Chapitre 5 - Léa

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         Je me dirige d'un pas assuré vers la terrasse, où les filles sont réunies, échangeant leurs confidences sur leur plan cul et leur crush. Je m'installe sur les genoux de Mélissa, et d'un geste vif, je m'empare de son verre et le vide d'une traite. Un liquide âcre et amer traversa ma trachée, avec difficulté, pour venir se nicher dans mon estomac.

— Beurk, de la Kombucha ! Comment peux-tu boire ça sérieux. Crachais-je, avec dégoût.

Un espiègle sourire se dessine sur son visage, illuminant ses traits, puis, d'une voix teintée de moquerie, elle rétorque.

— Déjà, je ne t'ai pas autorisé à boire dans mon verre, et puis je conduis moi. Madame à oublier ?

— Ah oui, c'est vrai. Mélissa, la sainte est de retour parmi nous, bienvenue à toi. Mais si tu pouvais retourner dans ton sanctuaire de sainte, je ne m'imposerais pas cette fois-ci, promis. Y'a pas quelqu'un qui a quelque chose de plus fort, j'en ai besoin. Pitié.

— Elle est complètement torchée ou quoi ? Susurra une voix parmi les filles que je suis incapable de reconnaître. Sans doute l'effet de l'alcool.

— Qu'est-ce qui t'arrive, encore toi ? Souffle Mélissa. Tu ne bois plus depuis des mois et maintenant, madame veut un verre.

— J'ai enfin fait la rencontre de Lewis le crétin en personne. Tu sais, le nouveau qui t'émoustille depuis hier et que tu voulais ajouter à ta longue liste de crash tests de sexe. Eh bien, laisse-moi te dire qu'il incarne parfaitement sa réputation d'égocentrique !

— Quoi ?! Attends, j'ai bien compris ?! Quand est-ce arrivé ? Où ? Comment ? Je t'en prie, raconte-nous tous les détails ! S'esclaffe Giovanna, curieuse.

— Franchement, il n'y a pas grand-chose à dire, ce n'est vraiment qu'un crétin et un imbécile ! Il ne sait même pas s'excuser et il refuse complètement d'admettre ses torts. Il se prend pour le meilleur, comme s'il était au-dessus de tout le monde. Peut-être que si son médecin lui prescrivait un peu de Xanax, cela pourrait l'aider à se calmer un peu, quoi qu'il ait l'air d'être né avec un gros déficit mental irréversible.

Toutes les filles se mettent à rire.

— Tu ne changeras donc jamais, toi. Avoua Lydie.

— Pourquoi faire ? Avoir à supporter un pauvre garçon, avec un égo beaucoup trop fragile pour accepter qu'il ait tort ? Non, merci.

— Tu disais pareil des autres et finalement, tu les apprécies maintenant. Regarde Marco, vous êtes inséparables, en dirait des siamois ! Hilare Giovanna.

Je souffle, puis me lève en grognant.

— Bon, je vais me chercher un verre, moi. Vous êtes beaucoup trop calme et chiante pour moi ce soir.

Je m'avance d'un pas décidé vers le bar du salon, en quête d'un verre pour tenter d'oublier cette soirée qui m'a mentalement épuisée. J'avais sincèrement cru qu'il partageait ma propension à se dissimuler derrière une façade pour éloigner ses propres souffrances, mais hélas, il s'avère être tout aussi exaspérant.

Arrivé devant le comptoir, je m'accorde un pina colada savamment dosé, puis je regagne la terrasse. C'est alors que ma tête heurte brutalement un torse solide et ferme. Le contenu de mon verre se déverse sur l'intrus, qui ne peut réprimer un grognement de mécontentement.

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