2018
Elle n'était définitivement plus « la petite Soussou ».
Lui, il était devenu quelqu'un. Quelqu'un de connu et reconnu.
Finalement, leurs destins n'étaient pas si éloignés, car elle se faisait elle aussi un nom, dans un tout autre univers.
Après...
« Comment être certain que l'on connaît vraiment quelqu'un ? Personne ne se connaît déjà pleinement soit-même »
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Sofyen Hamlaoui
*
Mars 2018 - Un mois plus tard
Mon visage reposait sur le torse de Sofyen et mes doigts glissaient lentement sur celui-ci, dans un moment doux alors que le soleil commençait à montrer le bout de son nez, traversant les volets de notre chambre pour venir nous caresser la peau.
Il avait abandonné son mauvais caractère et son humeur boudeuse dès lors que j'étais revenue du ski et depuis, aucune dispute n'avait éclatée, partageant tous deux que de bons moments ensemble.
Nous venions tout juste de partager nos corps et c'était comme à chaque fois un délice avec lui, dans un moment bien trop doux, comme il aimait le faire à chaque fois. C'était jamais brusque, toujours tendre et il m'avait appris à aimer ça autant qu'il l'aimait lui-même.
- Laisse tomber pour demain, me disait-il doucement, d'un air plutôt déterminé.
Je me redressais tout à coup pour le regarder, arrêtant tout mouvement avec mes doigts.
- De quoi laisse tomber ? Sourcillais-je.
- Bah on va pas y aller.
Ok, il me soûlait quand il faisait ça. Il aimait trop annuler les plans à la dernière minute.
- Hein ?! Mais c'est pour l'anniversaire de mon neveu, lui rappelais-je.
- Ouais, et ? C'est bon, t'es jamais allée à l'un d'ses anniv', on va pas passer tout un week-end là-bas juste pour ça.
- Nan mais Soso t'es chiant là, c'est prévu depuis longtemps, lui rappelais-je.
- Ouais mais j'ai pas envie d'voir ton enculé d'ex, j'ai pas envie que toi tu vois ton enculé d'ex, alors on va rester tous les deux ici et basta.
Je le tuais du regard, parce qu'il savait très bien que ce genre de comportement m'énervait au plus haut point et il venait tout juste de détruire un moment agréable là.
- C'est pas toi qui décides déjà, j'ai envie de voir mon frère, j'ai envie de voir Nabil, mon neveu, ma petite sœur. Eh l'autre j'm'en fiche enfaite !
- Soussou, sah commence pas à casser les couilles par rapport à ça haychek, on va encore s'embrouiller et tu vas encore pleurer là, répondait-il sèchement.
Là il était juste méchant pour être méchant.
Je me levais définitivement du lit, enfilant ma robe robe de chambre en soie rose sur mon corps avant de quitter la pièce, soûlée de sa mauvaise humeur soudaine et de son souhait de changement de plan à la dernière minute.