Chapitre 13

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Quelques jours plus tôt...

LIAM

Je suis nerveux. Je n'ai pas revu Cassiopée depuis la fois où on s'est vus, dans ce parc. Nous avons échangé de nombreux messages hier, pourtant lorsqu'elle m'a proposé de sortir aujourd'hui, j'ai hésité. Je ne savais pas quoi faire. J'ai terriblement envie de la voir. Ce que j'ai ressenti pour elle n'a rien d'anodin, et je le sais, mais si elle me prenait pour un type chelou ? A vrai dire, je n'ai jamais ressenti une telle chose, et bien que ce soit hyper tôt, je ne sais pas ce que je suis censé faire.

Putain, c'est trop compliqué.

Je laisse tomber ma tête sur la table en bois, ce qui arrache un petit cri à ma tante Aubrey qui était en train d'avaler son thé. Elle déglutit bruyamment et je sens son regard se poser sur moi.

— Liam ? Qu'est-ce qui t'arrive ?

— Rien, bougonné-je.

— Ne dis pas ça, je vois bien que quelque chose te tracasse.

Je relève la tête et croise son regard. Ma tante me regarde en arquant un sourcil. Je triture nerveusement mes doigts et baisse le regard. Je ne sais pas quoi lui dire, j'ai peur qu'elle pense que je suis devenu trop faible, trop soudain... En fait, je ne sais pas, nous n'avons jamais parlé de ce genre de choses et je ne sais pas comment l'aborder avec elle.

Je soupire longuement et observe le petit déjeuné auquel je n'ai pratiquement pas touché. Nolah, qui m'a gentiment préparé mon repas en voyant que je me suis levé tard, est aussitôt partie. J'aurai limite la honte si elle voyait que je n'ai touché à rien. Je me sens un peu coupable, aussi. Mais j'ai la tête ailleurs, je n'arrive plus à penser à autre chose qu'aux messages bienveillants de Cassiopée. Cette fille est... loin d'être comme les autres. Quelque chose m'intrigue en elle, mais je ne sais pas quoi. Ou en tout cas, je ne suis pas encore prêts de me l'avouer.

— C'est à cause de cette fille ? demande finalement Aubrey.

Surpris, je relève les yeux et l'observe qui me regarde avec amusement. Je me mords la lèvre, comme pris sur le fait, et ne sais pas si je dois la regarder ou fuir à toutes jambes.

Finalement, je choisis la première option.

— Ouais, avoué-je. Elle me rend dingue.

— Dans quel sens ? demande ma tante en croquant dans une biscotte.

Sa question me met mal-à-l'aise car je ne sais pas quoi répondre. Je réfléchis longuement à ce que je pourrais dire à ma tante sans passer pour un fou. Si ça se trouve, tout ce que je pense ressentir n'est rien d'autre qu'une grande admiration, et ce ne sont pas quelques messages et quelques attentions qui devraient changer ça. Pas vrai ?

Je ne suis plus sûr de rien. Mes battements de cœur s'accélèrent.

— Je ne sais pas, elle m'intrigue.

— Tu l'aimes bien, c'est ça ? demande Aubrey, sans aucune once de jugement ou d'amusement.

— Tu me prends pour un dingue, n'est-ce-pas ? Bordel, je suis complétement perdu !

— Non, Liam. Je pense juste que ce que tu ressens est loin d'être anodin. Peut-être soudain, mais pas anodin.

— Que veux-tu dire ?

— Tu crois au coup de foudre ? répond-t-elle à la place.

Cette fois, je manque de m'étouffer avec ma propre salive tant ce qu'elle insinue est complétement improbable. Je connais à peine Cassiopée ! Ce n'est pas parce que je pense à elle à chaque instant que ça veut dire quelque chose. Je l'aime bien, c'est tout. Je ne comprends rien à ce que raconte ma tante.

Des espoirs |Terminé|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant