Epilogue

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En fin de compte.

Ce que j'avais vécu n'était pas forcément des échec mais plutôt des leçons. Des leçons puisque sans eux, sans ses diverses rencontres je ne serais pas celle que je serais devenue aujourd'hui.
Et je leur en remercie du fond du coeur.

J'ignorais jusque là de quoi j'étais capable. Mais grâce eux, je me suis découverte. Découverte au gré des disputes et des silences, au gré de leur amour et de sa soudaine disparition. Ils m'ont tant appris dans la joie et dans la douleur. J'ai ouvert mon coeur un nombre de fois, et me le suis fait piétiner presqu'à chaque fois. 

Moi qui pensait que la seule solution était de fermer son coeur pour ne plus jamais souffrir. Que leur disparition si soudaine dans ma vie m'avaient causé trop de tort, et que cela m'était insupportable à l'idée de tout recommencer avec un autre. Tout recommencer encore une fois. Donner son coeur, sans savoir dans quel état il finira. 

La peur me saisissait de toute part, m'empêchant de bouger. Tandis que le sentiment de douleur refaisait surface dans mon coeur, me montrant avec véracité qu'elle sera là quand une nouvelle fois, une histoire se terminera.  

Ce fut trop douloureux. 

Cela en était insoutenable. 

Mais au fond. Sans ce cheminement et ses montagnes russes d'émotions et de sentiments; je n'aurais pas grandit ni compris de mes erreurs. Et malgré ses moments de désespoir, il y a eu des éclaircies de bonheur. 

Il y a eu de la joie après l'effroi.

 Il y a eu des rires après les cris. 

Et il a eu du bonheur après le malheur. 

Aujourd'hui, je me sens reconnaissante envers eux. J'ai vu et compris, que l'amour n'était pas tout beau tout rose comme dans les films ou les livres. J'ai vu qu'il pouvait être fragile comme frivole, qu'il pouvait être l'auteur de dépendance affective et nous rendre aveugle. Dans les mains de l'un il peut être utilisé avec violence et domination, ou bien avec douceur et compassion dans les mains de l'autre. 

L'amour, et plus particulièrement l'amour des autres ne sert pas à combler des vides. Je pensais que si, et cela a causé ma perte. L'amour des autres ne peut guérir ou combler le vide que nous ressentons en nous. Il ne peut encore moins guérir les traumatismes; mais ce qu'il peut faire, c'est être une aide. Une épaule sur laquelle nous pouvons nous appuyer, car c'est à nous que revient de poser notre propre pansement sur nos plaies. C'est à nous de le faire, et à personne d'autre. 

Et quand vous le comprenez enfin, tout semble s'éclairer. Certes le chemin s'avère long et périlleux, mais nous savons que nous sommes la solution. 

On doit pas avoir peur de l'amour, ou croire qu'il est judicieux de l'éviter.

Non, loin de là. 

Que c'est beau d'aimer. 

Que c'est beau de retrouver l'étincelle dans les yeux de son autre. De le voir s'émerveiller et de sentir son cour vibrait en adéquation avec ce dernier. 

Je pense que dorénavant, j'essayerais. 

J'essayerais de me laisser aller à l'amour, à la guérison de mes maux et à l'acceptation de ses derniers. Puisqu'il ne sert à rien de ruminer inlassablement les blessures passés. Il faut savoir panser ses plaies et les laisser cicatriser. 

Je crois avoir compris mon coeur, que j'ai voulu te faire taire pour mieux entendre la raison me guider. Mais sans toi, il y avait comme un vide. Comme, quelque chose qui n'allait pas. J'ai cru t'avoir perdu, que ma volonté de te mettre sous silence avait marché et que plus jamais je ne t'aurais entendu. Mais un beau jour, tu t'es manifesté de nouveau. Je me suis sentie dans la joie, car je t'avais retrouvé. J'avais retrouvé le coeur qui palpite et qui se comprime auprès de déclaration et de regard échangé. 

Plus jamais je ne te laisserais de côté. 

Je t'écouterais avec attention même si parfois j'aurais du mal à saisir tes envies. Mais j'essaierais de te comprendre, car sans toi je ne suis rien. 

Sans toi mon coeur, ma vie n'a pas de sens. 

Voilà pourquoi je choisis de t'écouter, de laisser l'amour m'enivrer et me submerger. Puisque je suis un être humain, moi aussi je veux vivre et sentir ses diverses émotions qui sont communs à mes semblables. Moi aussi tout comme eux, je vais échouer, me perdre et tout recommencer. Moi aussi comme eux; je vais aimer à m'en déchirer, me lamenter jusqu'à vouloir me suicider. Comme mes semblables; il va m'arriver de perdre espoir et de lâcher prise.

Et pourtant, dans ses moments de désespoir et de solitude, l'espoir est là. L'idée que la situation peut s'améliorer reste ancré dans notre coeur. L'espoir fait vivre, il peut être ridicule et irréalisable, il n'empêche qu'il donne envie de se battre. Il donne envie de se relever et de sortir de ce mauvais pas. 

Il donne envie de se raccrocher à la vie quand celle-ci devient insupportable. 

Alors, j'ai choisis d'espérer. 

De garder espoir qu'un jour je ne broierais plus du noir. Que ce dernier ne sera plus une échappatoire, et que je garderais mon être tourner vers cet espoir. 

Je vous le dis; je veux essayer. 

Après tout, ça ne coûte rien d'essayer. Mais c'est toujours difficile de se lancer, je l'avoue. C'est donc pour cela, que je vous donne l'impulsion. 

Essayez.

Et vivez. 

Lost FeelingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant