Chapitre 20

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Diego

Je me lève et je m'avance vers les hommes pour en savoir plus sur leur venu ici. Même si en réalité, j'ai peur de déjà le savoir.

— Bonjour madame, et monsieur, commence-t-il en me regardant. On vient pour vous annoncer que mademoiselle Kendra Owell a était porté disparu lors de la mission 512 en Ardine. Nous l'avons perdu de vu ainsi que trois autres hommes et un commandant.

Ma mère a sa main devant sa bouche. Elle est choquée par la nouvelle, tout comme moi.

— Nous sommes vraiment navrés, continue son collègue.

— C'est pas possible. Ils ne sont pas géo localisées ou je ne sais quoi ? m'interposé-je.

— En temps normal, oui, me répond un des gars. Mais on ne capte plus aucun de leurs GPS, et leur radio ne fonction plus. Nous n'avons plus aucun moyen de communication avec eux.

— Il est possible qu'ils aient était attrapé par l'ennemie, mais il est aussi possible qu'ils se soient juste perdus, poursuit l'autre gars. Mais même s'ils n'étaient pas chez l'ennemie, ça ferait plusieurs semaines qu'ils sont au milieu de la forêt sans provision et sans moyen de s'abriter. Il y a eu une période de sécheresse, et s'en ai suivie deux semaines de tempête.

Je ressens une drôle de sensation qui se mélange à de la colère, de l'angoisse, de la peur et de la tristesse. Je déteste ce sentiment !

— Dites-moi que c'est une erreur... fait ma mère.

— Navré madame. Sur ceux, je vous souhaite une bonne journée.

Ils s'en vont comme si de rien n'était. Maintenant qu'ils ont fait le mal, ils peuvent se barrer, bien-sûr...

Ma mère ferme la porte pendant que je me dirige vers la table. Je m'assieds lourdement sur la chaise en serrant mes poings. Mes jointures en deviennent pâles.

— Calme toi Diego. Ça ne sert à rien de s'énerver, fait ma mère d'une voix plate.

— ILS VONT CHEZ LES GENS POUR ANNONCER CETTE MERDE ET ILS REPARTENT COMME ILS SONT VENU !

— Ils ne font que leur boulot.

— Est-ce de que tu te rends compte ? On ne va plus revoir Kendra ! Plus jamais ! m'énervé-je.

Je me lève de ma chaise sans attendre de réponse et je vais dans ma chambre en claquant la porte.

Je ressens encore plus ce manque en moi. J'ai besoin de voir cette fille. Qu'elle me dise qu'elle va bien et que ce n'est qu'un malentendu. Entendre sa voix me fera du bien.

Sentir son odeur, sentir sa présence. Je veux qu'elle soit là avec moi. Même si elle ne m'aime pas, j'ai besoin de la voir. Même si elle ne veut pas me voir, je veux qu'elle soit présente dans cette maison.

Je m'assieds contre un mur entre l'angle et ma commode, et je souffle. Pauvre fille. Je ne peux pas l'oublier, c'est impossible... Elle doit revenir... C'est pas possible qu'elle soit morte... Pourquoi je réagi comme ça pour cette fille ?! J'en peux plus !

Quelques minutes après, ma mère toque à ma porte.

— Quoi ? soufflé-je.

— Je peux rentrer ?

— Ouais, vas-y.

La porte s'ouvre sur ma mère. Elle vient s'assoir sur mon lit.

— Je dois y aller, me dit-elle.

— Travail bien, craché-je.

— Je sais qu'elle reviendra, j'en suis certaine.

— Arrête avec tes illusions. Ça sert à rien d'espérer pour rien.

Une ancienne détenue dans ma maisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant