N°2 - J'veux revenir dans l'passé

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Janvier 2018

J'étais assise sur ce canapé, triturant mon pull entre mes doigts tandis que j'étais entrain de raconter ma vie, notamment ces derniers mois passés à celle qui m'avait tant aidé à avancer.

- Et avec Nabil on est allé en Floride...

- C'était comment ? S'intéressait-elle.

- Trop bien, avouais-je. C'est comme si l'temps s'était arrêté ici pour nous ramener dans le passé... On était comme dans une autre dimension...

- Vous êtes nostalgique de votre passé Swann ? S'intéressait toujours Gaëlle, ma psychologue.

Mes doigts continuaient de triturer mon pull et j'avais même fait sortir un fil qui s'était décousu, tirant un peu dessus tandis qu'il se détachait de plus en plus.

- Bah... Non, haussais-je les épaules. Enfin, me repris-je, si. Enfin, c'que j'veux dire c'est que c'est surtout ma relation avec Nabil et mon petit frère qui me manquent... C'est la période d'avant 2010 qui me manque... Avouais-je.

- Donc avant Tarik, comprenait-elle.

J'avais hoché la tête, mon regard toujours dirigé vers ce fil que je ne cessais de tirer, jusqu'à ce qu'il cède et se détache définitivement de mon pull.

- Vous continuez de lui écrire les lettres ?

Oui, je consultais cette psy depuis 2014 et elle m'avait conseillé d'écrire plus ou moins tout ce que je ressentais. Comme je n'avais pas réussi à me sentir à l'aise dans cet exercice, elle m'avait proposé de m'adresser directement à Tarik pour se faire. J'avais donc écrit des tonnes de lettres en direction de mon ex, que je n'avais évidemment jamais envoyé puisque c'était clairement dans le cadre de ma thérapie.

- Oui, ça m'arrive... Avouais-je. Mais j'crois que j'ai déjà tout écrit, haussais-je les épaules.

- D'accord... Disait-elle en notant sur son carnet tout ce que je lui disais. Comment va Nabil ? S'intéressa-t-elle alors.

- Bah... Réfléchis-je, repensant aux moments qu'on avait passés tous les deux. Il est pas vraiment heureux...

Ouais, on avait passé de superbes vacances mais il s'était aussi confié. Il avait tout ce dont il avait rêvé d'avoir, la célébrité, sa copine qu'il aimait et il élevait ma petite sœur comme sa propre fille. Mais il n'était pas comblé, ressentant un vide immense et je savais qu'étais l'une des causes de son mal-être. Il était malheureux et ça me brisais au fond.

- Est-ce que ça vous atteint ?

- Oui, certifiais-je.

- La dernière fois qu'on s'est vues, vous m'aviez dit que vous étiez heureuse. C'était il y a un peu plus de six mois, me rappelait-elle que je ne venais plus régulièrement depuis que je me sentais enfin mieux. Est-ce que c'est toujours le cas aujourd'hui ?

PART. II - DERRIERE, MON ANGE DIT «T'ES SI SOMBRE»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant