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Chapitre 28 - Léa

           Lecteurs, lectrices,

Tout d'abord, je tenais à m'excuser pour l'absence de chapitres ces trois dernières semaines. J'ai comme énoncer sur ma page, pris un moment de repos suite à un choc émotionnel pour revenir encore plus forte.

Merci pour votre compréhension et votre soutien continu !

Je vous laisse avec le chapitre. Bisous. XX

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            Sous les rayons éclatants du soleil matinal, Lewis m'attend déjà dans sa voiture, prêt à me conduire vers le campus comme chaque matin depuis près de trois mois maintenant. Aujourd'hui marque le dernier jour de cours avant la trêve hivernale, les vacances d'hiver. Dans une semaine, cela fera trois ans que mon père est décédé, et rien que d'y penser, j'en ai la nausée. A chaque Noël nous avions cette habitude de passer les fêtes ensemble, en pyjama autour du sapin à boire des chocolats chauds en regardant les replays de mes matchs de l'année. Il trouvait toujours les mots justes pour m'apaiser, pour me rappeler que j'étais « la prunelle de ses yeux » et sa plus belle réussite.

Mais tout cela maintenant, appartient au passé. Désormais, les Noëls sont bien plus... conventionnels. En famille, sans sport, sans basket, sans conseils sportifs. Juste de la dinde, des cadeaux et des chants de Noël à vomir. Heureusement, Lucas est là pour supporter cette agonie annuelle presque certaine depuis trois ans avec moi. Cette année, Mathieu sera surement lui aussi de la fête, et en temps normal, sa présence arrive la plupart du temps à m'apaiser. Je dis bien la plupart du temps car dans les autres moments c'est lui qui me rend malade. Ma mère, quant à elle, est persuadée que Mathieu et moi formons un « couple parfait », une idée qu'elle qualifie de prémonition. Elle me dit que les femmes sentent cette alchimie que dégage deux âme sœur. Je lui répète sans arrêt que ses cours de yoga et ses séances de méditation ou je ne sais quoi qui lui sert à ouvrir ses chakras, commence à lui ouvrir des cases là-haut et lui monter la tête, mais elle persiste dans ses idées farfelues. Bien que ses idées soient fausses, ces spéculations m'offrent une pause bienvenue dans ses conseils éternels sur la nécessité de trouver « un homme de soutien » dans ma vie.

Même si ma mère ne porte pas particulièrement les Lewis dans son cœur, à l'exception de Maléna, elle est satisfaite de constater que j'essaie d'avancer vers un avenir meilleur. Et je dois dire que son obsession pour mon supposé « couple » avec Mathieu m'arrange bien. Lewis, quant à lui, n'est pas au courant de tout ce qui se dis sur nous, et, loin de moi l'envie qu'il le découvre. Il en serait bien trop fier de savoir que j'ai besoin de lui pour vivre tranquillement ma vie. Ainsi, pour échapper à son emprise, j'évite qu'elle puisse avoir accès à lui trop longtemps et qu'en lui parlant, son égo légendaire nous fasse repérer face au radars maman-en-action. Alors il a l'interdiction de bavarder plus qu'il le faut avec elle pendant les déjeuner à la maison ou à proximité de sa surveillance.

Nous avons un accord : notre arrangement tient jusqu'à la prochaine sélection pro, dans quatre mois, et après cela, nous mettrons un terme à cette comédie. Alors, je pourrai reprendre ma vie comme si rien de tout cela n'avait jamais existé. Même si, malheureusement, il est fort probable que notre « idylle » fictive reste gravée dans l'histoire de ma carrière.

Depuis ce fameux match où Mathieu avait fièrement affiché mon nom sur son torse, suivi de mon retour dans le milieu marqué par une crise de panique, les médias se sont emparés de notre duo comme d'un trophée. Les photos de nous deux, souvent sorties de leur contexte, ont alimenté les spéculations, et désormais, tout le monde semble convaincu que nous vivons un « parfait amour ». Ils nous ont mâché le travail et nous n'avions plus cas jouer le jeu pour que tout ceux qui en doutaient encore, en sois convaincus.