PDV Lucas :
Je ne fais pas attention à ce que je fais. Je nettoie, frotte, change de table.
Je réfléchis trop.
J'ai honte de m'imaginer un avenir avec elle.
Sa venue ici me laisse le cœur en miette et les pensées en boue.
Tout ça parce que je ne sais dicerner le reve de la réalité.
Il m'a été impossible de me reconstruire.
J'érais sans but dans le temps, dans le chagrin, dans la colère.
Pas une seconde je n'ai arrêté de songer à son petit visage enfantin qui me souriait.
Il m'a été impossible de l'oublier.
Je suis devenu fou.
Fou d'elle, fou tout court.
J'aime cette ivresse autant que je la déteste.
Est elle vraiment revenu ? Je n'en sais trop rien.
Encore une de mes hallucinations.
Le cauchemar recommence, sans pitié.
Putain...j'aimerais être auprès d'elle.
Putain, je n'ai pas envie de revivre ces médocs, ces hôpitaux...
Quand je passe mon éponge sous l'eau, elle me fait penser moi.
Je suis gorgé de haine envers la vie, elle s'estompe avec le temps, mais reviens à la charge à chaque moments intenses.
Un être impassible de l'extérieur, un champs de bataille à l'intérieur.
Je n'etais pas prêt à refaire ma vie, parce qu'elle était destiné à n' être qu' avec elle.
Mais seulement, je me rend compte que je ne la mérite pas.
Mes démons ressurgissent et me griffent.
Elle croit que je suis normal
Mais je pourrai la blesser.
Je suis étrange, c'est ce que les gens disent après avoir entrapercu ce qu'il y avait derrière le "bel homme du bar".
Ils ne voient que le physique. Ils ne s'intéressent pas au reste, ils fuient mon intérieur.
Mais pas elle.
Je ferme les yeux.
Une larme coule, un sourire nait.
Je commence à rigoler doucement.
Je me suis endormi. Mes rêves sont dirigés vers cette petite fille courageuse.
J'ai passé une incroyable journée, comme chaque fois que je suis avec elle.
Je suis sûr de sourire.
Je suis sûr de l'aimer.
Quand elle rigole, mon cœur se réchauffe, mes doutes se glacent.
Le nez dans ce lit aux senteurs d'été, je me sens bien.
C'est son lit, son odeur. C'est dans son monde que je suis entré.
Une porte claque.
Je l'entend rigoler.
Je l'entend s'approcher.
Je la sens m'observer et seulement ça, me fait rougir.
Je ne sais même pas pourquoi je suis en train de faire semblant de dormir.
Mais je le fais, comme ci je pouvais découvrir quelque chose, comme ci il allait se passer un moment important.
-Ton rêve a l'air agréable, mi Àngel, j'aimerais le partager.
Je presse mes paupières pour m'empêcher de sourire ou de bouger.
Elle chuchote, c'est irrésistible. Comme ci elle savait que je jouait la comédie et qu'elle se prenait au jeu.
-Je t'aime, Lucky, bonne nuit...
Mon cœur veut s'arracher de l'espace trop petit où il est fourré. Mes joues sont des braises, mon souffle devient incontrôlable.
Elle sait.
Elle sait que je ne dort pas et moi je sais qu'elle préfère me l'avouer lorsque j'ai les yeux fermés.
Car les sensations y sont plus puissantes, les doutes moins oppressants, la gêne moins présente.
Nous pouvons voir d'autant plus avec notre cœur qu'avec nos yeux.
Ce qu'observe les yeux, ce n'est que le reflet de notre âme, ce que nous voulons bien montrer, admettre.
Seul le cœur sait discerner l'intérieur et les plantes qui y fleurissent à chaque bonheur.
Nous grandissons au gré de ces sentiments.
Je grandis grâce à elle, alors.
Car l'amour est le premier sentiment qui m'alimente.
Lorsqu'elle dépose ses lèvres sur ma peau chaude, je me sens comme un astronaute.
Plus vraiment chez moi, déboussolée, comblé.
J'ai envie de profiter.
Mais la différence, c'est que moi, je n'aurai jamais envie de rentrer chez moi.
TU ME RENDS DINGUE, ABY !
C'est ça que j'ai envie de lui crier tandis qu'elle s'allonge à coté de moi.
Mais un simple geste suffit à le lui prouver.
J'enroule mes bras autour d'elle, comme ci je la protégeais d'un danger inexistant.
Mais nous savons parfaitement qu'elle est la plus courageuse de nous deux, et que si nous sommes vraiment en danger, c'est elle qui prendra les commandes.
Et j'adore ça. J'adore sa liberté, son indépendance.
Je l'admire.
Toujours.
Les larmes dévalent mes joues et je ne sais différencier celles de joie, celles d'amour, ou celles de tristesse.
Tous ça est loin, maintenant.
Pourtant je me sens toujours obligé de me réfugier dans les bras de cette mémoire affreuse.
J'ai peur de ma folie.
Qu'est ce que m'a fait l'amour ? Ce n'était pas censé être cela...
J'espère qu'elle est là. J'espere qu'elle est revenue.
J'espère que nous pourrons nous aimer, oublier, vibrer.
J'espère que ma folie se noiera, j'espère que je ne rêve pas.
Mes cauchemars se moquent, ce n'est pas drôle du tout...
Je tremble encore à cause de tous ces médicaments.
J'étais seul.
Le danger, c'était moi...
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Un Ange Derrière Les Nuages
RomanceAbygaëlle n'arrive pas à l'oublier. Plus le temps passe, plus elle a besoin de lui. Mais elle le déteste, vraiment. Lucas n'arrive pas à l'oublier. Plus le temps passe, plus il a besoin d'elle. Mais il s'en veut, vraiment. Lorsque Aby se promet de l...