Une ancienne détenue dans ma maison

Chapitre 34

PDV Diego :

Je descends mes mains avec la ferme intention de lui faire des chatouilles. Quand je commence à lui faire des guilis, elle se débat.

— Arrête Diego ! se défend-elle en essayant de contrôler ses rires.

Je continue. Même si elle ne rigole pas beaucoup, elle est plus en train de se débattre, je l'entends couiner, et je trouve ça extrêmement mignon.

— Ok, c'est bon, il est dans mon pull.

Je cherche dans la poche de son pull et je remarque qu'il ne reste que le papier. La connasse.

Je balance le papier et je lui fais plein de guili. Son rire résonne dans la pièce, ce qui me donne un large sourire. J'ai tellement peu entendu son rire depuis que je la connais, il est magnifique. Elle essaie de m'enlever mes mains, mais pour le coup, j'ai plus de force qu'elle quand elle rigole.

— Arrête Diego ! S'il te plaît ! Je te rachèterai du chocolat ! se plein-t-elle en rigolant.

— Non, j'en veux maintenant !

D'un coup, je me fais retourner... maintenant c'est elle qui est sur moi. Comment elle a fait ?

Elle commence à me faire des guili à son tour, mais j'arrive à me contrôler et à attraper ses mains. Elle se dégage et elle approche sa tête de la mienne.

— T'aimes tant que ça le chocolat ? me demande-t-elle.

Je me perds dans ses yeux marron chocolat. C'est hallucinant de voir comment ses yeux changent de teinte ! Elle peut les avoir noir comme marron clair.

— Ouais, c'est toute ma vie le chocolat.

J'ai envie de répondre « comme toi », mais je me retiens.

Elle est si belle comme ça, sur moi. J'ai du mal à l'avouer, mais j'adore ses cheveux court. J'ai envie de les toucher, de les foutre en pagaille, comme les filles peuvent faire avec les garçons. Mais nos échangent s'arrêtent à des regards profonds sans réussir à savoir ce qu'on pense l'un et l'autre. J'adore son style, elle n'est pas très féminine, mais c'est ce que j'aime chez elle. J'ai peut-être trop abusé avec les filles « banales », et j'ai surement envie de changer de style. Ou peut-être que j'ai toujours aimé les filles de son genre, mais je me suis caché derrière des culs et de paires de seins.

En un an de temps, elle s'est beaucoup embellie. Elle n'a plus aucun bouton d'acné sur ses jolies joues, son visage est quasiment parfait. Même si elle a de légères cernes, surement dû au fait qu'elle vient de rentrer de l'armée.

J'ai la soudaine envie de l'embrasser. Ses lèvres étant suffisamment proche, j'ai juste à relever ma tête et nos lèvres se rencontrerons. Ses lèvres qui sont gercés, mais qui sont tout de même attirante, rose pâle et fine. J'ai envie de connaitre la douceur de sa peau, de sa langue, de ses dents parfaites, de savoir ce qui se cache dans cette bouche, de la découvrir entièrement.

— Dis-moi, commence-t-elle en me réveillant d'un rêve. Pourquoi tu te comportes bizarrement avec moi ?

— Comment ça ? nié-je avec mon magnifique jeu d'acteur.

— Tu viens me chercher à ma remise. Tu me prends dans tes bras quand j'arrive chez toi par surprise, tu me regarde avec un regard qui en dit trop... Qu'est-ce qui t'arrive ?

Je la regarde longuement sans rien dire. Elle ne semble pas perturbée par mon mutisme, enfin, c'est ce que ses jolis yeux me dévoilent.

Comme si ce moment n'était pas assez gênant, le chat arrive au-dessus de ma tête et se met à miauler. Kendra lève la tête vers la boule de poile et sourit, toujours avec ses mains sur les miennes.