Chapitre 22

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Diego

Je me réveille vers 11h. Quand je descends les escaliers, Kendra est déjà en bas sur le canapé. Elle me regarde. Ça me fait vraiment plaisir de la voir, ça me met de bonne humeur dès le matin, en plus il fait soleil. C'est parfait !

Elle lâche un petit sourire en me voyant. Ça me fait lâcher un petit sourire à moi aussi. Avant qu'elle ne parte à l'armée, quand elle me voyait elle perdait son sourire, mais maintenant, elle sourit, et moi aussi !

— T'es déjà réveillé ? je lui demande.

— L'habitude de me réveiller tôt, ou de quasiment pas dormir, me répond-elle en regardant son portable.

Je m'approche d'elle et je m'appuis sur le dossier du canapé pour être au-dessus d'elle. J'adore l'entendre parler. Avant, ça m'insupportait de l'entendre, toujours à faire des phrases sans émotion et sans abréviation. Alors que maintenant, je sais pas, j'aime écouter chaque mot qu'elle prononce.

— T'es contente d'être revenu ?

Elle pose son portable sur sa cuisse et elle me regarde. Ses yeux marron foncé me déstabilisent beaucoup, et ce sourire me fait quelque chose au fond de moi.

— Franchement, c'est vrai que ça fait du bien de dormir dans un vrai lit au chaud et abrité.

— Avoue que t'es contente de me revoir aussi, continué-je.

— T'étais pas la première personne que je voulais voir, mais ça me fait plaisir de te revoir quand même. Surtout après l'accueil que tu m'as fait hier soir.

— Ooh, tu vas m'faire chialer.

— Et moi ? Je t'ai manquée ? demande-t-elle à son tour.

Dire la vérité ou mentir...

— J'me suis un peu fait du souci, mais pas plus que ça.

Voilà, la moitié de vérité.

— Tu t'es inquiété pour moi ? s'étonne-t-elle en se redressant du canapé.

Je me redresse à mon tour et je m'en vais dans la cuisine. Pour éviter de s'éterniser sur cette discussion, je change de sujet.

— Tu seras seule ce soir, ma mère est partie en Espagne pour une mission ou je sais pas quoi.

— Tu fais toujours de la boxe...

— Oui, et j'ai un gros match ce soir, je ne peux pas le rater.

Je regarde Kendra qui est encore sur le canapé pendant que mon bol de lait est dans la micro-ondes. Elle regarde dans le vide. J'ai l'impression que cette nouvelle ne l'enchante pas tant que ça...

— Je vais donc rester encore toute seule...

— Ouais, désolé poupée.

— D'accord, marmonne-t-elle en se redressant du canapé et en prenant la direction des escaliers sans me jeter un seul coup d'œil.

J'ai un sentiment de culpabilité. Je ne peux pas rater mon match de boxe, mais je ne peux pas non plus la laisser ici. Ça me fait de la peine de la laisser seule, elle est restée six mois à l'extérieur, et ça fait six mois que je ne l'ai pas vue... Qu'est-ce que je peux faire... Je ne peux pas lui proposer de venir, il n'y a que des obsédés là-bas, et que dirons mes amis quand je vais la ramener au hangar. Puis même, elle ne sera jamais d'accord pour venir me voir m'exploser la gueule avec un mec dans un endroit complètement interdit.

Je ne sais pas quoi faire...

Je me mets à table avec mon bol de lait et je réfléchie sérieusement à ce que je pourrais faire ce soir pour arranger la situation.

Une ancienne détenue dans ma maisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant