Amber
Octobre
Mes yeux s'ouvrent délicatement, le soleil s'est déjà levé. À en juger sa hauteur, il doit être à peu près neuf heures. Je n'ai jamais dormi sans volet, mais cela n'a pas l'air de me déranger. J'étire mes bras pour me dégourdir le corps, ce matelas est super confortable. Bien que j'aie pris du temps à m'endormir, j'ai dormi comme un bébé.
— Tu es enfin réveillée, grogne une voix masculine derrière moi.
Surprise, je me retourne immédiatement. Son torse est ce qui m'apparaît en premier, son cou est posé sur la tête de lit. Il me toise du regard. Wayne me lance sans ouvrir la bouche : « Tu comptes rester sur ma queue ? ». Je bouge de gauche à droite, j'effleure alors une bosse avec mon menton. Mes yeux descendent dans cette direction et je me redresse sans attendre à la vue de son caleçon. Je ne sais pas comment je me suis retrouvée là, mais voyant ma tête dans son entre-jambe, la nuit a dû être mouvementée.
Mon coussin était son engin !
— Pourquoi tu ne m'as pas bougé, le réprimé-je.
— J'ai essayé, mais tu es bien plus lourde que tu en as l'air, rétorque Wayne en ricanant.
Indignée, je sors du lit et me tiens debout devant lui :
— Tu es vraiment un sale pervers. Non, mais je n'arrive pas à y croire, commencé-je ma tirade en faisant les mille pas devant le lit. Tu vas me dire que tes gros bras ne te servent qu'à être beau.
Je butte sur ces derniers mots qui viennent de franchir mes lèvres. Mes joues sont en feu tandis que lui se redresse sur ses coudes. Un bras derrière la tête, il me juge de la tête au pied. Mes joues ne chauffent plus à cause de la honte, mais plutôt grâce à son regard.
Personne ne me regarde comme lui.
Mes pupilles trouvent les siennes et une boule se forme dans le bas de mon ventre quand je vois les flammes jaillir dans ses yeux.
— Je ne sais pas ce que je dois retenir, que tu trouves que j'ai des gros bras, dit-il en marquant une pause. Ou le fait que tu me trouves beau.
Un sourire charmeur étire ses lèvres. Je sens la pression entre nous deux grandir. Comme la dernière fois, une bulle nous enveloppe. Je suis perdue en lui, tout comme il se perd en moi.
— Ce... ce n'est pas ce que je voulais dire, balbutié-je en baissant la tête.
Les mots n'arrivent plus à sortir de ma bouche. Tétanisée par son regard, je décide de baisser la tête. Mais, les bruits du drap m'interpellent et ses jambes qui apparaissent devant moi me font tressaillir. D'un geste délicat, il m'effleure la joue, et me redresse le menton. Mon corps retrouve, sans attendre, la bulle qu'il venait de quitter.
— Ne baisse jamais le regard devant moi Amber, dit-il sans me quitter des yeux.
Wayne ne paraît plus charmeur, mais seulement affectueux. Au bord du lit, il me fait un signe de la tête pour que je le suive. D'un mouvement hésitant, je pose mon genou à gauche de lui, puis l'autre à droite. Sans réfléchir, je me trouve à califourchon. Son regard m'appelle, nous semblons sur la même longueur d'onde. Il passe sa langue sur ses lèvres, ce qui m'attire follement. Fixée dessus, je ne peux pas m'empêcher de les regarder. À mon tour, j'humidifie mes lèvres et les mordille à la fin. Wayne émet un son à peine audible, comme un grognement freiné. Son visage à quelques centimètres de moi se rapproche doucement, et dangereusement. Je ne pense pas pouvoir me retenir encore très longtemps. La boule dans le bas de mon ventre prend de plus en plus de place, m'incitant à me précipiter sur lui. Ses yeux ne lâchent pas les miens. Je sens sa virilité se durcir sous moi. Pour moi. J'espère seulement qu'il ne sent pas que je mouille pour lui. Sans même la toucher, je sais que ma culotte est trempée. Je lis dans ses yeux qu'il m'interroge. Voulant savoir ce que je veux, et ce que je suis prête à lui donner.
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Maybe {TOME 1 et 2} - TERMINÉ
Roman d'amourDans un monde où la violence et les secrets règnent en maîtres, Wayne Collson et Amber Bleack se retrouvent liés par le destin. Wayne, propulsé chef d'un gang à seulement dix-sept ans après le meurtre brutal de son père, vit dans l'obsession de la v...