Diego
***Quatre mois plus tard***
On est vendredi. Et le vendredi, c'est le programme télé de ma mère. Elle regarde encore son espèce de reportage à la con, et aujourd'hui, c'est sur l'armée... Génial ! Je déteste tout ce qui est en rapport avec l'armé ou les forces de l'ordre, et je déteste aussi ce reportage à la con qui ne sert à rien à part écouter un reporter raconter la vie des gens. Je reste sur le canapé juste pour passer un peu de temps avec ma mère, et franchement, ça me soule.
En plus, la semaine dernière elle a trouvé un putain de chaton sur le bord de la route. Et qu'est-ce qu'elle a eu comme idée ? De le ramener à la maison, bien-sûr. Mais quelle bonne idée elle a eu ! En plus, ce chat a un surplus d'amour pour moi, il me colle tout le temps. Et là, maintenant, il est sur moi et il est en train de me donner des coups de boules. Mais il est tellement mignon avec son pelage blanc et gris et ses yeux vert, que je le prends et je le caresse – même si je râle tout le temps quand il est sur moi.
Même si on est bien plus proche avec ma mère maintenant, je ne peux toujours pas supporter son putain de documentaire qu'elle regarde tous les vendredis soir quand elle est là. C'est tellement inintéressant. On s'est vraiment rapproché, on parle beaucoup plus et je lui dis beaucoup plus de chose qu'avant.
Je dois beaucoup à me mère. Grâce à elle, je sors plus, je vais avec mes potes, on s'amuse et je fais des conneries. Même si elle est encore dans ma tête. Je sais qu'elle n'est plus là pour un bon moment... c'est dur à accepter... Elle ne répond quasiment plus aux messages, j'ai beau lui en envoyer assez souvent, elle ne répond vraiment pas souvent. Après, je comprends qu'elle ait du mal à avoir son portable dans les mains.
— Ce soir, nous allons parler des forces de l'armé françaises qui sont rassemblé en Ardine, commence la présentatrice. Ils combattent une guerre qui dure depuis, maintenant, sept ans, contre l'armée Kalienne. La vie n'y est pas toujours facile, entre repos et guerre à plein temps, nous allons voir le quotidien mouvementé de ces hommes et ces femmes de l'armé. Tournage terminé il y a deux mois, de Jean-Pascale Fernandez, Igaiman Klorthe, Fred Jones et Mathias Dide.
Cette présentatrice vient de me faire aimer ce documentaire en quelques secondes. Imagine qu'on puisse voir Kendra à l'intérieur. Ce serait énorme ! et improbable en même temps.
Je jette un petit coup d'œil à ma mère qui me regarde avec un petit sourire. Je sais qu'à ce moment, elle se dit « Tu vois que c'est intéressant ce documentaire ». Ouais, ouais, ok, j'avoue, ça peut être intéressant quelques fois.
— Cette guerre est le résultat d'une résistance des Balistiniens et des Krosariens qui veulent conquérir ce pays qui a une population majoritairement pauvre, fait une voix-off masculine. Tous les habitants ont dû quitter tout ce qu'ils avaient.
Le gars continue à parler, mais ça ne m'intéresse pas. Durant une bonne vingtaine de minutes, ils parlent de l'armé qui prépare le terrain et qui se bat contre l'ennemie. C'est énorme tout ce qu'ils font, fille ou garçon. Mais je trouve ça barbant d'écouter.
— Beaucoup plus discret, il existe une autre brigade dans ce camp. Les tireurs d'élite, annonce la voix-off. Ils parleront tous à visage couvert pour garder leur anonymat, car c'est une brigade très spéciale qui agit le plus souvent dans la discrétion. Ils ne sont que quatre à avoir cette qualité sur le camp. Leur commandant, qu'on appellera Basile, a accepté qu'on reste avec lui et son équipe, pendant quelques jours.
Sur l'écran, s'affiche quatre personnes allongées par terre devant des fusils qu'on n'a pas l'habitude de voir, ce sont de long fusil – plus d'un mètre – et ils sont assez gros. Le soleil est à son maximum, au-dessus de leur tête. Ils sont en tee-shirt à manche courte avec un pantalon qui a l'air de tenir chaud. Les quatre soldats et le commandant ont un grand foulard qui leur cache tout le visage, sauf les yeux, et par-dessus ils portent leur casque militaire.
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Une ancienne détenue dans ma maison
ФанфикAprès avoir passé trois longues années de son adolescence entre quatre murs, c'est la tête basse et l'âge approchant de la majorité que Kendra sort de prison. Une gentille policière, souriante et énergique, se porte volontaire pour l'accueillir chez...