2018
Elle n'était définitivement plus « la petite Soussou ».
Lui, il était devenu quelqu'un. Quelqu'un de connu et reconnu.
Finalement, leurs destins n'étaient pas si éloignés, car elle se faisait elle aussi un nom, dans un tout autre univers.
Après...
"Jouer avec le cœur, c'est comme composer sa mélodie. Mais attention à ne pas se perdre dans sa propre symphonie."
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Février 2018
J'étais parterre dans la neige comme un conne et sa main faisait pression sur ma gueule, me foutant à plusieurs reprises mon visage dans la neige.
- AAAHHHHH MAIS ARRETEEEE ! Criais-je en hurlant de rire, non pas parce que ça me faisait rire, mais parce que ça me faisait rire.
- Nan, tu veux faire la ouf t'assumes ! Lâchait-il, sa voix rieuse.
Mon visage percutait la neige et ça me saisissait et dès lors que je la retirais, tentant de me débattre, ce gros débile ne cessait de s'affaler sur moi pour continuer de faire ce qui semblait l'amuser.
- MAIS C'EST FROID ! Râlais-je en essayant de m'extirper d'ici, non sans toujours rire comme une bouffonne, étant presque essoufflée de ce périple.
- C'est normal, c'est d'la neige. Aller Soussou wesh, fais un effort zebi, t'as zéro force.
Quel idiot.
- Tu m'soûles ! Lâchais-je, finalement en réussissant à me défaire de cette emprise.
Mais ses mains avaient rapidement réussies à me rappeler à l'ordre et ma tête était à nouveau bien trop près de la neige.
- Ta joue droite elle est plus rouge que la gauche, moi j'dis pas d'jaloux.
- Nan mais arrête... NAN, TARIIIIIIK !
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Février 2018 - Sept heures plus tôt
La nuit avait été longue. Très longue.
Je détestais Tarik et ce qu'il m'avait imposé la veille m'avait juste mise hors de moi.
J'avais peiné à sortir de mon lit ce matin, mais j'avais raté Nabil et Tarik, ainsi que les petits qui avaient déjeuné avant Enys et moi, qui nous étions levés plus tard qu'eux.
On n'avait pas reparlé de ce qui s'était passé en deuxième partie de nuit avec Enys. On avait caché les armes du crime, on s'était souri du genre "on se sait".
Il était venu me chercher dans ma chambre dans la nuit. Il s'était absenté la veille, Nabil en ayant fait référence dans le jacuzzi. Et j'avais compris pourquoi.
Au début, il m'avait demandé ce que j'avais lorsqu'il m'avait surpris, les yeux gonflés, rouges et imbibés de larmes. Mais j'avais gardé la conversation de Tarik et moi secrète, n'ayant pas envie d'en reparler sur l'instant.
Alors il m'avait dit de m'habiller chaudement, mon petit frère m'ayant plutôt bien changé les idées pour le coup.
Nous étions donc dimanche et c'était la dernière journée pour nous ici.