Maybe {TOME 1 et 2} - TERMINÉ

-15-

Amber

Le corps dégoulinant d'eau, et le cœur en miette, je suis le brun jusqu'à sa chambre. La tête baissée, je vois encore les yeux de Tyler qui étaient prêts à me tirer dessus. Alors que Wayne a à peine ouvert la porte, je m'empresse dans sa salle de bain. J'aurai pu aller dans mon appartement mais être seule, et le laisser seul, n'était pas concevable. Autant être ensemble dans les moments où les choses vont le moins bien. Aimer une personne n'est pas seulement dans les bons moments. C'est dans les pires, qu'on se rend compte de la puissance qui nous unit.

Je me retiens de m'effondrer par terre.

Mon ange ne doit pas être très loin de moi, j'entends ses pas me suivre. Je ne perds pas de temps pour enlever mes vêtements et j'essors mes cheveux qui sont gorgés d'eau. La chaleur de la douche m'accueille les bras ouverts, et c'est à ce moment-là que les larmes sont les plus durs à retenir. Seule, face à ta douche, finalement personne ne me verrait pleurer. J'augmente la température de l'eau, si je remplace ma douleur par une autre, j'y penserai plus.

Alors que je m'apprête à tourner le pommeau, une grande main recouvre la mienne m'arrêtant dans mon geste. Ce bras remplis de cicatrices et de tatouages, est recouvert de veines qui ressortent. Un court instant, il me fait oublier le vide en moi pour la remplacer par une chaleur naissante dans le bas de mon ventre. Je ne l'ai pas entendu se déshabiller pourtant, sa virilité qui commence à se coller à mes fesses, me montre qu'il est bien nu.

— N'augmente pas la température, c'est bien assez chaud.

Il dépose de délicats baisers dans mon cou après avoir susurrer ces mots à mon oreille. Sans pouvoir le contrôler, mes poils se hissent. Ma tête à le reflex de se pencher sur le côté, lui donnant accès à la totalité de mon cou. Son souffle s'accélère et le mien se pose au même rythme que le sien. L'eau me parait plus chaude, et l'environnement étouffant. Pourtant, c'est la seule chose que mon corps désire en ce moment.

Je me retourne lentement quand il dépose ses mains sur mes hanches. Mes fesses frottent bien contre lui pendant mon demi-tour, et je ne m'empêche pas d'accentuer la pression. Ses yeux n'en perdent pas une miette et ses doigts viennent se positionner juste en dessous mes seins. Il ne reste plus que quelques centimètres entre nous bouche, quant à nos corps, ils sont complètement pressés l'un contre l'autre. Son entre-jambe étant entre le mien, je ne l'assume peut-être pas, mais j'aimerai qu'elle glisse en moi.

Je ne veux pas de préliminaires, ni de temps perdus à comprendre ce que l'autre veut. J'aimerai juste un bain d'amour comme lui seul sait me le donner. Juste nous retrouver, lui et moi.

Après avoir éteint l'eau, ses yeux verts se plongent dans les miens. Comme si je pesais 30 kg, Wayne me soulève par les hanches pour me déposer sur le lit juste derrière. On n'a pas besoin de communiquer, il a compris ce que je voulais. Et son sexe qui bande pour moi me montre que lui aussi n'attendait que ça.

Finalement, même dans le chemin le plus sombre, tu peux trouver une petite luciole pour te guider.

Alors que mon esprit divaguait, Wayne me fait vite revenir sur terre. Sa tête entre mes jambes, il commence les va-et-vient entre mes lèvres. Je pousse un gémissement quand il rentre sa langue en moi. Il continue à la rentrer et à la sortir, tout en glissant un de ses doigts dans mon anus.

— Wayne !

Je crie de surprise mais l'orgasme qui déferle en moi la seconde d'après fait partir très loin l'appréhension. Il essuie sa tête dans la couette, avant de m'embrasser fougueusement.

— Ton corps semble aimer bébé.

Ce surnom rebondit sur ses lèvres et il réveille en moi une drôle de sensation. Pas une désagréable, nous juste celle qui te dit que c'est là ta place. Je veux être appelée de cette manière toute ma vie et par cette unique personne. Comme si je ne contrôlais plus mon corps, je tente de le coucher et de passer au-dessus de lui. Chose qu'il me laisse faire avec un sourcil en l'air. Je l'embrasse comme s'il allait partir loin de moi, lui mordille la lèvre avant de lui dire :