NB Love

Chapitre 24 - Léa

Ce chapitre contient des termes explicites à caractère sexuel qui peuvent choquer certaines personnes. Rien de dingue, ne vous inquiétez pas, mais je préfère prévenir au cas où.
Bonne lecture à tous/toutes !
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Je pénètre dans le vestiaire, le trophée de meilleure joueuse du match ancré dans mes mains. C'est incroyable, j'ai réussi. J'ai remporté ce match. Je peine encore à y croire. Si seulement il avait été là pour me voir... Je l'ai fait sans lui. Je suis capable de gagner par moi-même. Peut-être que, finalement, je suis douée tout simplement, peut-être que je n'ai pas besoin de lui pour être une gagnante. Seule son sang qui coule dans mes veines me suffit amplement.

Un cliquetis résonne soudainement, me sortant de mes pensées. Je relève les yeux vers l'horloge du vestiaire et m'aperçois que dix-neuf heures y est affiché. Je dépose mon trophée sur le banc, puis me dirige rapidement vers les douches, où les filles se trouvaient depuis un moment déjà.

— Te voilà enfin, toi ! S'écrit Giovanna. Tu disparais constamment ce soir, où étais-tu encore passée ?

— Avec les journalistes. Soupiré-je. Ils n'arrêtent pas de me poser des questions sur ma reprise, mon trophée, mon avenir... et bien sûr, leur sujet préféré : Lewis.

— Il va falloir t'habituer, maintenant que tu as repris. Toute la lumière sera sur toi, tu le sais.

— C'est vrai, regarde ce soir, tout le monde parle de toi et de tes exploits, alors que j'ai limite fais le même score, à quelques points près ?

Elle n'a pas tort. Ses statistiques étaient quasiment aussi bonnes que les miennes. Elle aurait aussi bien pu repartir avec ce trophée... Peut-être même qu'elle aurait dû... L'avoir me fait plaisir, bien sûr, mais au fond, ils me l'ont surtout donné pour m'encourager.

Le retour de la fille unique de Tomàs Miller, bla-bla-bla.

— Tu l'aurais mérité plus que moi, Lydie.

— Non, ne t'inquiète pas. Des trophées j'en ai eu toute la saison, alors tu le mérite amplement. Rien que pour avoir eu le courage de revenir alors que je sais à quel point c'était difficile pour toi. Je suis fière de toi.

— Bon, moi j'ai faim alors dépêche-toi de prendre ta douche. Nous, interrompt Giovanna. En plus, tu connais les garçons, ils ne savent pas patienter.

— Allez-y, je termine mes cheveux et j'arrive.

— Ok, à toute ! Elle attrape le bras de Lydie puis s'enfuient par la porte des vestiaires.

Je sors de la douche et retourne dans le vestiaire pour me sécher les cheveux. En ouvrant mon casier pour attraper ma serviette ainsi que ma crème pour le corps, une feuille pliée en deux en tombe. Je me penche pour la ramasser, mais des voix venant des douches attirent mon attention. Ce sont celle de Maddy, Mélissa et Cassie qui parlent de moi.

— Vous avez vu Léa ? Elle n'a rien perdu de son talent, cette fille est juste monstrueuse.

— Oui, enfin, ça va, ce n'est pas comme si elle avait eu un papa qui lui avait déjà tout appris avant de mourir.

— On n'a pas toutes eu un papounet champions à notre chevet pour nous révéler les secrets du basket.

— Grave. Elle a réintégré l'équipe sans passer les sélections et on voudrait nous faire croire que ce n'est pas grâce à sa relation avec Mathieu. Non seulement c'est l'un des joueurs les plus influents aux yeux des recruteurs, mais en plus, son père est le plus gros donateur du campus.