Fallen Angel - Anakin Skywalker

IV

Esmée

Derrière la porte, encore un immense corridor bordé de faibles lumières.
Sombre. Effrayant. Mais intriguant.
Ma curiosité me poussait à avancer malgré tout, suivie de près par mes deux amies que je sentais apeurées par cet endroit lugubre.
Nous avançâmes dans le couloir, avant de nous rendre compte qu'il devait s'étendre sur presque un kilomètre.

« J'ai la chair de poule... annonça Gina.
– Moi aussi, avoua Rue, on rebrousse chemin ?
– J'ai vraiment trop envie d'aller voir, vous voulez m'attendre là ? leur proposai-je.
– Non. On ne te laisse pas toute seule dans cette galère ! »

Savoir qu'elles ne m'abandonneraient pas me fit grandement plaisir. Je me sentais importante.
Nous continuâmes à avancer lentement, jusqu'à tomber sur une nouvelle porte, qui avait l'air blindée et impossible à déverrouiller. Une serrure à code y était fixée.

« On n'a pas fait tout ce chemin pour rien, leur promis-je. »

Je sentais que Gina et Rue perdaient un peu espoir, mais je décidai personnellement que je n'allais pas me laisser abattre juste par une porte blindée. Il fallait qu'on l'ouvre. J'étais aveuglée par ma curiosité et mon besoin incessant de tout savoir, tellement que j'en oubliais les règles et ma potentielle mort si je les enfreignais. Tant pis.
Je commençai à tourner le volant de la porte, cherchant le moindre petit "clic" différent m'indiquant que je saisissais le bon code. Mais impossible de l'entendre.

Un cri. Un cri déchirant retentit. Comme si quelqu'un juste derrière cette porte se faisait torturer et n'était plus qu'à deux doigts de la mort.
Mes amies et moi nous regardâmes dans le blanc des yeux pendant une seconde, et nous nous mîmes à courir le plus vite que nous pouvions pour échapper à cette ambiance macabre.

Ce soir là, retrouver mon lit me sembla la meilleure des consolations après cette journée plus qu'effrayante et riche en émotions.
Avec Rue et Gina nous étions allées au réfectoire afin de manger, et aucune de nous trois n'avait mentionné notre peur bleue survenue plus tôt dans la journée. Cela n'était pas plus mal.
Je pensais au fait que demain allaient commencer mes longues journées en compagnie de Darth Vader lui-même... un mélange d'excitation et de peur se mêlaient en moi. Encore une fois, cela devait être ma curiosité maladive qui me poussait à vouloir retourner dans ses quartiers, alors que ma raison me disait de ne jamais plus remettre un pied là bas.

La nuit allait être longue. Mes sentiments contradictoires m'empêchaient de dormir, mes pensées allaient à toute vitesse et il m'était impossible de les faire taire. J'avais besoin de me lever un moment.

Je sortis de ma chambre, et partis me dégourdir les jambes dans les couloirs alentours. Il devait être environ une heure du matin.
Sur mon chemin, je croisai quelques Stormtroopers en patrouille de nuit.
Mon corps entier se figea lorsque je le vis, errant comme moi à bord de son vaisseau... on aurait dit qu'il faisait les cents pas, qu'il réfléchissait.
Je me cachai tant bien que mal derrière un mur, mais ses pas étaient aussi légers que ceux d'un chat et je ne l'entendis pas arriver vers moi. C'est lorsque je tournai la tête et que je croisai son regard perçant que mon cœur fit un bond dans ma poitrine, entraînant presque un haut-le-cœur sur son passage.
Ses yeux scrutaient mon visage dans les moindres détails. Il était loin de moi, mais cela n'empêchait pas le fait que ses yeux me transperçaient jusqu'au plus profond de mon âme. Et qu'est ce que je pouvais détester cette sensation.

« Retourne te coucher. Tu n'as absolument rien à faire ici. »

Il m'ordonna cela d'un ton très sec. Le fait qu'il se permette de me tutoyer depuis le début alors que j'étais obligée de le vouvoyer me montrait qu'il se fichait de moi, qu'il ne me respectait pas autant qu'il pouvait respecter ses amiraux ou ses généraux.
À partir de demain, je vais lui montrer qu'il se trompe.

« Je voulais simplement m'aérer un peu l'esprit et aller marcher. »

Mais, je suis stupide ou quoi ? Qu'est ce qui me prend d'oser lui parler sur ce ton ?
D'un coup, je sentis mon corps se figer une nouvelle fois... mais pas de peur, non. C'était lui qui me figeait, je veux dire, volontairement.
Il s'approcha de moi, et dit d'une voix très calme mais très faible :

« Le seul autorisé à faire cela ici, c'est moi. Retourne tout de suite dans ton dortoir. Ou affronte les conséquences de ta désobéissance. »

Il relâcha son emprise sur moi, et je filai rapidement en direction de ma chambre sans me faire prier.

•••

Quatre heures. Quatre pauvres heures de sommeil. J'avais des cernes jusqu'en bas des joues, un teint pale et mes yeux se fermaient tout seuls.
J'allais le plus vite possible au réfectoire boire un café afin de booster mon énergie.

Une fois cela fait, je pris le chemin des quartiers de Vader, la boule au ventre. J'espérais plus que tout que celui-ci n'allait pas me faire vivre un enfer aujourd'hui. Premièrement parce que si c'était le cas, cela recommencerait certainement tous les autres jours. Et deuxièmement parce que je n'avais aucune envie de passer un mauvais moment, surtout à cause de mon manque de sommeil.

« Entrez. »

Sa voix retentit à travers la porte, que j'ouvris dans attendre. J'avais terriblement hâte que cette journée soit terminée.

•••

Vader

Lorsqu'elle entra dans mon bureau, la première chose que je remarquai était son air fatigué. Elle avait une mine affreuse.
Je vais la pousser à bout aujourd'hui, peu importe son état, peu importe sa fatigue. Je veux qu'elle se dépasse et qu'elle me prouve ce dont elle est capable. J'en ai déjà eu un avant-goût, mais je veux être sûr qu'elle est bel et bien aussi douée que ce que je pense.
Un faible rictus se dessina sur son visage lorsque je la vis entrer, plus fatiguée que jamais, et croiser les bras sur sa poitrine en attendant que je me lève.

« Bonjour. Bonne nuit ? ironisai-je
– Oui. Très. »

Elle était d'une humeur massacrante. J'aime cela. Je vais donc pouvoir l'embêter autant que je le veux. Elle sait que si elle s'énerve contre moi, je suis capable de beaucoup de choses horribles. Je veux jouer avec ses nerfs. Le plus possible. Je veux tester sa résistance à la pression, à la frustration.

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Hello !
J'espère que vous allez bien.
Si jamais vous voyez quelques fautes d'orthographe, surtout n'hésitez pas à me le signaler !
Prenez soin de vous,
Lu'