Un Ange Derrière Les Nuages

Chapitre 20

Retour PDV Aby :

Ma poitrine est remplie d'une assurance étrange.

Elle vient d'un autre monde, une petite poussière d'une météorite échoué qui s'est retrouvé, enfoui prés de mon cœur qui ne demande qu'à exploser.

Lui,  résonne dans mes tempes, m'empêche de me raccrocher à la réalité de la rue.

Quand j'essaye de lire mes messages, je comprends que ce ne sera pas possible.

Je les observe, les regarde attentivement sans comprendre leur sens.

Alors j'abandonne. Je range mon téléphone au fond de ma poche. Je range toutes mes pensées au fond de ma tête. Je range mes larmes dans mes orbites et mon cœur sous ma peau.

Je ne crois qu'au vent qui souffle dans mes cheveux, qu'au soleil qui éclaire mon visage et réchauffe mes bras de sa légère caresse.

Je ne crois pas en l'espoir, pas aux mensonges que je me fait.

Je crois à la réalité, à un avenir imprévisible, et surprenant, qu'on ne peut contrôler.

Enfin j'essaye.

C'est dur, c'est dur, mes démons s'agitent trop fort dans mon âme et versent de l'adrénaline dans mon sang tel de l'alcool.

C'est sans doute le plus fort que je n'ai jamais goûté.

Je marche, je marche, je respire et je tremble

J'arrive au lieu souhaité et je me surprends à me féliciter d'avoir réussi à le trouver.

Je ne sais pas comment j'ai fait, je serai bien incapable de m'y rendre une deuxième fois.

Mes pieds sont cloués au sol comme mes yeux le sont à cette vue.

Je trébuche mentalement, mais, comme ci il me poussait, je trouve la force de le rejoindre.

Il m'a sûrement entendu. Il ne s'est pas retourné.

J'ai le sentiment qu'il sait que c'est moi. Et qu'il n'est pas du tout sur la défensive.

Je m'assois lentement à côté de lui, face au spectacle qui se dessine devant nos yeux ébahis.

Le même coucher de soleil borde les arbres en son sein et la brise les enveloppe d'une sécurité supplémentaire.

Nous aussi, sommes protégés.

L'eau frétille sous ses pieds agités.

Il est nerveux, je peux le comprendre.

Pas un geste me prouve qu'il sent ma présence. Il regarde loin. Je ne peux même pas dire où, tellement ses yeux decouvrent l'infini.

Il est ailleurs, oui, il pourrait bien me le faire croire.

Mais il tourne légèrement la tête vers moi, finalement, hésitant.

Ce ne serait pas du doute, que je vois là, encré dans tes traits inquiets ?

Es tu en train de te prouver que j'existe ?

Les mots sortent avant que je les eussent décidés.

-Je suis réelle.

Son visage s'illumine tel un enfant le matin de Noël. A cet instant j'ai l'impression qu'il est convaincu.

Pourtant je sais pertinemment que ce n'est que le début d'un combat acharné...

-Aby...sourit il

Est ce un soulagement ou une question ?

-Oui ? Couinai je, dans le doute

-Raconte moi un souvenirs s'il te plaît...

Je rigole doucement. Son éclat se perd dans la beauté des cieux et dans l'infini de ses yeux étoilé.

-D'accord...

Il s'allonge sur le bois humide et ferme les paupières, attendant de me rejoindre dans ma mémoire affûtée.

Détendu, je m'étends à ses côtés, lâche un long soupir tremblotant presque inaudible...

Et commence mon conte personnalisé, nous plongeant dans les profondeurs d'un passé joyeux transformé en douleur.