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Amber

Novembre

Le réveil sonne, m'extirpant d'un sommeil profond. Du bout des doigts, je tente de l'éteindre tout en bougeant le moins possible. Le un mètre-quatre-vingt-dix m'en empêche. La pièce est à peine éclairée, le réveil annonçant 06:30. Le soleil ne se lève que dans une heure en plein mois de novembre.

Mon but me semble hors d'atteinte, le son devient de plus en plus fort et je me demande comment Wayne arrive encore à dormir. C'est lorsque je m'avachis sur lui pour me grandir un peu plus que sa voix du matin résonne :

—     Je vais le faire.

Et, sans difficulté, avec son bras de géant, il atteint le réveil avant moi.

—     Si tu étais réveillé, tu aurais pu le faire avant que je fasse de la gymnastique, ronchonné-je en me couchant à côté de lui.

Les bras croisés, je vois à son visage qu'il s'empêche de rire.

—     Viens par-là, me soulève-t-il vers lui.

Je ne résiste pas. Faussement vexée, je meurs que d'une chose, c'est m'enfouir dans ses bras. Portée par ses bras, il me pose à califourchon sur lui. J'en profite d'être aussi proche de lui pour passer de la crème sur ses blessures au visage.

—     C'est une crème cicatrisante, lui dis-je devant sa tête résignée. Tu n'auras pas de cicatrice avec ça.

Il ferme délicatement les yeux, m'invitant à continuer. Je prends tout mon temps afin de mémoriser chaque partie de son beau visage. Il y a comme un U au-dessus du front, sûrement une bagarre qui a mal tourné. Il rouvre enfin ses paupières, et ses pupilles, ne me quittant pas, me font passer pour la plus belle femme qu'il ait jamais vue. Avec son pouce écorché, il tente de me faire une douce caresse. Son contact me fait frémir et la chair de poule s'invite sur tout mon corps. À travers mon tee-shirt, on voit mes tétons qui pointent de désir, et il n'en manque pas une miette. Un voile de désir s'installe devant ses pupilles et son érection apparaît sous mes fesses. Je ne résiste plus et fond sur ses lèvres.

Haletants, nous reprenons notre souffle entre deux baisers.

Passionnés. Envoûtés. Amourachés.

Voilà les termes qui bousculent ma tête. Mon cœur bat toujours un peu plus vite quand je sens le sien en dessous. Comme connectés, nos deux cœurs n'ont jamais aussi bien fonctionné. La bouche entrouverte, mes lèvres redemandent les siennes. Quand j'ouvre les yeux, je vois que les siens brûlent de la même flamme. Mais, à contrecœur, il dit :

—     Nous devons aller en cours, ma princesse.

—     On ne peut pas rester allongé ici toute la journée, ronchonné-je en me recouchant sur lui.

Je tente d'être la plus persuasive possible en couvrant son corps de baisers humides.

—     Tu as déjà raté deux semaines princesse.

Pour la première fois, je tente la question qui me taraude depuis des années.

—     Pourquoi tu m'appelles comme cela ?

—     Comment ?

—     Princesse... murmuré-je.

Sans parler, je comprends que ma question lui semble idiote. Comme si la réponse pouvait se lire sur son visage, il me regarde avec tendresse et amour. Ce dernier mot résonne en moi « il me regarde avec amour ». C'est à ce moment-là que je comprends, toutes ces expressions que je n'arrivais pas à décrypter, c'est donc ce sentiment-là.

Maybe {TOME 1 et 2} - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant