Maybe {TOME 1 et 2} - TERMINÉ

-33-

🎶Collide – Howie Day🎶

Wayne

Novembre 2024

17h33, le soleil est déjà couché. Le froid a rempli la lace qu'il lui est dû chaque année. La journée est passée relativement vite, je devrais plutôt dire trop vite. Les responsabilités de chef ont fait que de s'accumuler, rendant les choses beaucoup plus sportives que les années précédentes.

— Chef, vous avez reçu un colis.

Knox se permet de rentrer dans le bureau sans que je l'invite à le faire. J'ai parfois l'impression de voir mon meilleur ami, les deux s'entendaient si biens. La mort de Tyler nous a beaucoup affectée, mais celui-ci n'a même pas pu revoir la personne qui la recherchée pendant temps de moi.

— Ouvre-le, lui répondis-je sans lever les yeux de mon document.

Les prochains mois vont être intenses, mais ce n'est rien face à ce que je m'apprête de faire.

— Patron...

Si mon second est du genre sans froid, son teint blanchâtre ne me dit rien qu'y vaille. Parfois, je regrette un peu Matt qui était coupé de toute réalité. Encore une victime que nous ne pouvons pas oubliés.

C'est d'un pas assuré que je m'avance vers la table du centre de mon bureau mais quand j'aperçois les cheveux qui dépassent de cette boite carrée, je me stoppe sur place. Nous sommes peut-être des meurtriers mais cette forme de vengeance n'est peu commune.

— C'est... commence Knox.

— Georges, oui.

Soigneusement emballé, comme un présent, la tête de ce dernier est découpée, et posé sur du papier feutrine.

— Occupe-toi de ça, ordonnais-je.

— Tout de suite Patron, referme-t-il la boite.

Son visage de dégout m'arrache un mini-sourire. Pourquoi a-t-il fallu que mes hommes soient fous ?

Un signe de tête de sa part, et Knox partit de mon bureau. En ce 14 novembre, les choses s'annoncent plutôt bien. Par je ne sais quel miracle, nous sommes enfin débarrassés de ce traitre que nous avons cherché dans tout le pays.

Le son de la porte se fit entendre mais elle ne claqua pas. Alors par-dessus mon épaule, je regarde en direction de mon second. Dos à moi, il s'est stoppé dans son élan.

— C'est lui ? m'interroge-t-il.

Pas besoin de dire son prénom, je comprends au timbre de sa voix de qui il parle. Dans l'incapacité de lui donner une réponse claire, car moi-même je n'ai pas la réponse, je lui dis simplement :

— Disons qu'on a un allié dont on ne connait pas le prénom.

La vérité est parfois dure à accepter, encore plus quand certains signes te font espérer. La tête baissée, il abdique légèrement ce que je dis avant de partir pour de bon. Il aurait aimé que je lui dise ce qu'on veut tous entendre. Malheureusement, ce n'est pas faute de l'avoir cherché. J'ai remué toute l'Amérique à sa recherche, espérant qu'il ait réussi à sortir de ce chalet. Mais il faut se faire une raison, Tyler nous a quitté pour de bon.

L'horloge se met à sonner :

— Putain déjà !

18h00

C'est le grand jour, je ne peux pas être en retard. Un coup de main dans ma poche droite, elle est bien là. Le moment tant espérer est arrivé.