RAVEN

Chapitre 29

Je jette brusquement le dossier sur le bureau de Dean qui me regarde les yeux grands ouverts. Des larmes chaudes perlent sur mes joues. Mon cœur quand à lui est en mille morceaux. Carla m'attrape la main et effectue de petits cercles sur le dessus de mon épiderme. Ça à le don de me calmer légèrement.
Pourquoi ? Pourquoi moi ? Je ne contrôle plus mon corps je tire sur la main de Carla pour l'attirer à moi, l'enlacer et la serrer contre moi le plus fort que je peux. Eliott se joint à nous dans mon dos. Dean quand a lui ne bouge pas d'un pouce. Il nous fixe, la bouche scellée. Je vide toutes mes larmes sur le pull de Carla qui fini inondé de liquide salé. Je me détache de mes deux amis et me retourne pour plonger mes yeux dans ceux de Dean.

- Vu que c'est moi qui possède le sérum on fait quoi maintenant ?

- On va trouver la solution à ça. Me répondit Dean.

- C'est à dire ? Demande Eliott.

- On va trouver le lobo de créateur du sérum et te trouver un moyen de redevenir normale.
Je le fixe les yeux grands ouverts. Attend quoi ?

- Tu veux dire que tu ne veux pas me garder comme ça ? J'ai la possibilité de faire des choses que la plupart des personnes ne sont pas capables de faire dans cette pièce et toi tu veux que je sois de nouveau normale. C'est ça ?

- Totalement ça. Dit il de sa voix grave.

- J'ai besoin de prendre l'air. Je me lève et me dirige alors vers la sortie. Ils ne me retiennent pas je continue alors mon chemin. J'enfile mes chaussures, attrape les clés de ma moto et mon casque. Je sors de la maison le cœur lourd.
J'enfourche ma moto, allume le moteur et je m'engage sur l'allée de bitume sans respecter les règles de limitation de vitesse. La fait de rouler aussi vite me permet de me sentir libre, je ne pense à rien, j'oublie. Mais j'aimerais oublier pour toujours.
Après une bonne demi heure à rouler comme sur une piste de course je m'arrête sur le bort de la route et éteint de moteur rugissant de mon véhicule. Une fois descendue je m'enfonce dans la grande forêt sombre qui se dresse devant moi. L'air est chaud et humide. Le soleil commence à se coucher à l'horizon. Je m'enfonce encore plus profondément dans ce monde qui me permet de tout quitter et de ne penser absolument à rien. À un moment j'arrive sur une zone où il y a rien à part de l'herbe et quelques fleurs. Le soleil me caresse la peau délicatement dans une sensation de plaisir et de bonheur. Et aussi... Tout est calme, pas de coups de feu, pas de gémissements de douleur, pas de cris, tout est enfin le paradis. Tout est parfait. La falaise sur la quelle je me trouve est magnifique il y à tout à l'horizon. Je parie que je peux voir New York d'ici. Je m'assois sur le sol dans un long soupir. Et la mes pensés négatives refont surface. Je repense à ça fameux jour où je me suis enfuie et qu' il injecter cette merde sans m'y tenir au courant. Ou il m'as utilisée, manipulée et où je suis devenue seulement un objet à ses yeux. Et puis il a eu ma rencontre avec Dean et toute l'équipe. Et là je me suis sentie mieux, heureuse, enfin a ma place. Parce que finalement il m'as juste accueillie chez lui et à m'as en quelque sorte relevée et sortie de cet enfer. De toute ma vie je ne me suis jamais sentie bien ou en sécurité. Mais maintenant je me sens enfin bien à ma place.

J'entends soudainement des bruits de pas dans mon dos. Je me redresse la main sur mon arme. Je me retourne et pointe le canon de mon pistolet devant moi. La personne lève les mains vers le ciel. En observent un peu plus je me rends compte qu'il s'agit de Dean. Je baisse mon arme dans un soupir de soulagement.

- Ho c'est toi.

- Oui, je te dérange peut être ?
Me demande il.

- Non t'inquiète pas. J'était juste dans mes pensées.

- Ha d'accord.
Il plonge ses yeux verts dans le miens.
Je me baisse pour m'asseoir a nouveau sur le sol humide. Je ramène mes genoux à ma poitrine et regarde a l'horizon. Dean se joint à moi et dit :

- Je suis désolé.
Je le regarde, stupéfaite. Pourquoi ? il ne m'as rien fait.

- Pourquoi ?

- Je suis désolé pour toi. Que ce fils de pute t'ai fait subir tout ça contre ta volonté.
Il a l'air sincère. Je souris et il me sourit en retour.

- Vraiment ?! Tu... Tu pense vraiment que je n'ai pas méritée ça ?

- Oui.
Il y eu un long silence. Durant le quel nous nous sommes retournés pour regarder le ciel devenir de plus en plus foncé ce qui me réchauffe le cœur. Je sens soudainement une main se poser sur mon épaule. Je me retourne et vois Dean qui me fixe depuis plusieurs secondes. Je sens un léger frisson le long de mon épiderme. Je détourne le regard les joues rougies par la gène.
Cela faisait plusieurs minutes qui m'ont semblée être des heures que nous sommes ici à regarder le ciel devenir de plus en plus sombre. Je me suis assouplie et ma tête repose maintenant sur l'épaule large de Dean. Il respire calmement ce qui a le don de me calmer sur le champ.

- Raven... Murmura il.

- Hmm...

- Tu est la plus belle chose qui me soit arrivée.
Je me redresse d'un seul coup les yeux grands ouverts.

- Comment ? Comment puis je être une belle chose pour toi. Je suis un monstre... J'ai...j'ai tuer tellement de gens, priver des femmes de leurs fils et de leurs filles. Co.. comment peut tu...

- Je... Je ne sais pas si tu connais cette émotion mais je suis sûre que tu l'as déjà eu sans t'en rendre compte. Elle est cachée et sur tout incontrôlable.

Mon cœur explose. Je sens le sang me monter à la tête. C'est impossible personne n'as jamais rien ressentit a mon égard pourquoi maintenant ?! Est ce que c'est trop tard ?
Il poursuit :

- Je...
Je ne lui laisse pas le temps de finir. Je lui attrape la nuque et poste mes lèvres chaudes sur les siennes. Il ne me repousse pas il se laisse faire avec plaisir. Tout est parfait, le moment, la personne. Je me détache de lui. Il fini sa phrase.

- Je t'aime Raven. Tellement que ça me rend fou.
Je le fixe émue, c'est vrai. C'est vraiment vrai une personnes sur cette terre est assez forte pour m'aimer comme je le mérite.

- Tu as tort, je sais déjà ce que cette sensation faisait, et cela depuis longtemps.