdote.

-Tu ne dois pas te rappeler, c'était en 2008, tu avais 10 ans. On était à Clairefontaine, et j'étais pas dans mon assiette. En plein deuil en soit. Et tu étais venu me voir. Je t'avais expliquer que j'avais perdu maman. Mais tu avais 10 ans et tu n'avais aucune notion du deuil. Et... Hugo rigole. Tu m'avais dit que c'était comme avec Spéculos.

Ils se regardent et rigolent tous les deux.

-Spéculos était mon poney. rigole Victoire. Il était malade, on avait du le piqué.

-Et donc. reprend Hugo. Tu m'avais dit : "moi aussi je suis triste pour Spéculos. Mais il aurait pas voulu que j'arrête l'équitation juste parce que je suis triste. Moi mon rêve c'est de faire des concours, Spéculos il serait fier de moi si j'y arrive."

-Oh mon dieu. rigole Victoire. La con.

-Mais c'est grâce à ça que je n'ai pas arrêtais.

-Tu ne m'en n'a jamais parler.

-Parce que ce n'était pas nécéssaire. il répond.

-Tu le savais? demande Olivier à Didier.

-Non.

-Ca va être dure de faire ma transition.

-Mais non t'inquiète pas. Tu as fait beaucoup de matchs, d'équipe. Tu as des bons et des moins bons souvenirs. C'est quoi le pire?

Il a répondu aux questions sur sa carrière, et on voit que Victoire à taffer le dossier.

-Marine et mes enfants ça a été un vrai moteur. Que ce soit dans les bons ou mauvais moment, ils ont toujours étaient fier de moi. Et c'est la meilleure source de motivation. Surtout dans les moments ou on doit partir, ou on loupe des anniversaires ou des étapes importantes. J'ai pas été là pour les premiers pas de mon fils. Tu as cette culpabilité constante. Je le vois aussi avec mes filles, elles savent qu'on peut être amis par intérêt. Réconforter sa fille parce qu'on lui a fait du mal à cause de soi c'est dure. Après tu connais j'imagine.

-Je suis comme eux, si ce n'est que j'avais moins de réseaux sociaux. Il n'y avait que MSN ou Facebook, il y avait encore cette barrière qu'il n'y a plus.

-Tu veux les protéger mais tu sais que tu ne pourras pas les protéger de tout.

-Je pense qu'on doit se poser des questions que les parents ayant un métier plus normal ne se pose pas. Après j'ai de la chance, mes enfants arrivent à vivre avec. Je pense qu'ils n'auraient pas supporter, je n'aurais pas continuer.

-Tu me fais ma transition. C'est une question est est énormément revenu, et qui me questionne. Tu penses à arrêter?

-Bien sur que oui. Je suis en fin de carrière c'est pas secret. Je pense que c'est ma dernière compétition. Il va être temps de laisser la place aux plus jeunes. Après, je n'ai pas encore pris de décision, mais on est plus proche de la fin que du début.

-C'est une question qui me terrorise. C'est bizarre de ce dire que les bleus que j'aime arrêterons un jour d'être sélectionner.

-Mais tu fais parti de la famille Victoire. Ce sera un adieu au terrain mais pas aux Deschamps.

-Tu sais que je suis heureuse d'avoir pu t'interviewer. Tu l'as dit que me connais depuis que j'ai 10 ans.

-Avec ta frange et tes lunettes roses. il rigole.

-Merci de m'afficher. Alors que j'allais te saucer.

-Pardon dit moi.

-Parce que tu fais parti de ceux que je considère comme un grand frère. Et tu es également le grand frère de tous les bleus. Je continu d'espérer que tu seras notre gardien à tout jamais.

L'interview s'est terminé peu de temps après ça. Comme convenu on a été débriefer avec eux, mais l'interview à plus à tout le monde.

Sept T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant