Un Ange Derrière Les Nuages

Chapitre 28

Cela fait maintenant un moment que je travaille avec Lucas et les regards des clients qui s'avéraient curieux, les interrogations intrusives et les messes basses se sont arrêtées d'un coup.

L'humain fonctionne comme ça, lors de la nouveauté, il guette, analyse.

Je ne suis qu'heureuse que ce soit terminé et de m'être fondu dans le décor, dans leur quotidien.

Ils ne font plus attention à moi, l'invisibilité me sciait parfaitement et l'angoisse que je ressentais en me levant le matin s'est évaporé comme elle était venue. Je reprend mon souffle, ma détermination et l'ancienne moi de jour en jour. Je touche mon but du bout des doigts. Même si ce n'est qu'un effleurement pour le moment je sais qu'un matin j'arriverais à etraindre mes rêves et à étouffer mes doutes.

Ce job éphémère était pourtant dans le seul but de me rapprocher de Lucas.

Mais il a fait naître en moi un tout autre declique. Une poussée de...vie...tout simplement.

Oui je revis. Oui je renais.

Je viens de me réveiller du coma dans lequel j'étais plongée.

Quand j'étais enfermée, les deux pieds bien fourrés dans ce mal rongeant, oui c'était dur. Et pourtant je ne me rend compte qu'aujourd'hui à quel point cette histoire aurait pu mal se terminer si je ne m'étais pas prise en main.

Quelle idiote j'ai été...ou seulement très faible.

À présent j'ai les idées claires, le sourire facile, la bougeotte, et une détermination scellé à double tour. Impossible pour elle de s'enfuir.

À présent j'ai une vraie raison de me lever le matin, de me préparer, de manger, de boire. Mon coeur a une vraie raison de battre et mes pensées une vraie raison d'exister.

À présent je me rends compte de toutes ces choses que j'ai ratées, délaissées, je pense à tous ces récents souvenirs que j'ai oubliés. Je réfléchis à toutes ces fois où je me suis résignée, où je me suis enfermée moi même dans la tristesse, dans le déni.

Notre plus gros cauchemar...c'est nous même.

Maintenant...ma plus grosse crainte, c'est de rechuter.