Chapitre 30

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Alba

"Au point où tu en est" me penser-je.

Debout devant le miroir de la salle de bain, je me lorgne depuis plus de dix minutes en laissant mes neurones me chauffer.

Je sépare mes cheveux en deux partie égaux puis passe mes doigts dedans pour les démêlés légèrement.

La tête baisser, je louche maintenant sur les ciseaux de cuisine.
Je les attrape entre mes doigts.

Quelques secondes après mainte réflexion, je prend une profonde inspiration et coupe le premier coter.

- Dios mio, murmurer-je.

Dans un dernier coup de folie, je coupe l'autre coter.

Je lâche la paires de ciseaux et place mes mains devant ma bouche tout en souriant.

C'est derniers jours, mon coeur était compressé par une force invisible. Mais à cet instant... j'ai l'impression de tout lâcher.
Toute cette haine, cette tristesse, la colère.

Ça me fait du bien.

C'est une catastrophe, j'ai l'impression d'avoir mal couper et ce n'est pas simplement une impression... mais, ça me va bien !

Je secoue ma tignasse avant d'arranger tout ça.

Toujours avec le ciseaux à cuisine je me transforme en coiffeuse professionnelle. Je coupe les pointes de mes cheveux pour réussir à faire un carré bien droit.

Environ une demi-heure plus tard, le lavabo débordant de cheveux brun, je ne peux m'empêcher de me regarder dans le miroir.

Je trouve cette nouvelle coupe canon !

Des coups contre la porte de la salle de bain m'effraie.

- Tu fou quoi la-dedans ?

Ça voix me fait grimacer.

Je ramasse rapidement mes cheveux et les lâche dans la poubelle, nettoie le lavabo puis avant d'ouvrir je me regarde une dernière fois dans le miroir.

La main sur la clenche je tourne le verrou et ouvre la porte.

Je sort de la pièce en le bousculant mais sans me retourner je rejoins la cuisine.

Depuis ça scène du grand méchant d'hier lorsqu'il m'a enfermé dans le sous-sol, je ne lui adresse plus la parole.

Mon ventre gargouille.
La tête dans le frigo je sort tout ce qu'il me faut pour me préparer un sandwich lorsque ces pas résonne jusqu'à mes oreilles.

Je commence la préparation de mon déjeuner en sentant son regard chauffer ma nuque.
Il passe à coter de moi pour ensuite être en face.

La chaleur que ressens mon corps me fait sûrement rougir.

- Mi amor, tu-

- Ne m'appelle plus comme-ça.

Je relève les yeux vers lui, pleine de confiance puis je croque dans mon sandwich.

- Je t'appellerai comme je le souhaite, tu est ma prisonnière.

Ce surnom fait palpiter mon coeur.

- Quand je quitterais cette maison, je te fait la promesse de la brûler pour que tu crève à l'intérieur.

Son rire satanique résonne dans toute la cuisine.
Il ce penche sur l'îlot, les mains croisées entre elles.

Puis il murmure la choses que j'avais si peur d'entendre :

- Mais, Alba, tu ne quittera jamais cette maison.

Il insiste sur le «jamais».

Ma respiration s'accélère et je sens mon coeur battre plus rapidement dans ma poitrine.

Il garde son attention posé sur moi, tout en souriant.
Cette image me répugne, une nausée me viens.

Je cours au toilette et vomi dans ma cuvette le seul déjeuner que j'ai pu manger depuis hier.

Accroupie à même le sol, je m'effondre en larmes.

Jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais.

Je ne quitterais plus jamais cette maison.

Ma vie d'avant... est lointaine.

Quelques minutes plus tard lorsque je sort de la salle de bain je le croise dans le couloir.

- Pourquoi as tu couper t'es cheveux ?

Je ne lui répond pas et entre dans ma chambre.
Il me suit.

Une douleur assaillante me brûle les racines lorsque je me rend compte qu'il tire mes cheveux vers lui.

- Lâche-moi putain ! Crier-je.

- Répond-moi, pourquoi tu a fait ça ?

- Va te faire foutre !

Son rire explose contre mon visage.
Il lâche mes cheveux pour ensuite cogner mon dos contre le mur de la pièce.
Je grimace de douleur.

- Tu a une putain de grande gueule pour une prisonnière.

- Je t'emmerde ! Tu m'entend, JE T'EMMERDE ! Je ne serais pas ta prisonnière !

- Tu est déjà ma prisonnière,

Devant lui, je me laisse aller.
Ma sensibilité me pousse à craquer face à l'homme qui a ruiné ma vie.

Les larmes coulent le long de mes joues rougit.

- Laisse-moi m'en aller, je t'en supplie... je veux.. je veux retrouver ma meilleure amie, mon travail.. s'il te plaît, Mario.

Durant une secondes je crois apercevoir de la pitié sur son visage mais lorsqu'il ce met à rire, le diable refait surface devant moi.

Il approche son visage du mien et tire à nouveau sur mes cheveux.

- Jamais, me murmure t'il.

Fernàndez Où les histoires vivent. Découvrez maintenant